Cinéphonie - page 2

Après une critique acerbe du monde de la radio en 1972, Jean Yanne s'attaque l'année suivante au monde des syndicats dans son deuxième film "Moi y en a vouloir des sous" en 1973.

En parallèle de ses chansons, Serge Gainsbourg a composé plus de 60 musiques pour le cinéma et la télévision entre 1959 et 1989, avec des réalisateurs et des styles bien différents.

Outre sa carrière de musicien de génie, Serge Gainsbourg fut également acteur, scénariste, producteur, réalisateur pour le cinéma et la télévision, pour des documentaires et des spots publicitaires également.

Disparu à l'âge de 60 ans, Georges Brassens n'a tourné que dans un seul film, mais on l'entend à plusieurs reprises, avec ou sans paroles, dans des contributions originales pour quelques courts et long métrages.

Le chanteur, auteur, compositeur Guy Béart a travaillé occasionnellement pour le cinéma et la télévision, à commencer en 1958 par le film "l'Eau Vive", sa chanson la plus connue...

Plongeons pour une troisième et dernière émission dans l'univers du cinéma que Jane Birkin a enrichit de sa présence dans des rôles excessivement variés au fil du temps.
Aujourd'hui quelques musiques de films tournés entre 1977 et 2013, de "Sept morts sur ordonnance" à "Quai d'Orsay" de Bertrand Tavernier.

En 1965, pour les lorrains (et plus particulièrement les vosgiens) le film de Robert Enrico "Les Grandes Gueules" fut un événement encore célébré aujourd'hui. Son tournage en milieu naturel dans le monde des scieries, avec Bourvil, Lino Ventura, Michel Constantin et Marie Dubois, le rend très attractif et authentique. La musique de François Roubaix, très culte, rend honneur à ce western vosgien.

Passant avec aisance de drames sociaux à des comédies des plus débridées, le cinéma où joue Jane Birkin offre un éventail de musiques associés tout aussi varié. De 1973 à 1976, de "La moutarde me monte au nez" à "Je t'aime moi non plus" de son compagnon Serge Gainsbourg, les musiques que nous présentent aujourd'hui Jean-Marc Illi seront une nouvelle fois inépuisables de bonheur !

Trop tôt disparu à l'âge de 36 ans, François de Roubaix a marqué durabelement l'histoire de la musique au cinéma par un style original ou plutôt des styles sans cesse variés, avec des sons qu'il aimait travailler dans son studio personnel.

Après cinq films tournés en Grande Bretagne où elle est née, Jane Birkin vient en France en 1968 à l'âge de 22 ans. Elle y fera une très belle et longue carrière dans le cinéma, la chanson, le théâtrze ou l'écriture...
Quelques musiques de ses films tournés entre 1965 et 1972, dont beaucoup signées de Serge Gainsbourg, nous donnent une belle illustration de ses débuts de carrière.

Succès de librairie depuis 1948, au cinéma depuis 1952, et depuis à la télévision, la saga du prêtre Don Camillo et son frère "ennemi" le maire communiste Peppone demeurent présents dans notre imaginaire aujourd'hui encore.
La belle musique d'Alessandro Cicognini des cinq longs métrages avec Fernadel et Gino Cervi y contribue puissamment !

Dans cette deuxième émission consacrée à l'année 1973, Ennio Morricone nous révèlera derrière quelques tubes demeurés dans beaucoup de mémoire, son art de compositeur plus secret pour des films historiques de la Renaissance à la Seconde guerre mondiale, et des histoires du quotidien de la société italienne d'alors.

Ennio Morricone demeure en 1973 toujours très fécond dans ses compositions pour le cinéma, et toujours aussi varié dans les genres abordés. Deux westerns encore dont le mythique "Mon nom est personne", des films policiers qui s'américanisent, et des films politiques pour cette première émission consacrée à l'année 1973.

C'est avec son 122 ème film (sur 148) que la carrière d'acteur de Louis de Funès prend un envol exceptionnel en 1964 avec le Gendarme de Saint-Tropez.

Tous ses films intégreront dans leur musique la dimension musicale et chorégraphique, également dans un jeu proche du burlesque du temps du cinéma muet, de cet acteur disparu il y a près de 40 ans, mais toujours d'actualité !

Musicien professionnel avant d'être acteur, Louis de Funès en gardera toute sa vie des traces : pianiste, chef d'orchestre, chanteur, maître de ballet, danseur...

Et la plupart des musiques des longs métrages des années où il est vedette, à partir de 1963, comportent une bande originale souvent très inspirée et très liée à son personnage, quel qu'il soit.

En 1981, fin du monopole d'état pour la radio et la télévision, mais peu de changements immédiats dans les séries françaises nouvelles, ce sera surtout après l'ouverture de chaînes commerciales à partir de 1984 (Canal+, la Cinq, TV6...) que la concurrence se fera sentir... pour le meilleur, et le moins bon !

3 chaînes seulement dans les années 78 à 80 à la télévision française, cela changera en 1981 avec la fin du monopole ... Pour l'heure, les séries de fiction alternent toujours la "grande" histoire, les "petites" histoires du quotidien des français moyens, et quelques tentatives vers la science-fiction ou l'imaginaire.
Toujours de très beaux génériques par des compositeurs venus du cinéma ou du monde classique et contemporain, que la télévision a attirés.

Pour nourrir musicalement les fictions de production française pour la télévision, on fera appel à de grands noms de la musique de film d'alors comme Delerue, Loussier, de Roubaix, Cosma ou encore Garvarentz, à l'image des acteurs/actrices et réalisateurs/réalisatrices venus du même monde du long métrage.

Les feuilletons ou séries de la télévision française se développent considérablement au début des années 70, même si la 3ème chaine ne commencera à émettre que le 31 décembre 1972.

Chaque année, plus de 20 nouveautés apparaissent à la télé, face à des fictions américaines assez proches en nombre.
Leur musique est parfois vite faite, vite oubliée, mais elle peut aussi souvent devenir mythique et intemporelle.

Né en 1892 et mort en 1955, le compositeur suisse Arthur Honegger a collaboré pendant toute sa carrière au cinéma pour près de 50 productions. Quelques extraits de sa longue bande originale pour les Misérables de Victor Hugo réalisé en 1934 par Raymond Bernard, avec une infinie variété de style.