"La Symphonie du cinéma", une émission de Fabien Genest pour voyager dans l'univers des musiques de films.
Alain Delon n’a pas été qu’un acteur. On lui doit aussi deux films en tant que réalisateur : Pour la peau d’un flic et Le Battant au début des années 80. En 1973, il s’était fait la main sur le tournage des Granges brûlées, film dans lequel il joue aux côtés de Simone Signoret, et qu’il sauve de la faillite en reprenant au pied levé la fin du tournage. Mais surtout, il fut un producteur avisé en fondant en 1968 Adel Productions qui deviendra Leda Production. Pendant 20 ans, ce sont 35 films qui seront produits dont les succès Borsalino en 1970 et Monsieur Klein en 1976 qui obtient 3 César. En parallèle du cinéma, Alain Delon fait des affaires et va créer en 1978 sa marque de parfum. L’acteur a également associé son nom à des vins, des lunettes, des montres, du linge de maison et même des cigarettes en 1992 destinées au marché asiatique où il jouit d’une immense notoriété en particulier au Japon.
Play list des titres diffusés :
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- Jeff (thème), BO Jeff, François de Roubaix (1969)
- Thème, BO Borsalino (1970), Claude Bolling (1970)
- Minor blues, BO Le Gitan, Django Reinhardt (1975)
- Thème, BO Les Seins de glace, Philippe Sarde (1974)
- Valérie, BO Mort d’un pourri, Philippe Sarde, Stan Getz (1977)
- La Chanson des Granges brûlées, BO Les Granges brûlées, Jean-Michel Jarre (1973)
- Générique, BO Le Battant, Christian Dorisse (1983)
- Main title, BO Ne réveillez pas un flic qui dort, Pino Marchese (1985)
- On se retrouvera, BO Le Passage, Francis Lalanne (1986)
De Tokyo à Rome, son nom a longtemps incarné l’excellence du cinéma français. Égal d’un Paul Newman aux États-Unis, d’un Michael Caine en Angleterre ou d’un Marcello Mastroianni en Italie, Alain Delon appartient au cercle restreint des stars mondiales de l’histoire du 7e art. Les plus grands ont eu la chance de le faire tourner et de lui offrir quelques rôles à sa mesure qui ont marqué à jamais sa carrière mais qui ont eu, aussi, une grande influence sur d’autres générations de cinéastes. C’est le cas du Samouraï, de Melville en 1967, chef d’œuvre esthétique inégalé. La chance d’Alain Delon est aussi d’avoir connu les meilleures décennies du cinéma français et européen et de tourner avec les plus grands acteurs et actrices de son époque : Jean Gabin, Lino Ventura, Simone Signoret, Monica Vitti, Annie Girardot, Romy Schneider, Burt Lancaster, Bourvil, Yves Montand, Jean-Louis Trintignant…
Play list des titres diffusés :
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- Contract Organ, BO Le Samouraï, François de Roubaix (1967)
- Générique BO Monsieur Klein, Egisto Macchi (1976)
- Palm Beach, BO Mélodie en sous-sol, Michel Magne (1963)
- La fugue, BO La Piscine, Michel Legrand (1968)
- Adieu l’ami, BO Adieu l’ami, François de Roubaix (1968)
- Theme Le Clan des Siciliens, BO le Clan des Siciliens, Ennio Morricone (1969)
- Main theme, BO Le Cercle rouge, Eric Demarsan (1970)
- Générique, BO, La Veuve Couderc, Philippe Sarde (1971)
- Générique BO Flic story, Claude Bolling (1975)
Élu « Acteur le plus sexy du monde » par les lecteurs du magazine Glam'mag dans son numéro de juin 2024, Alain Delon a, dès le début de sa carrière à la fin des années 50, fasciné et été jalousé en raison d’une beauté rare, presque irréelle. Un don de la nature. Un accident génétique comme disent certains. Ce qui est sûr, c’est que peu d’acteurs peuvent rivaliser sur ce plan-là avec le Français dans les années 60. Dans Rocco ou Le Guépard, le Français éblouit. Conséquence : les actrices se sont souvent jetés à ses pieds. Deux ont énormément compté dans sa vie personnelle et sa carrière. Il y a d’abord eu Romy Schneider, rencontrée en 1958 sur le tournage de Christine, de Pierre-Gaspard-Huit. Une idylle glamour qui a fait la une de la presse people à l’époque avant la séparation puis les retrouvailles pour La Piscine où Jacques Deray sublime cette rencontre au sommet. En 1967, Alain Delon tombe sous le charme de Mireille Darc, son autre grand amour avec qui, il tournera cinq films mais surtout partagera près de quinze ans de vie commune. Aux côtés d’Alain Delon, un premier rôle féminin, c’est l’assurance d’un succès au box office dans les années 70 et 80. Et de Véronique Jannot à Anne Parillaud, en passant par Catherine Deneuve et Claudia Cardinale, elles sont nombreuses à avoir associé leur nom au « Guépard ».
