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Hélène Gestern "L'odeur de la forêt" (Arléa)
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Hélène Gestern "L'odeur de la forêt" (Arléa)

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 8 avril 2017  -  Modifié le 28 février 2024

Un hasard met entre les mains d’Elisabeth Bathori, historienne de la photographie, les lettres et l’album d’Alban de Willecot, lieutenant mort au front en 1917, ami d’un des plus grands poètes de son temps, Anatole Massis. Elle se lance à la recherche de Diane, la jeune femme dont le lieutenant était éperdument amoureux, et scrute chacune des photographies qu’il a prises au front, devinant que derrière ces visages souriants et ces régiments bien alignés se cache une autre tragédie, dont les descendants croiseront à leur tour la grande Histoire durant la Seconde guerre mondiale.

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
Hélène Gestern - L’odeur de la forêt - Arléa - 27 €
 
Hélène Gestern enseignante-chercheuse à l’Université de Nancy est l’auteure de plusieurs romans chez Arléa dont « Eux sur la photo » lauréat en 2012 du prix René Fallet à la Fête du Livre de Jaligny.
Et comme clin d’œil à ce grand souvenir littéraire, Hélène Gestern a choisi de mettre Jaligny-sur-Besbre au cœur de son nouveau roman « L’odeur de la forêt ». En effet c’est dans ce village cher à l’auteur des « Pieds dans l’eau » et de la « Soupe aux choux » qu’Elisabeth Barthori, narratrice de l’histoire fait un héritage qui va mettre le feu à sa vie bien rangée d’historienne de la photographie : une belle bâtisse « aux murs dévorés de vigne et de glycine », la maison d’une vieille dame, Alix de Chalendar.
 Drôle d’affaire en vérité : Elisabeth Barthori est chargée par l’Institut pour la Mémoire Photographique du Siècle de l’acquisition d’un lot important de lettres et de photographies. L’héritière des documents, Alix de Chalendar, convaincue qu’elle tient en elle la seule personne capable de sauver ce trésor des mains cupides d’une descendance dissolue, en fait son exécutrice testamentaire….et lui lègue sa « maison de Jaligny-sur-Besbre et l’ensemble de ce qu’elle contient ».
 Exceptionnelle marque de confiance mais cadeau empoisonné. Décision qui va entraîner Elisabeth sur des chemins aussi escarpés qu’inattendus. Alors que son projet devait rassembler d’une part des photographies prises dans les tranchées au début de la Grande Guerre et de l’autre une correspondance unique entre un astronome sous le feu et un immense poète resté à l’arrière, la voila embarquée dans une aventure où elle sera tout à la fois Imogène et la Dame de coeur. Elle qui se contentait « du goût mélancolique des voix éteintes » va plonger dans « la pâte en fusion » des passions sulfureuses.
 Au cœur d’une histoire où percent drames et trahisons, secrets d’alcôve et conseils de guerre, héros ordinaires et mauvais soldats, Elisabeth Barthori court après des preuves qui se dérobent en permanence avec le sentiment agaçant que chaque fois qu’elle ajoute une nouvelle pièce au puzzle l’ensemble se gauchit et que le point d’arrivée n’est jamais qu’un point de départ.

   

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