Le CES 2017 de Las Vegas a fermé ses portes dimanche 8 janvier. C'était la 50è édition du plus grand salon d'électronique grand public au monde. Quatre jours de bouillonnement technologique pour découvrir les objets qui feront notre quotidien. Il y a 20 ans, se souvient Gilles Babinet, c'est là que l'on a vu pour la première fois des tablettes. "En général les grandes innovations passent par le CES." Gilles Babinet vient de publier "Transformation digitale: l'avènement des plateformes" (éd. Le Passeur).
Derrière les Etats-Unis et la Chine, la France vient en troisième position des pays les plus représentés au salon. "A grand renfort de communication", certes, mais cela montre la "prise de conscience de l'importance du numérique en France", précise le "digital champion".
Au-delà de Las Vegas, les Français sont connus pour leur capacité en algorithmie et leur abstraction. Nos ingénieurs sont même recherchés pour leur "forte puissance analytique" et une "très bonne maîtrise des mathématiques en général". Il y a là un enjeu colossal pour l'avenir de la France, selon Gilles Babinet, surtout dans le développement des objets connectés à usage professionnel. Quelques pistes d'amélioration toutefois pour les Français: le management et... l'humilité. "Ce n'est pas notre qualité la plus répandue."
"Quel que soit le métier, le digital va avoir un impact important." De la comptabilité à la prise de rendez-vous, en passant par la production de prothèses, si l'on prend l'exemple du dentiste, voilà un professionnel qui va gagner en productivité.
Des mutations qui ne sont pas uniquement un saut technologique provoquant un nécessaire renouvellement des équipements. Ces mutations sont aussi d’ordre culturel elles impliquent de repenser le rapport à l’innovation au management et aux ressources humaines.
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