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Jean-Paul Bourgier "O Galibier"
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Jean-Paul Bourgier "O Galibier"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 16 décembre 2017  -  Modifié le 28 février 2024

Entre Savoie et Hautes-Alpes, le Galibier restera le toit du Tour de France jusqu’en 1938. Gravi tantôt sous le soleil de juillet, tantôt sous le déluge, la pluie, la neige qui transforment la route en cloaque, le Galibier est alors digne d’une tragédie. N’y voit-on pas le maillot jaune André Leducq pleurer au bord de la route suite à deux chutes survenues près de Valloire en 1930, ou encore Francesco Cepeda décéder après une chute dans la descente du Lautaret en 1935 ?

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
Jean-Paul Bourgier – Ô Galibier. Sommet du Tour de France 1911 - 1937 - Editions du Pas de l’Oiseau - 17 €
 
Jean-Paul Bourgier, qui fut professeur d’histoire géographie au lycée Claude Fauriel est un amoureux de la bicyclette et du beau vélo.  On lui doit plusieurs livres sur le Tour de France dont « Cours Fauriel, lieu mythique du Tour de France » « Le Tour de France 1914, de la fleur au guidon à la baïonnette au canon » et « 1919, le Tour renaît de l’enfer »
 
Si le premier Tour de France se contenta d’un parcours de rouleur, le second en 1904 culmina à 1161 mètres au Col de la République : Sommet franchi au petit matin par le peloton pris à parti par quelques gaillards un tantinet avinés. Des inconditionnels d’Alfred Faure - la gloire locale - qui avec un entrain malveillant frictionnèrent allégrement la couenne des autres coureurs.
 Puis en 1905, toujours désireux de titiller les sommets et parce qu’une étape passant par le Pilat lui était insupportable, Henri Desgrange eut l’idée du Ballon d’Alsace - 1171 mètres - qui vit le sacre de Pottier  "Premier roi de la montagne."
 Nouvelle course au record en 1910 avec les Pyrénées, les 2115 mètres du Tourmalet et l’étape qui deviendra mythique, celle des quatre cols, Peyresourde, Aspin, Tourmalet, Aubisque.
Enfin voilà 1911 et pour la première fois les Alpes. Avec son géant : Le Galibier, 2645 mètres. Col qui restera le toit du Tour jusqu’en 1937. Un Tour, il faut le dire, où Henri Desgrange mangera son chapeau en acceptant que tous les vélos soient équipés d’un dérailleur. (Une invention stéphanoise qu’avec son vélo « Le Chemineau » Joanny Panel avait vainement essayé d’imposer en 1912)
  En 1938 nouvelle découverte, l’Iseran qui avec ses 2764 mètres détrônera Le Galibier.
  Ce sont ces grandes heures du Galibier - 23 ans, 23 étapes - que nous raconte aujourd’hui Jean-Paul Bourgier. Des étapes de folie, de neige, de vent, de pluie et de boue mais avant tout d’exploits et de souffrance.
 Un jour où il avait vu d’un peu trop près la sorcière aux dents vertes, un coureur à la dérive se promit même d’acheter, oui d’acheter, Le Galibier. Pour en faire quoi ? : « Je l’entourerais de fils barbelés, j’y mettrais des chiens de garde, des pièges à loups, du verre pilé pour empêcher Desgrange d’y passer et d’y faire grimper les coursiers. »

  


 

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