Histoires Humaines au Cloître St Louis en Avignon jusqu’au 30 avril.
Il fut un temps où l’œuvre ne devait tendre que dans une seule direction, l'ensemble défini par le «style», reconnaissable, unique et stable.
Logiquement, depuis plusieurs années, divers chemins sont empruntés par un même auteur à l'aide de matériaux multiples, Richter efface en partie sa figuration, tout en maniant des toiles abstraites, Barcelo stimule son imaginaire du dessin à la performance...
Pour ma part, l’obsession que représente la nécessité́ de créer, de poser des signes, me conduit au carnet de croquis, celui de l’observation et des notes quotidiennes : rue, train, métro, spectacle, paysage, musée...Tout est possible et le savoir dessiner me tient à cœur, en saisissant une attitude, une situation, par le réel et sa confirmation poétique.
Par ailleurs, les autoportraits, portraits, nus etc. à l'huile sur carton sont des esquisses ou des pochades offertes par le désir simple de saisir la présence de «l'autre» et cela rapidement.
Le volume, la sculpture, les livres d'artiste se sont imposés naturellement sous forme d'Installations de plâtres sous vitrine et des Assemblages porteurs de sens et d'onirisme.
Ces différentes élaborations temporelles paraissent sur mes peintures ou dessins travaillés très longuement, puisque je leur adjoins des croquis de quelques minutes, figuratifs ou non, ce sont des répons, des liens, émotionnels et intellectuels.
La force poétique dépend de la rencontre du visible observé et de l'inconnu errant en chacun, cela se traduit alors par une alchimie picturale où tous les temps existentiels se chevauchent.
Mon travail se tient sur un fil funambulesque (attrait du vide, appel des cieux), entre figuration et non figuration, entre le révélé́ et le retrait. Il s'agit d'atteindre cet «Arrière-Pays» afin de donner à voir le Mystère de l'homme dans tous ses états.
Cela peut naître d'une théière, de grenades ou d'arbres singuliers, d'un porte-faix ou d'une bataille, l'essentiel étant de faire surgir chez le regardeur cet espace fondateur d'émotions et d'interrogations rares L'image s'efface devant cette «picturalité́» lumineuse et vibrante qui donne à cet Art du silence un rôle majeur.
Il est nécessaire, plus que jamais peut être, «d'habiter le monde en poète», je cherche cet état constamment à travers les différents mediums, librement. Cette entrée dans le labyrinthe produit «une sorte de grande idée définitive», à polir sans cesse entre chair et esprit.
La condition humaine, contradictoire, effrayante et superbe, conduit ma pensée. Cet essentiel me permet d’explorer, dans toutes les directions, ce que la vue et l'imaginaire, la mémoire et l’Histoire, produisent comme impulsions vers l'Unique, le fondamental, comme temps et espace de communion : la Poésie.
Jean-Claude Gérodez. Artiste-Peintre Graveur- Auteur
"Histoires Humaines" travaux des élèves de l'atelier "Paroles de feuilles", rez de chaussée du Cloître St Louis.
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Martine Boivin, série "Ventoux" , gravures.
Sylvette Gras , "Ouvrage de Dame" , technique mixte.
Jacqueline Begon " Carcasse" , huile sur toile.
Edith Silve , "Papier huilé" , huile sur papier.
Mireille Tournillon," L'Ange délivrant St Pierre", acrylique sur toile.
Geneviève Couturier, "Marc émeraude" , Lavis sur papier
L'atelier de Jean-Claude Gérodez,"Paroles de feuilles" , à Sorgues
Jean-Claude Gérodez
Jean-Claude Gérodez, " Prémonition", sculpture, pierre à savon et plâtre.
Jean-Claude Gérodez, " Après la théière de Willy E." , huile sur toile
Jean-Claude Gérodez , vue de l'exposition " Histoires Humaines" au 2° étage du cloître St Louis.
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