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5 présidents américains qui ont marqué l'histoire
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5 présidents américains qui ont marqué l'histoire

RCF, le 14 novembre 2016  -  Modifié le 1 février 2024
Depuis l'émergence du pays sur la scène internationale le président des États-Unis est l'homme le plus puissant du monde. Portraits de cinq présidents américains qui ont marqué l'histoire.
Wikimédia Commons / De g. à dr.: R. Nixon, R. Reagan, L. B. Johnson, F. D. Roosevelt, G. W. Bush Wikimédia Commons / De g. à dr.: R. Nixon, R. Reagan, L. B. Johnson, F. D. Roosevelt, G. W. Bush

Maison-Blanche, bureau ovale. Les symboles d'un pouvoir dont dépend le destin de tant d'individus. Depuis l'émergence du pays sur la scène internationale - son entrée en guerre en 1917, puis l'étendue de son influence diplomatique après l'attaque de Pearl Harbor en 1941 - le président des États-Unis est l'homme le plus puissant du monde. Quelques portraits de présidents américains par Vincent Michelot 'Le président des Etats-Unis - Un pouvoir impérial?' (éd. Gallimard).
 

'Aujourd'hui si les Américains qui sont en-dessous du seuil de pauvreté disposent d'une assurance santé - le Medicaid - c'est grâce à Johnson'

 

Franklin Delano Roosevelt, 'le' fondateur de la présidence moderne

Toujours populaire aujourd'hui, Roosevelt est 'le' fondateur de la présidence moderne, de la crise de 29 à aujourd'hui, explique vincent Michelot. Présidence qui s'incarne dans le très célèbre 'discours sur l'état de l'Union', janvier 1941. Et dont on retient les 'quatre libertés': liberté de culte, liberté d'expression, liberté d'être protégé du besoin, liberté d'être protégé de la peur. De ces deux dernières libertés sont nés le Welfare State (ou l'Etat providence) et le National Security Act. L'histoire de la politique américaine est une difficile réconciliation entre l'Etat providence et la sécurité nationale.

 


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Lyndon B. Johnson - l'artisan de la 'grande société'

John Fitzgerald Kennedy meurt assassiné le 22 novembre 1963: son vice-président Lyndon B. Johnson lui succède (jusqu'au 20 janvier 1969). En fait, dès 1960, celui-ci 'aurait pu devenir le président des Etats-Unis', explique Vincent Michelot. Mais son refus de se plier à la pratique des primaires l'a évincé du poste. Pourtant, Lyndon B. Johnson était alors 'un monument au Sénat dont il était le leader de la majorité démocrate'. Une raison suffisante pour Kennedy de le choisir comme vice-président, bénéficiant également de la grande popularité de Johnson au Texas, un Etat déterminant.

'Aujourd'hui si les Américains qui sont en-dessous du seuil de pauvreté disposent d'une assurance santé - le Medicaid - c'est grâce à Johnson.' Durant sa présidence, il a aussi mis en place un vaste programme de rénovation de l'Enseignement secondaire. On lui doit la reconstruction de nombreuses villes américaines. Enfin, il est l'artisan de deux 'immenses lois' que sont le Civil Rights Act (1964) et le Voting Rights Act (1965). 'Tous les historiens considèrent que la loi de 1964 sur les droits civiques c'est la plus grande loi que le Congrès des Etats-Unis vote au XXè siècle.'

 


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Richard Nixon - les années 'transformatrices'

En 1974, le Watergate pousse Richard Nixon à démissionner. Il ne faut toutefois pas réduire sa présidence à cette affaire, qui est pour Vincent Michelot 'une forme d'aboutissement d'une évolution de la fonction présidentielle, à la fois motivée par des raisons institutionnelles, politiques, partisanes, et d'autre part la rencontre avec un homme qui avait une personnalité extrêmement complexe, secrète, certains diront une forme de grand paranoïaque.'

Président de 1969 à 1974, Richard Nixon, avec son conseiller Henry Kissinger, est à l'origine de la reconnaissance par les Etats-Unis de la Chine, 'un grand moment pivot de la géopolitique, précise l'historien, qui va bouleverser l'ordre mondial'. En matière de politique intérieure, Richard Nixon 'illustre les limites de la présidence américaine': il est le premier président élu pour un premier mandat sans majorité de son propre parti au Congrès.
 

Ronald Reagan et la rénovation du conservatisme américain

L'élection de Ronald Reagan en janvier 1981 a surpris en France et en Europe. Un acteur de série B qui n'était pourtant pas que cela. 'Les Français ont trop l'habitude d'hommes et de femmes politiques qui les accompagne toute une vie', analyse Vincent Michelot, pour qui les carrières politiques à l'américaine sont généralement plus courtes.

'C'est lui qui porte à bout de bras la rénovation idéologique du parti républicain et finalement la rénovation du conservatisme américain.' Héros de la liberté individuelle contre le pouvoir oppresseur de l'Etat, Ronald Reagan était connu pour ses formules 'à l'emporte-pièce'. L'ancien gouverneur de Californie avait une grande expérience de la politique. Sa première grande décision: baisser significativement les impôts et augmenter le budget de la Défense nationale. Ce n'est qu'au terme de son mandat que le pays connaît une reprise économique. Mais surtout, 'ce qui marque c'est une capacité à incarner la fonction.'

 


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George W. Bush - le mal élu

Dans la famille Bush, le fils est devenu le 43è président des Etats-Unis le 20 janvier 2001. Les premiers mois de sa présidence ont été 'tout sauf resplendissants, tout sauf transformateurs', pour Vincent Michelot. Le président 'mal élu' l'avait d'ailleurs emporté suite à un faible écart de voix. Le 11 septembre 2001 a fait de lui le 'Commander in Chief', appuyant sa légitimité sur son rôle de chef des armées qui combat le terrorisme. On lui doit l'intervention américaine en Irak - qui n'a pas résolu le problème irakien, mais a rendu au contraire la situation géopolitique du monde d'une immense complexité.

 

Émission enregistréee en novembre 2016 - à l'occasion des élections présidentielle américaines 2017

 

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