La symphonie pastorale

Depuis 1975, la remarquable abbaye cistercienne de Sylvanès est à la fois témoin et acteur de renouveau.

Voyons son rayonnement artistique, et la résurrection liturgique de ce lieu, dûe notamment au regretté Père André Gouzes et à ses contemporains.

2024 marque le bicentenaire de la naissance d’Anton Bruckner : éminent symphoniste joué par les plus grands orchestres.

Il peint la voix en s’inscrivant dans le sillage des admirables polyphonistes de la Renaissance. Nous en découvrons quelques-unes.

Composé pour le baptème du fils du roi Louis XIV, le "Te Deum" de Jean-Baptiste Lully, fut sans doute l'une des œuvres sacrées les plus apréciées en son temps.

Nous avons du plaisir à la découvrir, ou la redécouvrir à la lumière d'un enregistrement de l'ensemble Le Poème Harmonique, dirigé par Vincent Dumestre.

Composé vers la fin de sa vie, le "Te Deum" de Bruckner pourrait être le titre de sa neuvième et dernière symphonie dédiée à Dieu.

Il constitue en fait son dernier mouvement, selon les préconisations du compositeur qui, mourant avant d’achever son œuvre, exalte son Créateur.

Né à Verdun en 1698, Madin accède à la Cour de Versailles en y devenant le sous-maître de musique en 1738.

Dans les canons musicaux forgés par Lully, Madin y inscrit son "Te Deum", célébrant les victoires du Roy, la plus longue version de l’Ancien Régime.

Une oeuvre que nous découvrons par bribes, grâce à Cédric Clément.

Contemporain de Marc-Antoine Charpentier dont il prolongea l’art, son talent précoce inquiétait Lully, l’empêchant de voyager en Italie de peur qu’il ne s’accommode trop du goût italien…

Jeune musicien de Versailles, Henry Desmarets en fut éloigné par la faute d’un fait divers.

La Cour de Lorraine l’accueillit, où il révéla son art, tel ce « Te Deum de Lyon », digne de cet orfèvre de la musique baroque à la française.

Louange des louanges, LE « Te Deum » de Marc-Antoine Charpentier doit sa postérité à l’Eurovision.

Pourtant, les « Te Deum » abondent chez Charpentier, mais aussi chezd’autres compositeurs comme autant de grandes joies célébrées !

Un nouvel enregistrement de l'ensemble "Les Surprises", est l’occasion de découvrir ce qui se cache derrière le fameux prélude !

Au centre de la messe en si mineur, chef d'oeuvre testamentaire de Johann Sebastian Bach, le Credo reçoit, telle une bande dessinée sonore, un tableau accoustique, une profession de foi édifiante où verbes et sons ne font qu'un.

Cédric Clément nous en fait entendre quelques bribes.

Aux confins des registres vocaux, Andreas Scholl illustre à merveille la voix de contre ténor.

Avec ce don, il rencontre les périphéries de la « sainte musique classique ».

Avant le géant Bach, Heinrich Schütz ouvre pour la musique, un trésor d’inventivité et de renouvellement, qui fera éclore tout le monde Baroque.

Ses trois livres de symphonies sacrées illustrent le laboratoire musical de ce génie tant célébré de son temps.

Découverte de quelques-unes de ses pépites, sélectionnées par Cédric Clément.

Dans l’élan suscité par saint Bernard, « docteur marial » par excellence, et rencontrant l’essor des XIIème et XIIIème siècles, troubadours et trouvères vont à la rencontre de Marie.

L’art de l’amour courtois interpelle la « Dame par excellence », la « noble flour », « Notre Dame » tandis que la convergence des chemins de saint Jacques, en Espagne, Catalogne et Portugal, suscitent ensemble une abondante créativité musicale.

On parcourt quelques unes de ces œuvres grâce à Cédric Clément.

Tandis que le jour se lève, ou lorsque la lumière est déjà au plus haut, par une très grande (et bonne !) nouvelle, le chant du « Te Deum » jaillit de la culture chrétienne.

Pour chœur et orchestre, Arvo Pärt nous lègue en 1984 une mise en scène sonore fervente de ce monument que l'on découvre avec Cédric Clément.

L'art et la musique étant caractéristiques de l'humanité, Noël, fête de la nativité de l'humanité éternelle d'une certaine manière, retentit toujours par la musique.

Plus encore, ces airs qui viennent de loin et se transmettent de siècles en siècles, se régénérant parfois d'adaptation en redécouvertes, sont une trace intacte de Noël, dès qu'une voix fredonne, dès qu'une oreille reçoit ce don sonore !

Alors on se laisse emporter pour un programme musical de Noëls à travers le monde.

À l’approche de Noël, l’Eglise fait mémoire le 12 décembre de Notre-Dame de Guadalupe, patronne de Basse-Terre et des Amériques.

Dans la dynamique du dernier Concile, ayant porté la Parole au plus près des peuples par les langues vernaculaires, découvrons cette première messe en espagnol inscrite dans les traditions musicales des peuples latino-américains.

40 ans de formation des animateurs, chantres, chefs de choeur et choristes, d’actions, de publications, de compositions servant toutes les facettes de la musique au cœur de la liturgie.

Voilà l'anniversaire que s'apprête à célébrer l’Association Nationale des Chanteurs en Liturgie qui organise cet automne son vingtième rassemblement national à Lourdes.

On revient sur cette histoire en musique et en chant, dans la "Symphonie Pastorale".

Au soir du jour s'allume encore la lumière pour entrer dans la nuit à la lueur de la prière.

Ainsi, en liturgie, la communauté se confie au Christ lumière veillant sur l'humanité plongée dans l'obscurité, celle de la vie ou du jour.

D'un usage domestique à celui nous tournant vers l'espérance de la Résurrection, écoutons chanter l'hymne antique à la lumière joyeuse.

De l'idéal chevaleresque, entouré de troubadours, à l'abandon heureux à Dieu, jusqu'à porter les stigmates du Christ, saint François d'Assise nous semble voisin, ami, frère.

Rencontre avec le Poverello d'Assise par la musique de son temps.

"Jésus martyrisé et mourant pour le péché du monde" : c'est le titre d'un poème de l'allemand Brockes qui inspira à Telleman son premier oratorio.

Une oeuvre qui nous invite à méditer sur les souffrances du Christ, que nous découvrons dans la Symphonie Pastorale.

Morten Lauridsen figure parmi les compositeurs emblématiques de la voix polyphonique aux XXe et XXIe siècles.

Les chœurs du monde entier édifient, chantent et mettent en lumière ses riches couleurs harmoniques.

Né en 1997, d'un deuil, le cycle "Lux aeterna", pour chœur et orchestre, fut une source d'apaisement retrouvé sur le chemin de l'alleluia final.