Les rendez-vous du savoir

Corinne Augé, professeur de génétique moléculaire et biotechnologies à l’université de Tours, coordinatrice de l’axe épigénétique de l’équipe « Génomique et physiopathologie des troubles neurodéveloppementaux et des maladies du motoneurone » d’iBrain. Elle vient de publier un livre aux éditions Humensciences intitulé « L’épigénétique et le cou de la girafe ».

Dans le domaine du vivant et de son évolution, on pensait que le débat entre l’inné et l’acquis était terminé, que la vision darwinienne avait été définitivement validée par la génétique. Pourtant, ces dernières décennies le débat est relancé car les scientifiques ont découvert que l’environnement prend une part active dans l’activation ou non de nos gènes.

Les questions sur la structure interne de la Terre sont anciennes mais les réponses à cette question sont récentes. Au fil des siècles on comprend peu à peu que les roches présentes à lasurface de notre planète traduisent une histoire, autrement dit une évolution. Comment sinonexpliquer la présence de fossiles au sommet de montagnes ? Il faut attendre le début du 20 èmesiècle, avec Alfred Wegener, pour comprendre la dérive des continents. Ces dernières décenniesles mécanismes des mouvements internes sont de mieux en mieux compris. Que sait-on sur lenoyau interne de la Terre ? Comment explique-t-on la présence d’un champ magnétique ? Etpourquoi s’est-il inversé de nombreuses fois au cours de l’histoire de la
Terre ?

Matthieu Ricard s’est tourné très jeune vers la spiritualité. Vers l’âge de 20 ans c’est son voyage en Inde - durant lequel il rencontre de grands maitres tibétains - qui va le conduire définitivement vers une vie spirituelle. Il s’installera quelques années plus tard dans la région de
l’Himalaya où il réside toujours. Il deviendra moine bouddhiste et l’interprète officiel français de Dalaï-Lama.

L’effondrement actuel de la biodiversité : un phénomène unique dans l’histoire du vivant sur Terre !

Le Néolithique fut le commencement de la maitrise de l’humain sur le vivant qui l’entourait. L’avènement de l’agriculture et de l’élevage fut bien plus qu’une révolution culturelle, c’est un changement de notre vision du vivant qui engendre aujourd’hui la 6 ème extinction massive. Que cela signifie-t-il ? Quelles en sont les raisons ? Peut-on arrêter ou du moins limiter le désastre annoncé ?

L’histoire de l’Art a été marqué par divers mouvements artistiques. Durant la deuxième moitié du 19 e siècle l’un d’eux va marquer profondément la peinture par son côté novateur dans son approche de l’art pictural. Il s’agit de l’Impressionnisme, nom que prend ce mouvement à partir de l’exposition de 1874 qu’organise un groupe de peintres à Paris.

Pour nous parler de ce mouvement artistique nous recevons Maud Marron Wojewodzki, conservatrice du patrimoine et responsable des collections modernes et contemporaines, au Musée Fabre de Montpellier.

Les scientifiques connaissaient déjà la présence de nombreux fossiles à Cabrières, près de Pézenas dans l’Hérault.

La découverte récente de centaines de fossiles sur ce site dans un état de conservation exceptionnel en fait désormais un gisement fossilifère d’intérêt mondial.

Les animaux découverts datent d’environ un demi-milliard d’années, du début d’une période géologique appelée l’Ordovicien (ère primaire). Ils remettent en cause l’hypothèse qu’une extinction massive de la biodiversité se serait produite entre le Cambrien et l’Ordovicien.

La vie existe-t-elle ailleurs dans l’Univers, en dehors de la Terre ? Cette question soulève d’autres questions : comment définir la vie ? Existe-t-il d’autres formes de vie ? Quelles conditions faut-il pour qu’émerge la vie ? Comment peut-on détecter depuis la Terre la vie sur d’autres planètes ? Si la vie est commune dans l’Univers peut-on imaginer l’existence d’autres civilisations avec lesquelles nous pourrions communiquer ?

