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Jean-Pierre Montal "Les leçons du vertige" aux Editions Pierre-Guillaume de Roux
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Jean-Pierre Montal "Les leçons du vertige" aux Editions Pierre-Guillaume de Roux

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 17 février 2018  -  Modifié le 28 février 2024

Saint-Étienne, 1985. Pierre Varlin, seize ans, passe plusieurs jours avec son oncle Jean-Jacques, dit Jeanji, noctambule incontrôlable, jamais avare de conseils déraisonnables. Avec lui, il pousse la porte du Vertige, boîte de nuit-QG de Jeanji et sa bande, Bob le DJ et gourou, Vlad ancien chanteur de variétés, Jean-François Santos ex-gloire du football et l’intrigante Michèle... Aréopage brinquebalant à l’image de la ville dévastée par la crise. Trente ans plus tard, Pierre Varlin mesure l’onde de choc propagée par ces souvenirs en partant à la recherche de Gilberte, l’épouse de Jeanji.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Jean-Pierre Montal - Les leçons du vertige – Editions Pierre-Guillaume de Roux - 20 € 90
 
A Paris depuis vingt-trois ans, Jean-Pierre Montal a créé avec Marie David, 28 rue La Bruyère, une maison d’édition dénommée « Rue Fromentin » mais pour la troisième fois il vient d’être publié… chez Pierre-Guillaume de Roux. Ancien Stéphanois, fou de rock et ex-client de « La Discothèque » 27 avenue de la Libération, il a vécu ici en 2017 sa première Fête du Livre.
 C’est dans un refuge à 3 000 mètres d’altitude, entouré de ses deux fils Charles et Pierre - et autour d’une omelette piquée de huit allumettes en guise de bougies - que le père Varlin, l’homme aux douze mots par jour, fête ses 80 ans. Trois personnes pour l’événement, lui et ses deux fils : « un monsieur, un crétin et un genre de tapette ». Trois individus qui n’ont pour seul point de convergence que « le pif des Varlin » et c’est en épongeant avec son pain le reste baveux de son omelette d’anniversaire que le père aura ces mots qui mettront le feu au lac : « Je veux retrouver ma sœur ».
 Après l’avoir cherchée à Saint-Victor, c’est à Veauche que Pierre retrouvera Gilberte. Elle montait dans sa Fiat 500 après avoir balancé une tasse à café - et le sucrier par dessus - en pleine gueule d’un Sancho Pança en sandales et d’une grande tige dégingandée, les gratifiant d’un « Lapez-vous l’esquimau, les connards…Mais foutez-moi la paix, pigé ? ». Il en avait conclu que réconcilier son père avec cette tigresse était une entreprise à haut risque d’autant que lui restait en mémoire un souvenir têtu.
 C’était en 1985. Il allait sur ses seize ans, était fou de rock lui aussi et son père - qui s’était mis en tête de faire découvrir l’Egypte à une Edith de rencontre - l’avait, le temps du voyage, confié à son oncle. Un seigneur de la nuit le tonton, qui exerçait ses talents au « Vertige » une boite de nuit de la rue Marengo (à deux pas du Whisky Club, souvenez-vous) et qui après l’avoir vu s’exciter sur un Minitel rose s’était mis en tête de lui faire enterrer sa vie de puceau dans la douceur des nuits blanches de la ville noire.
 Un magnifique livre plein de tiroirs secrets, de chemins creux, de fausses routes et de vraies traboules qui vous feront passer - comme Pierre au « Vertige » - « l’un de ces moments où l’on ne saurait demander plus à l’existence sans avoir l’impression d’exagérer ».

  


© clichés Louis Reynard

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