Play list des titres diffusés :
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- Ask yourself why, BO La Piscine, Sally Stevens et Michel Legrand (1968)
- Générique, BO Madly, Francis Lai (1970)
- The Sword, BO Soleil rouge, Maurice Jarre (1971)
- Main title, BO Les Centurions, Franz Waxman (1966)
- C’est ainsi que les choses arrivent, BO Un Flic, Isabelle Aubret, Michel Colombier, Charles Aznavour (1972)
- Opening titles, BO L’Homme pressé, Carlo Rustichelli (1977)
- Bensonhurts blues, Pour la peau d’un flic, Oscar Benton (1981)
- Thème, BO Le Toubib, Philippe Sarde (1979)
- Donatienne, BO Notre histoire, Laurent Rossi (1984)
- Générique Os Originals do samba, BO Traitement de choc, Martinho da Vila, René Koering et Alain Jessua (1973)
dix ans d’intervalle, le contraste est saisissant entre sa beauté insolente dans Le Guépard de Visconti en 1963 et le visage fatigué dans Le Professeur en 1973. Dans le premier cas, un Delon jeune et conquérant et dans le deuxième cas, un Delon fatigué, mal rasé, mélancolique et désabusé qui erre, sous la caméra de Valerio Zurlini, dans les rues désertes de la ville de Rimini en hiver. Deux illustrations flamboyantes, pourtant, de la carrière italienne du Français, respecté et admiré, aussi, de l’autre côté des Alpes depuis un film qui a tout déclenché : Rocco et ses frères. Un sommet de néoréalisme le plus noir où tel un ange, Rocco, le fils modèle, samaritain au cœur d’or, devient la parabole de la figure sacrificielle face à Simone, son aîné (Renato Salvatori), jaloux et violent, par qui le malheur familial arrivera. Un rôle à jamais gravé dans le marbre du cinéma mondial. En Italie, Visconti, mais pas que, auront eu l’immense privilège de diriger le « fauve ». On peut citer aussi Antonioni et Tessari.
Play list des titres diffusés :
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- Extrait de l’émission de la télé italienne Telegatti, 1991
- Titoli, BO Le Professeur (La Prima Notte di quiete), Mario Nascimbene (1973)
- L’Amore di Rocco, BO Rocco et ses frères, Nino Rota (1960)
- Paese mio (E canzane), BO Rocco et ses frères, Nino Rota (1960)
- Che gioia vivere, BO Quelle joie de vivre, Angelo Francesco Lavagnino (1961)
- L’Eclisse twist, BO L’Eclipse, Giovanni Fusco et Mina (1962)
- Valzer brillante, BO Le Guépard, Nino Rota (1963)
- Mazurka, BO Le Guépard, Nino Rota (1963)
- To you my chica, BO Zorro, Oliver Onions (1975)
- Un giorno in più, BO Big Guns (Les Grands Fusils), Gianni Ferrio (1973)
- Virgule : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- La gabbia, BO Big Guns (Les Grands Fusils), Gianni Ferrio (1973)
Son nom sonne comme une signature, celle de l’excellence du cinéma français des années 60 et 70. Deux décennies durant lesquelles, Alain Delon s’est bâti une filmographie à nulle autre pareille d’où émergent plusieurs chefs-d’œuvre du 7e art. Le samouraï du cinéma français, à jamais Jeff Costello, dans la lumière bleutée de Jean-Pierre Melville, est devenu un mythe. Mais derrière l'icône, qui est Alain Delon dont la filmographie, dense et prestigieuse, méritait bien qu’on lui consacre une série de plusieurs émissions. Une Symphonie du cinéma spéciale qui débute avec les jeunes années (1957-1967), premier des cinq épisodes consacrés au mythe Delon. Les premiers rôles comme dans Sois belle et tais-toi, de Marc Allégret qui lui donne sa chance dès 1958 aux côtés d’un autre jeune débutant, un certain Jean-Paul Belmondo.
La même année, Christine, chez Pierre Gaspard-Huit, va marquer sa rencontre décisive avec Romy Schneider qui scellera son destin et sa légende. Avant le premier grand rôle que lui offre, en 1960, René Clément dans Plein Soleil où sa beauté, sous le ciel azur de la Sicile, et son talent vont se révéler aux yeux du public comme du milieu du cinéma.
