Le sens de la marche

RCF est partenaire du troisième Forum des chemins de pèlerinage organisé à Paris du 31 mars au 2 avril, par le Forum 104 et l'hebdomadaire Pèlerin. (> Voir le programme) Trois jours de tables-rondes, échanges, dédicaces, exposition, et même de jeu de piste dans Paris. Et si vous y trouviez le chemin qui vous convient? Car on le sait, la marche, elle nous change, nous transforme, parfois même nous console. "Marcher c'est réinventer sa vie", confirme Gaële de La Brosse, qui organise l'événement.
 

Marcher, et revenir différent

Des vertus thérapeutiques de la marche, l'écrivain et marcheur Bernard Ollivier peut témoigner. Il a fondé l'association Seuil, dont le principe est d'accompagner de jeunes délinquants dans de longs parcours à pied. Mais avant cela, il a profité de sa retraite pour marcher. Douze mille kilomètres à pied, de la Turquie à la Chine, un périple raconté dans sa trilogie "Longue marche" (éd. Phébus, 2000). En mai 2016, il publie avec Bénédicte Flatet "Longue marche, suite et fin": il lui restait à parcourir les trois mille kilomètres qui séparent Lyon d'Istanbul. Un ouvrage récompensé par le prix Pèlerin du témoignage 2017.

La marche, un but ou un chemin?

"Ce n'est pas un hasard si toutes les religions pratiquent le pèlerinage, témoigne Bernard Ollivier, je suis athée mais je dis que quand je marche, je suis près des anges." Quand on fait un pèlerinage, on marche vers un lieu précis, à la différence de la randonnée. Mais dans les deux cas il se passe quelque chose. "La marche peut soigner et même guérir", explique Gaële de La Brosse. Pour Nicolas de Rauglaudre, elle est même un défi, lui qui a parcouru 1.500 km jusqu'à Compostelle pour aller au-delà du handicap. Une aventure qu'il a racontée dans "Journal d’un unijambiste sur le chemin de Compostelle".