Le mercredi c'est le jour où sortent les nouveaux films au cinéma. C'est aussi le jour pour écouter, à 8h45, La Chronique cinéma de Valérie de Marnhac !
La sortie cinéma de la semaine pour Valérie de Marnhac c'est le nouveau film de Bruno Podalydès, "La Petite Vadrouille", un an exactement après la comédie "Wahou" !
De retour du Festival de Cannes, Valérie de Marnhac débriefe cette édition 2024 et sa Palme d’or attribuée à Anora de Sean Baker, et décrypte le succès d'Un p'tit truc en plus d'Artus.
Une semaine vient de s’écouler au 77ème Festival de Cannes. Retour sur les événements qui ont marqué le début de festival comme la première diffusion de Marcello Mio de Christophe Honoré, en salle ce mercredi 22 mai.
Le 77ème Festival de Cannes a ouvert ses portes mardi 14 mai avec un casting prestigieux sur le tapis rouge: Léa Seydoux, Louis Garrel, Vincent Lindon et Raphael Quenard ont monté les marches pour le film de Quentin Dupieux, "Le deuxième acte", une comédie à l’humour grinçant.
Deux films aux antipodes. C'est ce qu'a vu Valérie de Marnhac : Première affaire, une fiction, et Les vieux, un documentaire. D'abord, un film sur la profession d'avocate. On y suit le parcours de Nora, jeune avocate. Et un autre sur des retraités de toute la France, de 80 à 102 ans, interviewés par Claus Drexel, le réalisateur.
Un bon polar avec une ambiance inquiétante et une intrigue policière. C'est le film Borgo, récompensé par le jury au festival du film policier de Reims. Inspiré d'un fait divers en Corse plutôt récent, il sort aujourd'hui en salles.
Deux films à voir cette semaine : le dernier des 21 films en compétition en 2023 au Festival de Cannes, Black Flies de Jean-Stéphane Sauvaire, un film particulièrement violent racontant le travail de deux ambulanciers urgentistes de nuit à New York. Rosalie, c’est l’histoire d’une femme à barbe en France à la fin du XIXème siècle, Rosalie, qui est mariée par son père grâce à sa dot à un cafetier sans le sou.
Cette semaine sur les écrans, deux films de société. Le premier, Paternel de Ronan Tronchot sur l’Eglise et plus précisément la vie privée des prêtres. Le second, L'affaire Abel Trem de Gabor Reisz, plus politique, sur les dérives individuelles et collectives engendrées par un pouvoir autoritaire et liberticide.
A l'affiche cette semaine, deux films un brin mélancoliques. Hors-Saison de Stéphane Brizé, Guillaume Canet incarne Mathieu, un acteur célèbre. En pleine crise existentielle, il part se reposer en cure de thalassothérapie et retrouve Alice, son amour de jeunesse. Dans Laissez-moi de Maxime Rappaz, Jeanne Balibar incarne une quinquagénaire qui dévoue sa vie à son fils handicapé jusqu’à s’interdire toute relation amoureuse, et dont la vie va vaciller le jour où elle rencontre Michael.
A l’affiche cette semaine, 3 films historiques signés de réalisatrices. Le premier, "Il reste encore demain", de Paola Cortellesi, le film-phénomène en Italie. Le second, "Scandaleusement vôtre" de Thea Sharrock, un fait divers défrayant la chronique d’un petit village, en Angleterre dans les années 20. Enfin, "La Nouvelle Femme", le premier long métrage de fiction de Léa Todorov sur les premières années de la vie publique de Maria Montessori.
Anne Fontaine consacre son film "Boléro" à l’une des œuvres les plus connues de Maurice Ravel. Dans le monde, ce morceau est joué en moyenne une fois toutes les 15 minutes. Incarné par Raphaël Personnaz, le film retrace la vie du compositeur marqué par sa grande amie Misia, jouée par Dora Tillier. Un biopic d'un genre nouveau rythmé par une enquête artistique, sensorielle et intimiste.
Direction le 17ème siècle, au cœur de l’aristocratie française, avec le film d’Isabelle Brocard sur « Madame de Sévigné ». Interprétée par Karin Viard, l’histoire retrace l’histoire de ses correspondances adressées à sa fille à qui elle vouait un amour fusionnel mais avant tout toxique. Un voyage au cœur du pouvoir royal absolu de Louis XIV et de l’atmosphère des salons littéraires et mondains de l’époque.