Play list des titres et extraits diffusés :
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- Extrait Sois belle et tais-toi, de Marc Allégret (1958)
- Mediterranean chase, BO Les Félins, Lalo Schifrin (1964)
- Les Amants de 4 Sous, BO Christine, Mathé Altéry, Georges Auric (1958)
- La piscine (final), BO Mélodie en sous-sol, Michel Magne (1963)
- Tarentelle meurtrière, BO Plein Soleil, Nino Rota (1960)
- Via Veneto, BO Plein Soleil, Nino Rota feat. Jacques Météhen (1960)
- Searching and detecting, BO Les Félins, Lalo Schifrin (1964)
- Marche de la tulipe, BO La Tulipe noire, Gérard Calvi (1964)
- La fête triste, BO L’Insoumis, Georges Delerue (1964)
- Le Samouraï, BO Le Samouraï, François de Roubaix (1967)
- Les Aventuriers, BO Les Aventuriers, François de Roubaix (1967)
Comment expliquer une telle longévité et une telle affection du public? "Un bon scénario, de bons dialogues, une excellente mise en scène, des acteurs au top de leur forme, une musique fil rouge, celle de Michel Magne, que l’on n’oublie pas, et un film qui correspond à une époque. Le succès des Tontons flingueurs, c’est avant tout la musicalité des dialogues de Michel Audiard qui ont fait date : « J'dynamite, j'disperse, j’ventile », « nervous breakdown », « L’homme de la pampa », « Faut reconnaître... C'est du brutal »… autant de dialogues incisifs portés par des acteurs au diapason au premier rang desquels Lino Ventura, Bertrand Blier et Francis Blanche. Une symphonie de talents qui 60 ans après la sortie en salles de cette parodie de film de gangsters continue de faire rire et de rassembler une très large audience à chaque rediffusion à la télévision.
Invité :
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- Frédéric Pouhier, auteur de stand-up, homme de radio et écrivain
Aller plus loin :
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- Le Grand Livre des Tontons flingueurs, de Frédéric Pouhier et Susie Jouffa (éd. Leduc Humour, 2023).
-Les Tontons flingueurs en DVD ou Blue-ray (Gaumont)
Play list des titres diffusés :
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- Fernand se déchaîne, BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
- Route de nuit, BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
- Tamouré Hully-Gully, BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
- Main theme, BO Touchez pas au grisbi, Jean Wiener (1954)
- Tamouré, BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
- So far from home (version rythm and blues), BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
- Barbouzes en folie, BO Les Barbouzes, Michel Magne (1964)
- Les Tontons en surboum, BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
- So far from home (version blues), BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
- Extrait OSS 117 : Rio ne répond plus (2006)
- On ne meurt que trois fois, BO OSS 117 : Rio ne répond plus, Ludovic Bource (2006)
- Final, BO Les Tontons flingueurs, Michel Magne (1963)
Quel point commun partagent La Strada, Les Nuits de Cabiria, 8 ½ et Amarcord ? Tous les quatre ont reçu l’Oscar du meilleur film étranger en leur temps et sont sortis de l’esprit hautement créatif de Federico Fellini. Conteur hors pair, le cinéaste, disparu il y a 30 ans, le 31 octobre 1993, était nostalgique d’un certain âge d’or. Mieux que quiconque, ce Romain d’adoption, né dans la station balnéaire de Rimini, aura filmé la Ville éternelle comme personne. Même dans les mythiques studios de Cinecittà, il s’amusera à recréer une Rome sublimée comme dans La Dolce Vita avec une via Veneto, plus belle que l’originale. Ses films possèdent une musicalité rare et unique dont Nino Rota est le dépositaire principal. De 1952 à 1979, le tandem Rota-Fellini aura marqué de son empreinte le cinéma mondial grâce à des musiques originales brillantes et marquantes. Cinéaste des rêves, Fellini n’aura cessé de faire toute sa vie un cinéma fantasmatique peuplé de femmes, de souvenirs d’enfance et de toute une comédie humaine haute en couleur de personnages, tantôt veules, tantôt naïfs. Du Cheick blanc, son tout premier film en 1952 à La Voce della luna, son dernier en 1990, son œuvre est passée à postérité et continue d’influencer les cinéastes actuels.
> Intervenant : Jean-Max Méjean, écrivain et journaliste, spécialiste de cinéma.
Liste des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
-La Strada, BO La Strada, Nino Rota, 1954
-Titoli, BO Le Cheikh blanc, Nino Rota, 1952
-Extrait Le Notti di Cabiria
-Titoli, BO Le Notti di Cabiria, Nino Rota, 1957
-Amarcord, Magali Noël (archive de la Radio Télévision suisse)
-Thème d’Amarcord, BO Amarcord, Nino Rota, 1973
-Titoli di testa, BO La Dolce vita, Nino Rota, 1960
-Extrait La Dolce Vita
-La Dolce Vita in via Veneto, BO La Dolce Vita, Nino Rota, 1960
-Finale, BO La Dolce vita, Nino Rota, 1960
-Theme de 8 ½, BO 8 ½, Nino Rota, 1963
-Main theme, BO I Vitelloni, Nino Rota, 1953
-La Poupée automate, BO Le Casanova de Fellini, Nino Rota, 1976
-Main theme, BO La Cité des femmes, Luis Bacalov, 1980
-Main theme, BO Ginger et Fred, Nicola Piovani, 1986
-Il bar di Cinecittà (Suite) BO Intervista, Nicola Piovani, 1987
-La Voce della luna, BO La Voce della luna, Nicola Piovani, 1990
-L'Affondamento (Da Temi Di G. Verdi E G. Rossini), BO E la nave va 1983
Aller plus loin:
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-Amarcord (Gremese, 2023), un ouvrage collectif de 128 pages, de Jean-Max Méjean, Caroline Masoch, Dominique Delouche. Une analyse d'un des chefs-d'oeuvre de Federico Fellini qui revient sur son enfance dans l’Italie fasciste.
