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Le roman historique (r)éécrit-il l'histoire ?
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Le roman historique (r)éécrit-il l'histoire ?

RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Le terme "réécrire" pourrait laisser entendre qu'ils la falsifient. Or bien souvent les auteurs de romans historiques "comblent des zones d'ombres".
Photo by Kiwihug on Unsplash - Les amateurs de romans historiques ont leur salon à Versailles Photo by Kiwihug on Unsplash - Les amateurs de romans historiques ont leur salon à Versailles

Les romans historiques réécrivent-ils l'histoire? Le terme "réécrire" pourrait laisser entendre qu'ils la falsifient. Or bien souvent les auteurs de romans historiques "comblent des zones d'ombres", comme le dit Stéphanie Janicot. Du 25 au 26 novembre 2017, se tient le salon du livre d'histoire de Versailles. Alexandra de Broca, Alice Ferney ou Theresa Révay, figurent au nombre des auteurs invités.
 

Entre la petite et la grande histoire

Sait-on ce qu'est un événement quand le vit ? Comme disait Kundera : qui est le plus aveugle ? "Maïakovski qui en écrivant son poème sur Lénine ne savait pas où mènerait le léninisme ? Ou nous qui jugeons avec le recul des décennies et ne voyons pas le brouillard qui l'enveloppait ?" Des romans comme celui d'Alice Ferney, "Les Bourgois" (éd. Actes Sud) montrent toute l'ambivalence du temps et de la construction de l'histoire.

"La vie se vit au jour le jour." Et quand un événement, parfois un drame, est en train d'avoir lieu, on ne devine pas nécessairement qu'il se joue là quelque chose d'historique. Il faudra le travail des historiens, des analystes. En voulant "refaire la traversée du siècle", et en racontant le quotidien de ces générations qui ont vécu les deux Guerres mondiales, les décolonisations, l'extermination des juifs ou encore la bombe atomique, Alice Ferney dit cette ambivalence.

 


ÉCOUTER â–º À quoi sert le passé?

 

Pourquoi des romans historiques ?

Par passion pour l'histoire, pour se dépayser... Pour dire aussi qui est l'homme. "La nature humaine ne change pas", affirme Stéphanie Janicot. L'auteur de la trilogie "La mémoire du monde" (éd. Albin Michel - Prix Renaudot Poche 2016) est remontée jusqu'à 3.500 ans en arrière, à Aménophis III, pour découvrir "ce qu'il y a de collectif dans [sa] pensée". Ses romans montrent comment notre esprit est héritier de "strates solidifiées depuis l'enfance" et qui trouvent leurs origines dans celles de notre civilisation judéo-chrétienne.

 

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