Histoires de Patrimoine RCF - page 3

Comment dénoncer la guere et son cortège de malheurs quand on est artiste ? Depuis la Grande Guerre jusqu'au conflit vietnamien, des tranchées aux bombes, les peintres qui la vivent dans leur chair (ou pas) s'expriment : hommes-machines, blessés, squelettes, le répertoire est cruel, et le symbole fort.

Des saints et des saintes plus particulièrement invoqués en hiver.
En décembre voici sainte Barbe et les pompiers, "la Sainte du feu", en janvier Geneviève patronne des gendarmes, puis Sébastien saint anti-pesteux, Antoine patron des Rabassiers, et enfin Vincent lié à la taille de la vigne. De quoi avoir la foi !

L'histoire de l'olivier marque la culture méditerranéenne : de la Grèce antique dont il est le symbole aux trois religions du Livre où il signifie la paix et l'abondance. L'huile qui en est extraite est réservée au rituel : symbole de la lumière divine ou de la bénédiction sous forme d'onction. Sans oublier son efficacité en médecine, dans les sports ou...en cuisine.

La scène de la Circoncision prend place huit jours après la Nativité de Jésus. Elle sera remplacée à la fin du XVII°s par celle de la Présentation au Temple avec les mêmes personnages mais avec un rituel différent. Une semaine plus tard, c'est l'Adoration des Mages guidés par une étoile vers le lieu de naissance divine. L'iconographie du Cortège des Rois montre l'opposition entre le faste déployé par les Mages et la simplicité de la crèche.

Sur les paroles d'un chant de Noël très connu, voici les divers thèmes célébrés autour de la Nativité de Jésus : l'arrivée dans l'étable, l'annonce de l'Ange aux bergers, leur adoration de l'Enfant. Les artistes au cours des âges nous donnent leur vision du grand évènement.

Du vin, boisson des Dieux dans l'Antiquité, à la vigne symbolique de la Bible, la viticulture s'est vite propagée. La peinture décrit des épisodes célèbres liés à l'ivresse mais l'Evangile rappelle aussi que le jus de la grappe est le sang du Christ, vin de l'Eucharistie.

L'un des plus anciens sanctuaires d'Avignon, Notre-Dame des Doms, marque l'attachement de la Cité au culte de la Vierge. Le bel édifice roman complété aux siècles suivants présente de nombreuses oeuvres d'art, peintures, sculptures, trésor d'orfèvrerie, et surtout, le précieux tombeau du pape Jean XXII.

Nous fêtons saint André depuis le IV°s, à la fois apôtre et martyr, évangélisateur de la Grèce. On connaît la croix de saint-André, instrument de son martyre, apposée sur nombre de drapeaux, de l'Ecosse aux pays slaves.

Le don, ce geste gratuit qui permet de participer à la vie matérielle de notre radio, à travers deux exemples symboliques : le manteau que partage saint Martin, l'apôtre de la miséricorde, avec un mendiant un soir d'hiver, et la Pignotte institution charitable créée par les papes d'Avigon afin de soulager les nécessiteux et les malades. Le bien ne fait pas de bruit.

Un saint bien connu pour avoir partagé son manteau avec un pauvre mendiant, l'exemple même de la générosité, du don gratuit. Les vitraux, la peinture exaltent cette destinée hors du commun d'un soldat romain devenu évêque, apôtre des Gaules et Saint patron de la France.

Les artistes mettent la guerre et son fracas en images, cruelles et saisissantes, mais dénoncer la guerre n'est-ce pas promouvoir la paix ? Et d'ailleurs comment représenter la paix ? La branche d'olivier, la colombe, le drapeau blanc, la trêve olympique en sont quelques exemples.

Dès le IV°s et surtout au V°s de petites communautés religieuses s'installent dans notre région. La vie des premiers saints nous est connue par des récits édifiants mais parfois complaisants : Castor à Apt, Eutrope à Orange, et surtout Florent, Quenin, Véran, Siffrein, Etienne ont eu une vie exemplaire qui nous démontre qu'ils ne sont pas que des noms donnés à des cathédrales...

Les Trésors d'églises et de cathédrales regroupent des objets précieux servant à la liturgie mais aussi à la vénération des reliques. Ils sont les témoins de la foi chrétienne et de son histoire : la Sainte-Chapelle et Notre-Dame à Paris, Sens, Bayeux, Conques en sont des exemples prestigieux.

Luc, l'auteur du troisième évangile et des Actes des Apôtres, une oeuvre empreinte de miséricorde, raconte les débuts de l'Eglise et les missions de Paul. Mais Luc est connu également pour avoir été un médecin et le peintre de la Vierge, une image que les peintres les plus célèbres ont aimé reproduire jouant sur le thème du "peintre peignant un peintre en train de peindre"...

La place qui s'étend devant la Maison Commune ou l'Hôtel de Ville, haut lieu du pouvoir, matérialise cette fonction : on montre et on se montre. Sur la place, on échange des nouvelles mais aussi des marchandises, on fait de la politique, on regarde les processions. Du forum romain à la place Royale, c'est toute l'histoire des places.

Plaisir de seigneur, la chasse sert à se nourrir et se vêtir mais aussi à se maintenir en forme pour faire la guerre. Des manuels de chasse comme celui de Gaston Phebus au XIV°s sont très en vogue, exaltant la quête du divin. Les décors ornant les murs des palais et des châteaux évoquent les chasses nobles (cerf, faucon) accentuant ainsi le prestige des seigneurs, voire du pape lui-même...

La "Merveille de l"'Occident" se dresse sur une île entre Normandie et Bretagne. Depuis plus de mille ans l'archange veille sur elle et sur nous. De la petite église mérovingienne à la grande abbaye bénédictine, tout un empilage de constructions a donné sa célèbre silhouette à l'îlot de Mont-Tombe.

Les papes n'ont jamais hésité à quitter la Curie Romaine afin de rendre visite à leurs fidèles. Il faut cependant attendre le VI°s pour voir un pape sortir hors de Rome, puis le XII°s pour qu'il se rende dans des pays plus lointains. Tout est affaire de politique...

Nous connaissons par des récits merveileux la rencontre d'Anne et Joachim parents de Marie à la Porte Dorée de Jérusalem, la naissance de Marie, son enfance. Toutes ces scènes de vie sont magnifiées par la sculpture mais aussi par la lumière des vitraux de nos cathédrales : Chartres, Rouen, Bourges, entre autres.

Bienvenue en ville au Moyen Age ! le lacis de rues (les carrières) et de calades (les rues pavées) s'étend du centre de la cité vers les faubourgs. Les marchands y développent leurs étals, les artisans ouvrent leurs échoppes, les banquiers s'affairent ... Toutes ces activités diverses ont bien souvent laissé leurs traces dans les dénominations de nos rues : l'occasion de re-découvrir à Avignon et alentours les occupations de nos ancêtres.