-Le Livre de mes rêves (Flammarion, 2021) par Federico Fellini. 580 pages. Un fabuleux voyage à travers les écrits du cinéaste avec la reproduction de l'intégralité des fac-similés de ses carnets.
La 76e édition du festival de Cannes se tient du 16 au 27 mai 2023. Présidée par le cinéaste suédois Ruben Östlund, et avec Chiara Mastroianni pour maîtresse de cérémonie, le rendez-vous français du cinéma mondial accueille, cette année en compétition, plusieurs anciens lauréats tels que le Japonais Hirokazu Kore-eda, l’Italien Nanni Moretti, l’Anglais Ken Loach ou encore le Turc Nuri Bilge Ceylan. Plusieurs films seront aussi très attendus à commencer par celui de Wes Anderson, "Asteroid City", le dernier Wim Wenders, "Perfect days" ou encore "Fallen leaves" du Finlandais Aki Kaurismaki alors qu’"Elémentaire", le nouveau film d’animation des studios Pixar, basé sur le thème de l’écologie, sera présenté hors compétition en avant-première mondiale en clôture, avant sa sortie dans les salles françaises en juin.
Play list des titres diffusés :
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- Générique Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Générique d’ouverture, BO La Chamade, Maurice Le Roux
- Sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont de Paris BO Sans filtre, Marin Marais
- Freight Train, BO Asteroid City, Nancy Whiskey & Chas McDevitt
- Trailer, BO Monster (Kaibutsu)
- The Raider’s march, BO Indiana Jones et le Cadran de la destinée, John Williams
- High Five, BO Elémentaire, Astral
- Pont Saint Michel, BO ADN, Stephen Warbeck
- La Minute Judy Garland : You talk just like my Maw, BO Carmen Jones, Harry Belafonte, 1954
- Il Sol dell'avvenire (Thème principal), BO Vers Un Avenir radieux, Franco Piersanti
-Aller plus loin :
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- Le Dictionnaire amoureux du festival de Cannes (Plon poche, 2021), de Gilles Jacob. Quelque 800 pages d’anecdotes et souvenirs sur ceux qui ont fait le plus grand festival de cinéma au monde. Cannes et ses fêtes, ses surprises, ses polémiques et ses excentricités…
Le 12 juin 2003, disparaissait, à l’âge de 87 ans, Gregory Peck. Exempté d’armée à cause d’un dos en piteux état, malgré des états de service prestigieux de champion universitaire de skiff, ce fils de pharmacien profita du vide laissé par la Seconde Guerre mondiale pour faire ses premiers pas à Hollywood au début des années 40. Malgré de vives réserves sur son jeu, son physique avantageux allait lui attirer rapidement des rôles importants de la part de la machine à rêve californienne en mal de jeunes premiers. Une carrière démarrée sur les chapeaux de roues qui lui vaut plusieurs nominations aux Oscars. Mais il lui faudra attendre 1962 pour décrocher une statuette pour son rôle d’avocat commis d’office d’un jeune noir accusé à tort de viol dans "Du Silence et des ombres", de Robert Mulligan. En 50 ans de carrière, ce symbole de charme et du chic masculin, garant des valeurs morales, aura été dirigé par les plus grands : Alfred Hitchcok, Henry King, William Wyler, King Vidor, Raoul Walsh, John Houston… et aura eu pour partenaires les plus belles et prestigieuses actrices, d’Ingrid Bergman à Audrey Hepburn en passant par Sophia Loren et Ava Gardner.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Extrait en VO, Roman Holidays, de William Wyler
- Thème principal, BO Vacances romaines, Georges Auric, 1953
- Rhapsody for piano and orchestra, BO Le Procès Paradine (The Paradine case), Franz Waxman, 1947
- Opening and closing credits, BO Fort invincible (Only the valiant), Franz Waxman, 1951
- Main titles BO Duel au soleil, Dimitri Tiomkin, 1946
- The Farewell, BO Les Neiges du Kilimandjaro, Bernard Herrmann et Alfred Newman (non crédité), 1952
- La Chasse (The Hunt), BO Moby Dick, Philip Sainton, 1956
- Theme, BO Les Nerfs à vif, Bernard Herrmann, 1962
- Summer’s end, BO Du Silence et des ombres (To Kill a mockingbird), Elmer Bernstein, 1962
- We've loved before (Yasmin's theme), BO Arabesque, Henry Mancini, 1966
- La Minute Judy Garland : Mendiants et orgueilleux, BO Mendiants et orgueilleux, Georges Moustaki, 1971
- Main title song, BO Un Matin comme les autres (Beloved Infidel), Aileen Wilson. Musique : Franz Waxman, 1959
Aller plus loin :
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- Gregory Peck, de Michel Senna (Séguier, 2006). 252 pages retraçant la vie et la carrière du comédien dont le charme, le talent et la personnalité attachante ont à jamais marqué l’histoire d'Hollywood et du cinéma mondial.
