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Jean-Paul Bénetière "L'union départementale CFTC-CFDT de la Loire"
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Jean-Paul Bénetière "L'union départementale CFTC-CFDT de la Loire"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 3 février 2018  -  Modifié le 28 février 2024

L’Union Départementale de la Loire de la CFTC-CFDT fait partie, depuis 1947, de la minorité de la CFTC et sort progressivement du "milieu chrétien" pour intégrer le monde ouvrier. Elle lutte contre la guerre d'Algérie, soutient la déconfessionnalisation de la CFTC et pratique l'unité d'action avec l'UD CGT de la Loire. Mais, depuis 1974, la crise économique entraîne le chômage et la désyndicalisation et entraîne dans les années 1980 sa rupture avec la CGT et des conflits internes.
 

La chronique de Jacques Plaine

Jean-Paul Bénetière, ancien militant d'extrême gauche au tournant des années 1960 et 1970, est devenu enseignant d'histoire en collège et formateur. Cet ouvrage est tiré de sa thèse « L'Union départementale CFTC-CFDT de la Loire, Mutation, développement et crise d'une organisation syndicale (1944-1988) », soutenue en 2016.
La CFDT - Confédération française démocratique du travail - plonge ses racines dans le syndicalisme chrétien (CFTC) créé en 1919, mais fait sa cure de déconfessionnalisation à la Libération pour se tourner vers l'Autogestion. Ce mode d'organisation du travail deviendra le fondement de sa vision du monde à partir de 1968.
Par le nombre de ses adhérents revendiqués dans le secteur privé la CFDT est la première confédération interprofessionnelle de syndicats de salariés. Mais en additionnant les chiffres de la fonction publique et du secteur privé, elle pointe en deuxième position derrière la CGT.
La thèse de Jean-Paul Bénetière donne une image de l'évolution de cette Confédération à travers la vie d'une de ses unions départementales qui fut l'un des principaux moteurs de cette déconfessionnalisation : l'UD CFDT de la Loire.
Avec la volonté permanente de faire le pont entre l'échelon départemental et l'échelon national l'ouvrage fait revivre les luttes sociales que la région stéphanoise a connues dans les années 1960 et 1970, son accord d'unité d'action avec la CGT, puis les années Edmond Maire : « la deuxième gauche », le changement de stratégie après les législatives perdues de 1978, la prise de distances à l'égard de l'autogestion, son éloignement de la CGT, le premier mini recentrage puis le second, le vrai, avec pour corollaire le soutien de réformes menées par des gouvernements pas franchement espérés.
Un vrai travail de chercheur conduit à partir de sources les plus diverses : archives syndicales et de l'Etat (police, RG, cabinets préfectoraux) mais aussi archives personnelles de militants ainsi qu'une série d'entretiens (80) qui font la part belle à Pierre Héritier - permanent syndical de 1970 à 1988 - et grande figure de la Confédération.

       

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