Le mercredi c'est le jour où sortent les nouveaux films au cinéma. C'est aussi le jour pour écouter, à 8h45, La Chronique cinéma de Valérie de Marnhac !
Valérie de Marnhac nous conseille trois films pour les sorties cinéma des vacances de Noël : "Mon ami robot", de Pablo Berger, "Sirocco et le royaume des courants d'air", et la reprise d'"Ernest et Célestine en hiver".
Winter Break, est une œuvre tendre, humaniste, pleine d'espérance. Un film qui se réfère pleinement aux années 1970, puisqu'il rend hommage au cinéma hollywoodien de cette époque. L'histoire se déroule pendant les vacances de Noël au sein d' un lycée très chic de la Nouvelle-Angleterre près de Boston ou trois élèves se retrouvent consignés. Ils vont devoir rester sur place pendant les vacances de Noel pendant que leurs camarades rentrent chez eux pour les fêtes. Valérie de Marnhac nous partage aujourd'hui un film propice à cette période de préparation des fêtes de Noël.
Alice Rohrwacher est une réalisatrice au style singulier, entre conte et récit allégorique. Son dernier film "La Chimère" raconte l'histoire de pilleurs de tombes étrusques, dont l'un des leurs à le don de sentir le vide sous la terre. Pour la réalisatrice chacun à ses chimères, ses rêves irréalisables, fruit de son imagination. Pour certains cela peut être l'appât du gain, la fortune et pour d'autres celui d'un amour absolu.
C'est l'histoire d'Hirayama, un agent d'entretien de toilettes. Son quotidien se répète chaque jour avec les mêmes gestes chaque matin. Il allume l'autoradio de sa voiture et puis il accomplit sa tâche avec soin, déjeune dans le parc voisin et il regarde le ciel. Le synopsis peut paraître passablement ennuyeux, mais c'est sans compter sur le talent de Wim Wenders qui laisse rapidement bercer par le rythme doux et serein du long-métrage.
"Little Girl Blue" de Mona Achache, avec Marion Cotillard dans un rôle qui pourrait lui valoir un césar. Elle incarne Carole Achache la mère de la réalisatrice et elle livre une composition vertigineuse dans un dispositif unique, à mi-chemin entre documentaire et fiction. On voit l’actrice Cotillard arriver dans le studio, se métamorphoser sous nos yeux, jusqu’à ressembler parfaitement à Carole. Elle enfile ses vêtements, ses bijoux, son parfum, des lentilles pour changer la couleur de ses yeux. Elle s’entraine à parler en play-back sur la voix enregistrée de cette femme, elle épouse même ses silences, ses soupirs. C’est extrêmement troublant et très puissant. Pour Mona Achache surtout, sa fille, qui cherche ainsi à redonner vie à sa mère, pour essayer de comprendre qui elle était vraiment, son parcours et le mystère de sa mort. Elle s’est suicidée en 2016.
Valérie de Marnhac conseille deux films à l'affiche ce matin : "Goodbye Julia" de Mohamed Kordofani, et "L'abbé Pierre, une vie de combats" de Frédéric Tellier.
Une fresque grandiose, d’un lyrisme flamboyant et un vrai plaisir esthétique. Bellocchio jeune rêvait d’être peintre et dans certains plans, il joue des clairs-obscurs à la façon d’un Rembrandt. L’image est somptueuse ! Mais il s'agit d'une affaire qui a enflammé l'Italie dans la 2e moitié du XIXe siècle. Elle est même devenue un scandale international. La France entre autres s’en est mêlée. C’est l’affaire Mortara, du nom de famille d’un jeune garçon juif de 6 ans, Edgardo, enlevé à sa famille par les soldats du pape Pie IX, pour être élevé dans la religion catholique, après que sa nourrice l’ait baptisé en cachette. L’Eglise, toute puissante à Rome à l’époque, imposait une éducation chrétienne
à tout baptisé.