Disparu il y a 10 ans, Armando Trovajoli était ce que les Italiens aiment appeler un maestro. Un maître dans son domaine, la musique, et plus particulièrement la musique de film. Auteur de près de 200 bandes originales, le Romain, comme un autre Romain célèbre Ennio Morricone, a fait le célèbre conservatoire Sainte-Cécile. Pianiste féru de jazz et pionnier du genre de l’autre côté des Alpes dès la fin des années 30, Trovajoli, que l’on trouve orthographié parfois Trovaioli, c’est d’abord une musique légère, lounge, ne rechignant pas à lorgner vers les rythmes latins. Ambassadeur du jazz samba italien, l’intéressé, qui a fait sa carrière essentiellement dans son pays, a excellé en particulier chez deux réalisateurs : Dino Risi et Ettore Scola mais on le retrouve aussi chez De Sica ou Festa Campanile. On lui doit les musiques notamment de "Parfum de femme", "Nous nous sommes tant aimés" ou encore d’"Affreux, sales et méchants", autant de bijoux du cinéma italien et mondial.
Play list des titres diffusés :
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- Générique Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Jumping, BO Le Veuf (Il Vedovo), Armando Trovajoli, 1959
- Samoa Tamoure, BO Les Monstres (I Mostri), Armando Trovajoli, 1963
- Descansado, Hier, aujourd’hui et demain (Ieri, oggi e domani), Armando Trovajoli, 1963
- Surf, BO Parlons femmes (Se Permettete parliamo di donne), Armando Trovajoli, 1964
- L'Amore dice ciao, BO L’Amour à cheval (La Matriarca), Armando Trovajoli, 1968
- Main theme, BO Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati), Armando Trovajoli, 1974
- In the dark, BO Parfum de femme (Profumo di donna), Armando Trovajoli, 1974
- Brutti, sporchi e cattivi (vocale), BO Affreux sales et méchants (Brutti, sporchi e cattivi), Armando Trovajoli, 1976
- La Minute Judy Garland : BO film Laisse aller c'est une Valse (1971), Mireille Darc, compositeur : Clinic
- Theme, BO Le Commissaire Pepe (Il Commissario Pepe), Armando Trovajoli, 1969
« Les hommes naissent libres et égaux, après ils se démerdent ! », disait Jean Yanne ou encore « La connerie, c’est comme le judo, il faut utiliser la force de l’adversaire ! » Roi de l’aphorisme, ce fils et petit-fils d’artisans bretons - son grand-père était sabotier et son père ébéniste - avait le sens du verbe et le goût pour la joute verbale. Cet homme orchestre, qui fut d’abord journaliste, puis chansonnier, ensuite homme de radio, avant de faire l’acteur, puis de tourner et produire ses propres films, avouait un penchant pour la satire et la critique de ses contemporains. « Je vois la bêtise plus vite que les autres. » Assurément doué, son style iconoclaste, qui en fera grincer plus d’un, s’épanouira dans la France post 68 avec des films qui deviendront cultes aux titres tarabiscotés, passés depuis dans le langage commun. "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" et "Moi y’en a vouloir des sous" lui apporteront la célébrité et une reconnaissance définitive. Reconnaissance déjà entrevue chez Claude Chabrol en 1969 et 1970 avec deux films culte du cinéaste : "Que la bête meure" et "Le Boucher" dans lesquels Jean Yanne endosse une noirceur qui en fera un grand acteur dramatique. Une impression confirmée en 1972 dans "Nous ne vieillirons pas ensemble", de Maurice Pialat.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
-Marche des syndicats, BO Moi y'en a vouloir des sous, Michel Magne, 1973
-Générique, BO Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, Michel Magne, 1972
- Extrait voix Jean Yanne (générique), de Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ
- Jouez transistors, résonnez cassettes, BO Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ, Jean Yanne et Raymond Alessandrini, 1982
- Thème de Carrier, BO Armaguedon, Astor Piazzolla, 1977
- Extrait Le Boucher + Suite BO Le Boucher, Pierre Jansen, 1970
- La Création, BO Nous ne vieillirons pas ensemble, Joseph Haydn, 1972
- Tango, BO Indochine, Patrick Doyle, 1991
- L’Adieu (thème principal), BO Pétain, Georges Garvarentz, 1993
- La Minute Judy Garland : Please, Mr. Jailer, BO Cry Baby, Johnny Depp et Amy Locane, 1990
- Générique de fin, BO Liberté, égalité, choucroute, Claude Germain et Jean Yanne, 1984
Aller plus loin :
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-"Je reviens ! vous êtes devenus (trop) cons", un recueil de textes de Jean Yanne présentés par Fabrice Gardel (Cherche-Midi & Seuil, 2016). 264 pages de textes et photographies mêlant sketches, interviews, témoignages, mots de l’auteur, paroles de chansons et autres pépites.