La découverte depuis les années 1995 de nombreuses exoplanètes relance toutes ces questions et permettra peut-être un jour de répondre à la question « Sommes-nous seuls dans l’Univers ? »

Nous en parlons avec notre invitée Nathalie Cabrol, astrobiologiste à l’Institut SETI, nom que nous pouvons traduire en français par « recherche d’intelligence extraterrestre », un institut qui a pour but d’explorer, comprendre et expliquer l’origine et la nature de la vie dans l’Univers.
Depuis 2015 elle est directrice scientifique du centre de recherche Carl SAGAN de cet institut.
Elle dirige aussi des projets pour la Nasa depuis 1998.
Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages parus aux éditions le Seuil, « Voyage aux frontières de la vie » en 2021 et « A l’aube de nouveaux horizons » en 2023 et récemment : « L’énigme cosmique de la vie ».

L'histoire de l'humanité est traversée par de grands mouvements spirituels, religieux depuis des millénaires.
Même si son origine du sacré reste incertaine, nous savons que son histoire est corrélée aux grands bouleversements qu’a traversé l’humanité.

Le philosophe Frédéric Lenoir relate cette histoire à l’occasion de la sortie de son dernier livre « L’Odyssée du sacré » paru aux éditions Albin Michel.

Notre relation avec le vivant reflète notre vision de la place que nous avons dans la Nature. Cette vision a changé au fil des millénaires entre l’époque du Paléolithique et aujourd’hui. Ces derniers siècles nous avons vu le vivant seulement de façon hiérarchisée et utilitariste. Cette vision n’est-elle pas révolue à l’heure où nos activités mettent en péril toute la biodiversité ?

Nous écoutons Guillaume Bagnolini, docteur en philosophie, chercheur associé en philosophie de l’écologie à l’Université Paris Est Marne-la-Vallée, co-directeur de la Chaire NaturCom, et fondateur de Cosciences, une association de médiation et de journalisme scientifique.

« La sixième extinction » est le titre de l’exposition qui se tient du mois d’octobre 2023 à fin janvier 2024 au domaine départemental de Pierres Vives (Montpellier). Cette exposition de clichés d’animaux sauvages pris par le photographe de renommée mondiale Alain Ernoult a pour but de sensibiliser le grand public sur la disparition massive du vivant à cause des activités humaines.

« La sixième extinction » est le titre de l’exposition qui se tient du mois d’octobre 2023 à fin janvier 2024 au domaine départemental de Pierres Vives (Montpellier). Cette exposition de clichés d’animaux sauvages pris par le photographe de renommée mondiale Alain Ernoult a pour but de sensibiliser le grand public sur la disparition massive du vivant à cause des activités humaines.

Les dinosaures ont conquis peu à peu la surface de la Terre entre -230 et -65 millions d’années. Leur domination sur les autres espèces a permis l’apparition de dinosaures gigantesques qui font d’eux les plus imposants des animaux terrestres qu’a connus la Terre. La chute d’une météorite il y a environ 65 millions d’années dans le Golfe du Mexique met un terme à cette épopée extraordinaire dont on trouve de nombreuses traces dans notre région.
Nous en parlons avec notre invité Michel Wiénin, géologue, conseiller scientifique du Parc National des Cévennes et président de la commission scientifique du comité spéléologique régional Occitanie.

L’observation du ciel a été révolutionnée à partir de Newton par l’utilisation d’instruments d’observation de plus en plus performants. Parmi eux, les télescopes ont permis de comprendre de mieux en mieux notre univers et son évolution. Le télescope spatial Hubble a permis des avancées révolutionnaires sur la compréhension de l’univers grâce à des images de grande résolution.
Le lancement en décembre 2021 du télescope spatial James Webb , bien plus performant que celui de Hubble, ouvre la voie à de nouvelles découvertes sur notre univers.

Nous écoutons Olivier Berné, directeur de recherche au CNRS et astrophysicien à l’institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse. Il participe depuis des années à ce projet de grand télescope spatial. Il est aussi l’un des responsables d’un programme international d’observation de la nébuleuse d’Orion.

Il vient de faire paraître un livre intitulé « Destination Orion, voyage à bord du télescope James Webb » et paru aux éditions « Dunod ».

Le 19ème siècle fut pour les sciences un siècle révolutionnaire grâce à des scientifiques pour le moins remarquables. Cela est le cas des sciences du vivant pour lesquelles on peut citer par exemple Pasteur ou Darwin. Un autre naturaliste marqua son époque et encore aujourd'hui. Il s'agit de Jean-Henri Fabre né dans l'Aveyron et qui fera une partie de ses études à Montpellier. Il reste encore aujourd'hui un observateur de référence dont les travaux et les écrits sont connus et reconnus par la communauté scientifique et bien au-delà.