Le film a créé l’évènement au Festival de Cannes où il a été projeté hors compétition. Voir réunis sur le tapis rouge 3 géants du cinéma mondial comme Scorsese, De Niro et Di Caprio, était un grand moment, émouvant, la rencontre de deux générations, avec les deux acteurs fétiches de Scorsese, et, pour Scorsese et DeNiro, de deux octogénaires d’origine italienne ayant connu la même enfance pauvre dans le New York d’après-guerre.
Il a obtenu le Prix de la SACD, la société des auteurs, qui a souligné « le souci humble et généreux du travail » d’Iris Kaltenbach. « Un film où tout compte et rien ne s’affiche en bombant le torse ». Effectivement c’est un film tout en délicatesse qui nous emmène assez loin dans la dérive des sentiments… pour le pire et pour le meilleur !
C'est un biopic qui n'en est pas un, et pourtant. Ce mercredi sort "Bernadette" de Léa Domenach, consacré à Bernadette Chirac. Jouée par Catherine Deneuve, la femme de l'ancien président Jacques Chirac devient un personnage décalé à côté de son quotidien d'antan à l'Elysée. Le film revient sur les années du couple présidentiel entre 1995 et 2007, une période marquée par les "frasques" adultères de l'ancien président de la République ou de l'émergence de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin.
Figure de l'extrême gauche intellectuelle des années 1970, Pierre Goldman fait aujourd'hui l'objet d'un long-métrage, réalisé par Cédric Kahn. Revenant sur le procès de l'intéressé, le réalisateur met en lumière les activités de cet homme, passant d'un intellectualisme virulent à une vie de braqueur. Valérie de Marnhac présente ce huis-clos, démontrant déjà la "mise en scène virtuose" de son réalisateur.
C’est un premier long métrage très étonnant, un peu étrange au début, qui dès la première scène interpelle. Ce road movie nous emmène sur les routes du Vietnam. Un film très poétique, sensoriel, onirique par moments, très beau visuellement, qui demande un petit effort au début pour entrer dans le rythme : il dure trois heures.
Ce mercredi sort le dernier long-métrage de Thomas Lilti intitulé “Un métier sérieux”. Un film mettant en scène un groupe d’enseignants au lycée pendant une année scolaire rythmée par les joies et les peines. Notre chroniqueuse Valérie de Marnhac nous livre son regard sur ce film rassemblant quelques grands acteurs tels que François Cluzet ou encore Adèle Exarchopoulos.
Pour cette première chronique de la saison, Valérie de Marnhac revient sur les deux succès retentissants de l’été, “Barbie” et “Oppenheimer”. Les films de Greta Gerwig et Christopher Nolan ouvrent la voie à la palme d’or du dernier festival de Cannes, “Anatomie d’une Chute” de Justine Triet, qui connaît déjà des débuts prometteurs. Dans ce même esprit, la sortie aujourd’hui de “Toni en famille”, mettant en scène la comédienne Camille Cotin, met en avant le portrait d’une mère de 5 enfants en plein questionnement de sur sa vie professionnelle.
Du 2 au 5 juillet c'est la Fête du cinéma, avec un tarif unique à 5 euros dans toute la France. Parmi les nombreux film qui sortent en salles ce mercredi, "Vers un avenir radieux" est un vrai coup de cœur. Un retour au sommet pour Nanni Moretti.
Cette semaine, j'ai vu le film "Magnificat", de Virginie Sauveur. Une enquête pas banale sur un vieux prêtre dont on découvre à sa mort qu'il s'agissait en réalité d'une femme... Pour une fois où le cinéma s’intéresse à l'Église catholique autrement que sous forme de comédies outrées, ça vaut le coup de s’y intéresser !
Ce mercredi sort en salles le film franco-libanais "La Nuit du verre d'eau", de Carlos Chaine. Un film doux, solaire, poignant, qui nous parle d’émancipation féminine, d’amour maternel et charnel, de liberté.
Mon film de la semaine ? "Wahou !", une comédie légère et intelligente comme toujours avec Bruno Podalydès.
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