-"Le petit Jean Yanne illustré par l'exemple", de Philippe Durant (Nouveau Monde, 2018). Une compilation de près de 300 citations et vannes entrecoupées de répliques de films, extraits d'interviews et interventions radiophoniques, toujours grinçantes.
Cinéaste discret, à la carrière intermittente mais cependant prestigieuse, Jean Becker, malgré des débuts dans les années 50 aux côtés de son père Jacques Becker comme assistant réalisateur, aura connu une carrière tout sauf rectiligne. Celui qui a dirigé à plusieurs reprises des acteurs aussi différents que Jean-Paul Belmondo, Jacques Villeret ou encore Gérard Depardieu, a fêté ses 90 ans le 10 mai. Il n’a tourné que seize films en tout et pour tout mais certains ont été marquants et sont devenus des classiques. Des films dans des styles très différents, aussi bien des polars (Un nommé La Rocca, 1961), des comédies (Tendre voyou, 1966) que des drames (L’Eté meurtrier, 1983, Les Volets verts, 2022) ou des fresques historiques (Les Enfants du marais, 1999, Effroyables Jardins, 2003). Un cinéma d’artisan, patient, souvent marqué par les thèmes de la nostalgie, de la vie provinciale et du temps qui passe.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Theme, BO Les Volets verts, Frédéric Vercheval, 2022
- Opening titles, BO Un nommé La Rocca, Claude Normand, 1961
- Générique, BO Echappement libre, Martial Solal, 1964
- Extrait Tendre Voyou et BO Tendre Voyou, Michel Legrand, 1966
- Le Samedi soir, BO L’Eté meurtrier, Georges Delerue, 1983
- Le Bon Temps du marais, BO Les Enfants du marais, Pierre Bachelet, 1999
- Clown, BO Effroyables Jardins, Zbigniew Preisner, 2003
- La Chanson de Germain, BO La Tête en friche, Laurent Voulzy, 2010
- La Minute Judy Garland : Les conseils de la fée des Lilas, BO Peau d’âne, Delphine Seyrig. Michel Legrand, 1970
- Le Temps qui reste (générique de fin), BO Deux Jours à tuer, Serge Reggiani, 2008
Aller plus loin :
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- Delphine Seyrig en constructions (éditions Capricci, 2023). Un essai signé Jean-Marc Lalanne qui fait l’éloge de cet grand actrice qui avait tourné dans L’Année dernière à Marienbad, d’Alain Resnais, Le Charme discret de la bourgeoisie, de Buñuel en passant par Peau d’Âne, de Jacques Demy et Baisers volés, de François Truffaut. Inoubliable Fabienne Tabard…
- Tanya Lopert : Mémoires d'une comédienne ratée (éd. L’Archipel, 2023). Une autobiographie où l’actrice française, âgée de 80 ans, revient sur ses souvenirs de cinéma aux côtés des plus grands cinéastes et acteurs : de Fellini à Claude Lelouch, en passant par Marlon Brando Gérard Depardieu ou encore Jane Fonda, Sophia Loren. Une carrière faite d’apparitions et de seconds rôles, raconte Tanya Lopert qui aura attendu toute sa vie un grand rôle.
D’"Antoine et Sébastien" en 1973, son tout premier film, à "Voyez comme on danse" en 2018, son dernier à ce jour, la carrière au cinéma de Jacques Dutronc est riche d’une quarantaine de longs métrages dans des styles et chez des réalisateurs très différents. Tenant aussi bien des rôles de comptable, de journaliste que de musicien, petit voyou, homme d’affaires ou mafieux de haut vol, un rôle toutefois surpasse tous les autres. En l’occurrence celui de Vincent Van Gogh chez Maurice Pialat en 1991, qui lui vaut la consécration et le César du meilleur acteur. L’interprète de l’une des plus grandes chansons écrites à la gloire de la capitale ("Il est 5 heures Paris s’éveille") a tourné avec les plus grands : Lelouch, Chabrol, Godard, Zulawski, Deville ou encore Corneau. Ses airs mystérieux et ses fausses apparences de légèreté alliés à une désinvolture légendaire, avaient séduit très tôt le cinéma décelant un réel potentiel. Dès son troisième film "L’Important c’est d’aimer", d’Andrzej Żuławski en 1974, le sentiment se confirmait à travers le rôle d’un clown triste donnant la réplique à une bouleversante Romy Schneider, récompensée du César de la meilleure actrice pour sa performance.