Prague. 1938. Après les accords de Munich, la Tchécoslovaquie cède à Hitler la région des Sudètes. Nicholas Winton, interprété par Anthony Hopkins, découvre l’horreur des premiers camps de réfugiés juifs et décide de s’engager. "Une Vie" de James Hawes met en avant la détermination et le courage d'un homme qui vont permettre de sauver de nombreuses vies. Un film poignant et émouvant.
Aujourd'hui, deux films ont retenu l'attention de Valérie de Marnhac. "Vivants" d'Alix Delaporte nous plonge dans le métier-passion de journaliste à travers les yeux d'une nouvelle stagiaire. Nous découvrons avec elle un journalisme à la recherche de la vérité qui se concentre sur l'utile et le nécessaire. Alix Delaporte montre un monde en train de disparaitre, celui qui l'a formée. Et "Le Molière imaginaire" de Olivier Py nous immerge dans les deux dernières heures de la vie de Jean-Baptiste Poquelin. Ancien directeur du Festival d'Avignon et grand homme de théâtre, Olivier Py prend le parti de réaliser son film en long plan séquence et seulement avec l'éclairage des bougies. Étant donné du peu d'archives historiques sur Molière, il laisse libre court à son imagination.
Avec la sortie du film "La Bête", Bertrand Bonello signe son 9ème long métrage. A cheval entre trois époques, il navigue entre un futur proche où règne l’intelligence artificielle, et un passé dramatique. Dans le rôle de la bête, Léa Seydoux doit purifier sa vie antérieure avant de pouvoir chérir Louis, incarné par George MacKay. Emprise par la peur, elle symbolise cette chose tapie dans l’ombre qui empêche à l’amour d’advenir.
Pour la 4ème édition du prix “Croire au cinéma”, le jury a récompensé le film d’animation “Interdit aux chiens et aux italiens” réalisé par Alain Ughetto et sorti en janvier 2023. Avec des petites figurines en pâtes à modeler animées à la main, le réalisateur raconte l’histoire de ses grand parents qui ont émigré du piémont italien. Un film universel sur tout un siècle d’histoire en Europe: le 19ème.
Aujourd'hui, Valérie de Marnhac nous parle du film " Captives" réalisé par Arnaud Des Pallières. Inspiré du livre de Victoria Mas, Prix Renaudot des lycéens en 2020, l'action se déroule en 1894 à la Pitié-Salpêtrière lors du dernier "bal des folles", un bal mondain ou le tout-Paris venait voir danser des femmes internées dite "folles". Le film est porté par un casting féminin avec notamment Mélanie Thierry, Josiane Balasko ou encore Carole Bouquet.
Jusqu'en 1981, une loi a existé en Italie qui permettait d’annuler une condamnation pour viol si le criminel épousait sa victime, même mineure. C’était la loi dite du « mariage réparateur », elle était censée « sauver l’honneur » du violeur et de la jeune fille, vue comme autant coupable que l’agresseur aux yeux de la société. Pour échapper à cette double-peine, une jeune femme s’est opposée à cette loi inique en refusant d’épouser son agresseur et en portant l’affaire devant les tribunaux. Elle s’appelait Franca Viola, elle est aujourd’hui mère et grand-mère. Elle a 76 ans et le film est inspiré de son histoire.
Deux films français recommandés pour ce mercredi : Le premier ," Un Silence" de Joachim Delafosse qui traite des agressions sexuelles au sein de la famille. Un film très fort et puissant dont il ne faut vraiment pas trop dévoiler l’intrigue si on veut garder toute la tension du récit. Il est construit, à partir d’un flash-back. On comprend dès le départ qu’il s’est passé quelque chose de grave au sein de la famille Schaar. François, le père, est un avocat célèbre, et sa femme Astrid, une épouse plutôt discrète et soumise. Ils sont tous les deux magistralement interprétés par Daniel Auteuil qui retrouve là un vrai grand rôle, et Emmanuelle Devos est exceptionnelle, entre peur et lâcheté.
Le second est "Making-of" une comédie de Cédric Kahn : un film drôle, fin, et plein d’auto-dérision. L'histoire : un tournage désastreux d’un réalisateur désabusé, incarné par Denis Podalydès. Avec Making-of de Cédric Kahn, on se réjouit que la vie soit plus harmonieuse que certains plateaux de cinéma.
Le film de Mattéo Garrone « Moi Capitaine » se passe en Afrique, et son parti-pris artistique et narratif est à l’opposé. Il a choisi le conte ou la fable en introduisant des séquences oniriques esthétiquement très belles, une forme d’évasion mentale pour supporter l’horreur du périple vécu par les candidats à l’exil.
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