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"Je t'attendrai sur une tombe" de Guilhem Coste
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"Je t'attendrai sur une tombe" de Guilhem Coste

Un article rédigé par Anne-Marie VERGNON - RCF Saint-Étienne, le 23 juin 2018  -  Modifié le 28 février 2024
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Angèle se rend au milieu de la nuit dans un cimetière pour y retrouver l'homme de sa vie et s'enfuir avec lui. Orpheline de père et délaissée par sa mère, elle se morfondait dans sa solitude et la monotonie quotidienne de son travail à la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne. Mais en cette année 1916 fleurissent les annonces de soldats du front qui cherchent une marraine de guerre. Alors sa vie bascule. En attendant cet homme, elle relit sa correspondance, qui révèle comment on passe du désespoir à la passion. Mais ce soldat est-il bien celui qu'elle croit ? Augustin, jeune stagiaire de police démobilisé suite à ses blessures, va enquêter sur sa disparition, alors même qu'un déserteur-tueur pourrait bien rôder dans la région.

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

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Guilhem Coste est médecin urgentiste au Puy-en-Velay. Auteurs de nouvelles, « Je t’attendrai sur une tombe » est son premier roman.
Voilà plus de deux ans que du fond de son tombeau l’Archiduc François Ferdinand se demande comment sa mort a pu déclancher un tel cataclysme. Depuis deux ans, sur la Marne, la Somme, à Verdun, la guerre fait rage. Plusieurs millions de morts. D’un assaut à l’autre, d’une tranchée à l’autre, les baïonnettes allemandes en forme de machette, la Rosalie française à la pointe cruciforme, font des trous, des petits trous, toujours des petits trous.
 A l’arrière, dans les usines d’armement, les munitionnettes ont pris la place des hommes montés au front. Angèle, comme les autres. Angèle, qui à la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne se trimbale ses quarante tonnes de ferraille par jour. Sur une brouette. Une brouette toujours prête à verser. Angèle la solitaire. Angèle la privée de tendresse. Angèle qui dans ses rêves se voit déjà marraine de guerre. « Marraine d’un Pioupiou sans famille ni attaches ».
 A l’hôtel de police, branle-bas de combat. D’un autre combat. L’inspecteur Jugny vient de péter les plombs en apprenant qu’un type, un déserteur, a violé et étranglé cinq filles. Et la dernière pas loin d’ici. A Lyon exactement.
 Augustin Ronin, le jeune inspecteur stagiaire - gazé à Verdun et blessé deux fois à Bois le Prêtre – lui signale respectueusement qu’une femme vient de faire part de la disparition de sa fille. « Et alors ? » aboie Jugny qui ne voit pas le rapport….mais « pour en avoir le cœur net » envoie quand même Augustin enquêter chez la mère.
 Sur un vélo pliant qui n’a pas été déplié depuis la guerre de 70 - ou presque - le voilà à Côte Chaude où il rencontre la mamma. Elle est clapeuse au Puits Rambaud. Sa fille, Angèle, ouvrière à la Manu, a disparu depuis deux jours sans donner d’explications. La seule chose qu’elle puisse dire c’est que ça va être dur de faire bouillir la marmite avec sa seule paye de clapeuse. Et aussi, que depuis cet été, sa fille qui n’avait pas d’amies, pas de petit ami non plus, recevait des lettres. Oui des lettres. Des lettres du front.
 
   

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