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Florence Roche "L'école du lac"
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Florence Roche "L'école du lac"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 8 octobre 2016  -  Modifié le 28 février 2024

Dans l’entre-deux-guerres, Garance est nommé maître d’école dans un petit village de la Haute-Loire. Il a pour élève Antoine, arrivé de Paris avec sa mère, Éva Mess, une célèbre créatrice de mode, venue se reposer à la campagne après la mort de son frère, tué dans un accident d’automobile dont elle se sent responsable. On la dit en proie à des visions, à des accès de délire. Garance, qui est tombé sous son charme, ne sait pas encore dans quel effroyable piège Éva est tombée…

 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
 
Florence Roche - L’école du lac  - Calmann-Lévy - 19,50  €
 
Florence Roche, professeur d’histoire, est originaire de Saint-Julien-Chapteuil. « L’école du lac » est son treizième roman. C’est la rentrée, Garance - un jeune instituteur dont la famille ne peut qu’habiter les quartiers chics de Lyon - va découvrir son premier poste. A Queyrières.
 
« Queyrières ? Faut d’abord monter à Saint-Julien-Chapteuil, puis vous trouverez bien un paysan pour vous conduire là-haut ». C’est le père Antonin qui lui proposera sa bétaillère « venez avec moi, petit gars ! Je vous embarque. Ce n’est pas très loin ». Pas très loin certes, mais le temps quand même de lui faire découvrir la géographie du pays des sucs et aussi de le mettre au parfum de la généalogie fleurie des élèves de sa future classe. Une classe unique fermée depuis huit ans. Les Hussards de la République ne sont pas Chasseurs Alpins et répugnent à former les faisceaux dans les alpages.
  Le père Antonin fera mieux que le taxi. Il enfilera le costume de GO du club Med et fera les honneurs du pays et de ses paysages. Il racontera le meurtre de deux amants massacrés il y a cinquante ans par un mari trompé. « Une sale affaire » qui avait fait du lac bleu un lieu maudit dont on ne parlait plus qu’après s’être signé au moins trois fois. Il donnera aussi à Garance force détails sur une beauté fatale qu’ils venaient d’apercevoir dans une magnifique décapotable « qu’est-ce qu’ils viennent foutre ici, ceux-là ? ». Elle était en effet accompagnée d’un jeune garçon qu’elle maternait plus que de raison et d’un barbon ventru qui la shootait à l’aspirine.
 Cette jeune personne, troublante, fascinante - dérangeante aussi - avait fait le voyage de Saint-Étienne au Puy dans le même wagon que Garance. Celui-ci troublé par sa beauté, fasciné par sa grâce, dérangé par son irréelle splendeur voyait se dessiner une rentrée scolaire plus sulfureuse qu’académique. Et lorsque après avoir raconté à Garance l’accident de son frère - carbonisé dans un accident de voiture - cette beauté du diable lui affirmera qu’il n’était pas mort « j’ai vu mon frère, il n’est pas mort ! Mais ne le dites à personne » il se posera cette question : « dois-je appeler au secours ? Qui ? L’hôpital psychiatrique ou la gendarmerie ? ». Le 15 ou le 17 dirait-on aujourd’hui. Sauf qu’on est en 1931.
 
Vendredi 7 octobre à 18 h. et à la librairie de Paris, enregistrement public sur RCF de l’émission « A plus d’un titre » avec Florence Roche. Avant l’émission, même lieu et à 17 h 15, enregistrement public d’une « Carte Blanche » avec Philippe Fontanel pour « Si tu savais… » Editions du Cluzel.

  


 

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