Notre invité, Henri-Pierre Aberlenc, entomologiste ayant supervisé la rédaction de l'ouvrage "Les insectes du monde" paru à "Muséo éditions", a été consulté pour la rédaction du livre "Jean-Henri Fabre, l’inimitable observateur" écrit par le biographe Henri Gourdin qui vient de paraître aux éditions Le Pommier.

Allain Bougrain-Dubourg est un acteur incontournable de la protection animale en France. Depuis les années 1970 il œuvre activement pour la cause animale que ce soit par des interventions sur le terrain, des émissions télévisées et radios qu’il produit et présente, ou au sein de la LPO (Ligue de protection des oiseaux) qu’il préside depuis 1986.

La télévision a pris une place de premier plan dans nos sociétés dont elle est un témoin privilégié. L’information télévisée en France a connu d’importantes évolutions durant ces dernières décennies avec en particulier l’arrivée des chaînes privées et des chaînes d’informations continues.

Pour en parler, notre invité : Mr Jean-Marie Bayle, directeur de l’information sur la chaîne Public Sénat, chef d’information et rédacteur en chef des éditions du week-end sur TF1, directeur de l’information sur LCI, rédacteur en chef adjoint sur La Cinq, responsable d’édition à France 3.

Durant ses 500 derniers millions d’années le département de l’Hérault, comme sur toute le surface de la Terre, a connu bien des événements géologiques qui expliquent les paysages d’aujourd’hui, sa biodiversité, son agriculture et plus généralement sa culture. Entre soulèvement de chaînes de montagnes, le volcanisme, ou encore les périodes d’immersions, les roches de notre région témoignent de tous ces bouleversements ainsi que les fossiles qui jalonnent la grande histoire de l’évolution.
Nous en parlons avec notre invité Michel Wiénin, géologue, conseiller scientifique du Parc National des Cévennes et président de la commission scientifique du comité spéléologique régional Occitanie.

Jusqu’au début du 20ème siècle les scientifiques pensaient que l’univers était stable et âgé seulement de quelques milliers d’années. Les observations de Hubble dans les années 1920 vont totalement révolutionner notre connaissance sur l’histoire de l’univers. Quel chemin parcouru depuis ces découvertes ! La cosmologie, branche de la physique qui étudie l’origine, la nature et la structure de l’univers, connaît aujourd’hui son « âge d’or » en particulier grâce aux progrès technologiques qui permettent des observations d’objets de plus en plus lointains dans l’univers. L’univers dévoile ainsi peu à peu son histoire.

Au 17ème siècle Newton établit une théorie de la gravitation révolutionnaire qui permit d’expliquer à la fois la chute d’un objet et l’orbite des planètes autour du soleil. Au début du 20ème siècle Einstein s’interroge sur la gravitation. Ses expériences de pensée le conduisent à conclure que la gravité n’est en réalité pas une force. Pour lui les masses changent simplement la courbure de l’espace environnant. Cette idée est l’une des plus révolutionnaires qu’ont connues les sciences. Les conséquences et les applications de la Relativité générale sont nombreuses et importantes.

Avec notre invité : Denis PUY, cosmologiste et directeur du Laboratoire « Univers et particules » de l’Université de Montpellier.

Les recherches sur le système nerveux de ces dernières décennies ont permis aux chercheurs de mieux comprendre son fonctionnement. Les développements technologiques ont contribué à ces découvertes. La meilleure compréhension des mécanismes qui permettent la transmission des informations le long de notre système nerveux, dont le cerveau, permet de mieux comprendre des maladies comme les maladies de Parkinson ou de la schizophrénie et d’envisager de futures thérapies.

Avec notre invité : Jean-Philippe PIN, directeur de recherche au CNRS à Montpellier, de 2010 à 2020 directeur de l’Institut de génomique fonctionnelle à Montpellier, responsable de l’équipe « Neurorécepteurs, dynamique et fonction », et directeur du Laboratoire Eidos, un laboratoire CNRS-entreprise.
Il est lauréat en 2011 la médaille d’argent du CNRS et en 2022 du prix Lamonica de neurologie, la plus prestigieuse récompense décernée par l’Académie des sciences.