Play list des titres diffusés :
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- Générique Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- L’Aventurier, BO OK patron, Jacques Dutronc, 1974
- Ballade du bon et des méchants, BO Le Bon et les méchants, Jacques Dutronc, 1976
- Extrait Violette et François, de Jacques Rouffio
- Violette…, BO Violette et François, Philippe Sarde et Hubert Rostaing, 1977
- Rumeurs dans la ville, BO Sauve qui peut (la vie), Gabriel Yared, 1980
- Thème, BO Mes Nuits sont plus belles que vos jours, Andrzej Korzynski, 1988
- Bande annonce de Van Gogh, de Maurice Pialat
- Symphonie nº 2, Molto moderato allegro BO Van Gogh, d'Arthur Honegger, 1991
- Funérailles, BO Merci pour le chocolat, Franz Lizst, 2000
- Suite n°5 – Gigue, BO Embrassez qui vous voudrez, Sainte-Colombe le fils, 2001
- La Minute Judy Garland You kill me, I kill you (version film), BO Clara et les chics types, Michel Jonasz, 1981
- La Confession de Fardiano, BO Deuxième Souffle, Bruno Coulais, 2007
Aller plus loin :
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- Une vie en chansons (Hugo Doc, 2023). Les journalistes Olivier Cachin et Eric Jean-Jean proposent de découvrir, à l'aide de nombreuses anecdotes, l'histoire des chansons de Jacques Dutronc, comme autant de repères qui jalonnent la vie de l'artiste. 250 pages où l’on croise le gratin de la variété française des années 60 à 2000.
- Jacques Dutronc l’insolent (L’Archipel, 2021), de Frédéric Quinonero. Une radiographie de l’artiste à travers sa vie privée, ses choix artistiques et ses rencontres. Un livre passionnant truffé d’anecdotes pour fans comme pour non fans.
Épris de liberté, romantique mais jamais marié, Johannes Brahms, fidèle en amitié, vivait avant tout pour sa musique. Son héritage est immense et l’œuvre du compositeur allemand, qui naissait voilà 190 ans, le 7 mai 1833 dans la ville hanséatique d’Hambourg, est très souvent utilisée au cinéma. Depuis Charlie Chaplin et la "Danse hongroise numéro 5" dans "Le Dictateur" en 1940, les citations de sa musique sont légion. On ne les compte même plus. De "La Fureur de vivre" en 1955 au récent long métrage, fin 2022, du Britannique Martin McDonagh "Les Banshees d’Inisherin", les œuvres plus ou moins connues du grand Johannes jalonnent la bande son de nombreux films. Anatole Litvak, Claude Lelouch, Francis Ford Coppola, Yves Robert, Claude Chabrol ou encore Patrice Leconte ont puisé dans son répertoire, souvent avec délice.
Play list des titres diffusés :
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-Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Danse hongroise N°5, BO Le Grand Blond avec une chaussure noire, Johannes Brahms, 1972
- Quand tu dors près de moi, BO Aimez-vous Brahms ?, Yves Montand, Georges Auric, 1961
- Vier ernste gesänge, BO Que la bête meure, Kathleen Ferrier, Johannes Brahms, 1969
- Waltz in A-flat major, op. 39, No. 15. BO Percy Jackson la mer des monstres, Katia & Marielle Labèque, Johannes Brahms, 2013
- Symphony No. 1: First Movement, BO Tetro, Chicago Symphony Orchestra, Johannes Brahms, 2009
- Concerto in D major pour violon op.77: 3. Vivace non troppo, BO There will be blood, Johannes Brahms, 2008
- 2e Rhapsody, BO De battre mon cœur s’est arrêté, Caroline Duris, Johannes Brahms, 2005
- Quatuor en sol mineur N°1 pour piano, violon, alto et violoncelle op. 25 (4e mouvement, rondo alla zingarese), BO Monsieur Hire, Martha Argerich, Gidon Kremer, Yuri Bashmet, Mischa Maisky, Johannes Brahms, 1989
- La Minute Judy Garland : I’m ready to groove, BO A Swingin' summer, Raquel Welch, 1965
- Wiegenlied, op. 49 No. 4, BO Florence Jenkins, Anne Sofie von Otter, Johannes Brahms, 2016
Adepte de partitions mélodiques et très orchestrales, Philippe Rombi est un compositeur rare. Aussi à l’aise dans la comédie ou le mélodrame que le film historique, ce fidèle complice de François Ozon depuis Les Amants criminels en 1999 s’est construit, en un peu moins de 25 ans, une discographie remarquée et remarquable. A l’affiche du dernier Ozon, Mon Crime, son style délicat épouse à la perfection cette comédie policière d’époque qui prend pour cadre le Paris des années 30. De Swimming pool à Angel en passant par Potiche et Frantz, pas moins de 13 films illustrent la collaboration Rombi-Ozon. Une entente fidèle mais pas exclusive. Christophe Barratier (Envole-moi, Le Temps des secrets), Christian Carion (Joyeux Noël, Une Belle Course) ou Dany Boon (Bienvenue chez les Ch’tis, Rien à déclarer), constituant également autant de réalisateurs où s’exprime la musique du Palois, nommé plusieurs fois aux César mais encore curieusement jamais récompensé.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Le Calvaire de Suzette, BO Mon Crime, Philippe Rombi, 2023
- Dans la maison thème, BO Dans la maison, Philippe Rombi, 2012
- La Vie sans Virginia, BO Une Nouvelle Amie, Philippe Rombi, 2014
- Hymne des fraternisés (murmures et vocalises) BO Joyeux Noël, Philippe Rombi, 2005
- Une Dernière Ballade, BO Une Belle Course, Philippe Rombi, 2022
- Générique d’ouverture, BO Bienvenue chez les Ch’tis, 2008, Philippe Rombi, 2008
- Générique de fin, BO Rien à déclarer, Philippe Rombi, 2011
- Ouverture, BO Le Temps des secrets, Philippe Rombi, 2022
- La Minute Judy Garland : Plus fort que nous, BO Un Homme et une femme, Nicole Croisille, Pierre Barouh, Anouk Aimée, 1966
- Nocturne n° 20 en do dièse mineur, de Frédéric Chopin, BO Frantz, Philippe Rombi et Stefan Rodescu, 2016
Claudia Cardinale, c’est d’abord une beauté à tomber par terre et un regard brun pénétrant et mélancolique dans "Il était une fois dans l’Ouest", de Sergio Leone en 1968. Un rôle à jamais mythique qui marquera sa carrière grâce au succès phénoménal du film. Tout avait commencé en Italie en 1955 pour cette fille, née de parents siciliens installés en Tunisie, qui découvre, à 17 ans, à la Mostra de Venise, pour la première fois le pays d’origine de sa famille. Elle vient de remporter le premier prix de beauté de « la plus belle Italienne de Tunis », organisé par l'Office du cinéma italien. Trois ans plus tard, malgré des réticences à devenir actrice, elle apparaît dans "Le Pigeon", de Mario Monicelli aux côtés de Renato Salvatori, Marcello Mastroianni, Totò et Vittorio Gassman. Le film fera date et est considéré comme fondateur d’un genre qu’on allait appeler la comédie à l’italienne. Mais c’est "La Fille à la valise", de Valerio Zurlini, qui l’adoubera vraiment dans le métier, deux ans plus tard, et lui vaudra d’hériter du joli surnom de « petite fiancée de l’Italie ». Maîtrisant encore mal la langue, elle est doublée, ce qui ne l’empêchera nullement d’enchaîner les succès dans les années 1960, de loin la décennie la plus prolifique de sa carrière. Elle tourne successivement "Le Bel Antonio" et "La Viaccia", chez Bolognini, "Cartouche", chez De Broca, "Huit et demi" chez Fellini, "Le Guépard" chez Visconti, "La Panthère rose" chez Blake Edwards… et mène de front une carrière hollywoodienne ponctuée par une petite dizaine de films. Les années 70 et 80 verront aussi des films notables comme "Les Pétroleuses", La "Scoumoune", "Lucia et les Gouapes", de Pasquale Squitieri qu’elle épouse en 1974, ou encore "Le Ruffian", de José Giovanni.
Liste des titres diffusés :
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- Générique Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Extrait interview de François Chalais, 1962
- Prairie woman, BO Les Pétroleuses, Claudia Cardinale, Francis Lai, 1971
- C’era una volta il West, BO Il était une fois en Amérique, Ennio Morricone, 1968
- Blues for Gassman part. 1, BO Le Pigeon (I Soliti ignoti), Piero Umiliani et Chet Baker, 1958
- Titoli di testa, BO La Fille à la valise, Mario Nascimbene, 1960
- Valzer brillante ou polka, BO Le Guépard, Nino Rota, 1963
- Orchestral Suite (Part 12), BO Le Bel Antonio, Piero Piccioni, 1960
- Vénus et Cartouche, BO Cartouche, Georges Delerue, 1962
- La Passarella d’addio, Huit et demi, Nino Rota, 1963
- The John (Duke) Wayne March, BO Le Plus Grand Cirque du monde, Dimitri Tiomkin, 1964
- La Minute Judy Garland : Sinnò me moro, BO Meurtre à l’italienne (Un Maledetto imbroglio), Alida Chelli, 1959
- Theme, BO L’Affaire Mori, Ennio Morricone, 1977
Aller plus loin :
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- Schnock (ed. La Tengo, 2021). Numéro spécial consacré à Claudia Cardinale avec notamment une longue interview de l’actrice mais aussi de Jacques Perrin, son partenaire dans "La Fille à la valise", ainsi qu’un long focus sur l’un de ses rôles les plus marquants, celui de Jill Mc Bain dans "Il était une fois dans l'Ouest".
- "Dolce Claudia" (ed. ContreJour, 2014). L’histoire racontée d’une rencontre en 1958 entre un photographe et l’actrice au cours d’une séance photo solaire. Un livre agrémenté de très belles photos noir et blanc, suivi d’Eloge de la starlette, une courte réflexion du philosophe Frédéric Schiffter sur la représentation sociale de l’actrice au début des années 60.
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