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La figure du super-héros
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La figure du super-héros

Un article rédigé par Fabien Genest Natio - RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Fabien Genest nous parle cette semaine dans La Symphonie du cinéma des super-héros. De Captain America au Jedi Luke Skywalker dans la saga Star Wars, en passant par Harry Potter et les héros aux pouvoirs surnaturels du cinéma d'animation, retrouvons sans plus tarder ce thème récurrent qui parle aussi bien aux jeunes qu'aux moins jeunes d'entre nous...
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La Symphonie du cinéma est consacrée cette semaine aux bandes originales de films qui font la part belle à la figure du super-héros alors que sont sortis récemment Alita : battle angel, de Robert Rodriguez et Captain Marvel, d’Anna Boden. Deux films mettant en scène un héros, qui est une héroïne en l’occurrence, doté de pouvoirs surnaturels car telle est la définition même du super-héros.

La bande annonce de Captain Marvel dont la musique est signée Pinar Toprak, première femme à réaliser la bande originale d’un blockbuster sur un super-héros de la franchise Marvel.
Avant d’aller plus loin, des explications s’imposent pour ceux qui seraient étrangers à l’univers fascinant de Marvel, du nom des comics, ou bandes dessinées en français,  popularisés aux Etats-Unis dès les années 40 et mettant en scène des super-héros justiciers, comme les célèbres Spider-Man, les X-Men, les Quatre Fantastiques, Iron Man ou encore Daredevil, aux prises avec les forces du Mal dans un univers urbain contemporain.

Lui n’appartient pas à la franchise Marvel mais est un devenu, en revanche dans le langage commun, synonyme d’un exploit surhumain et sa seule évocation suffit à réunir les générations.
En janvier 1933,  le scénariste américain Jerry Siegel et le dessinateur canadien Joe Shuster n’imaginaient sans doute pas qu’en créant Superman, ils allaient donner naissance à un mythe américain.  En 1978, Christopher Reeve donnait chair au personnage sous la caméra  de Richard Donner et John Williams composait, un an après Star Wars, un autre thème musical au mimétisme troublant, qui allait passer, également, à la postérité.

Le thème principal de Star Wars que l’on doit au grand John Williams. Star Wars et son univers impitoyable dans lequel les Jedis, moines soldats du futur, usent de leurs capacités, baptisées la Force, pour contrer Dark Vador et tous ceux qui ont fait allégeance au côté obscur. Plus de 40 ans après le premier épisode de George Lucas, la franchise, rachetée en 2012 par Disney Studios (tout comme Marvel Entertainement 3 ans auparavant) perdure et on attend, déjà, avec impatience le 9e volet de la saga, qui sera réalisé par J.J. Abraham et annoncé pour la fin d’année 2019.
Mais revenons à la figure féminine de la super-héroïne pour évoquer, brièvement, Wonder woman, la plus connue des héroïnes aux super-pouvoirs, création de DC Comics, grand rival de Marvel après guerre, et connue chez nous en France grâce à la série télé dans les années 80. Mais le cinéma, bien que plus tardivement, s’est aussi emparé de la figure de l’amazone au lasso en 2017 avec, coup sur coup, Wonder woman le film, puis La Ligue des justiciers, avec, à chaque fois, l’actrice et mannequin israélienne Gal Gadot dans le rôle.

Angel on the wing (Un ange sur l’aile) du compositeur anglais Rupert Gregson Williams, extrait de Wonder woman, à qui l’on doit également la BO d’Aquaman, de James Wan en 2018.  
J’aurais pu vous parler encore des très nombreuses autres adaptations ces 15 dernières années au cinéma de supers-héros de comics, à commencer par Spiderman et Batman, mais une émission n’y aurait pas suffi. Aussi… explorons à présent d’autres univers comme le cinéma d’animation japonais et le compositeur incontournable du genre : Joe Hisaishi, qui, pendant  30 ans, fut le musicien attitré d’Hayo Myiazaki, le maître incontesté du manga animé.

One summer’s day, le thème principal du Voyage de Chihiro, sorti sur les écrans en 2001. Le voyage initiatique d’une fillette de dix ans qui pénètre dans le monde des esprits. Un thème cher à Hayo Myiazaki au même titre que l’enfance, les dangers de la société moderne et le respect des traditions.  De Nausicaä en 1984 au Château ambulant en 2004, en passant par Porco Rosso, Mon Voisin Totoro, ou Princesse Mononoké, nombreux sont les films du maître japonais à englober la dimension surnaturelle dans ses histoires et chez ses personnages. Mais il n’y a pas que le Japon à fabriquer des héros animés aux super-pouvoirs. La France n’est pas en reste. Le 29 octobre 1959, les lecteurs du magazine Pilote allaient découvrir Astérix, né dans l’esprit fertile de René Goscinny et Albert Uderzo. Huit ans plus tard, l’irréductible gaulois, flanqué de son inséparable compère Obélix, était porté à l’écran. Il faudra en revanche attendre 1999 pour voir le cinéma, sous la caméra de Claude Zidi, confier le rôle à de vrais acteurs, en l’occurrence Christian Clavier et Gérard Depardieu.  Le film totalisera 9 millions d’entrées en salles et se classera N°1 du box office.

Le générique aux accents très celtiques d’Astérix et Obélix contre César, musique que l’on doit à Jean-Jacques Goldman et Roland Romanelli.
Continuons notre balade sonore au pays des super-héros avec à présent la figure du héros adolescent, un sillon largement creusé depuis près de 20 ans avec le succès que l’on connaît.
En effet, de la saga Harry Potter à Twilight en passant par Hunger games et Le Monde de Narnia, les exemples ont fleuri à Hollywood. L’Américain Chris Columbus ouvrait la voie en 2001 en adaptant le premier tome des aventures de la romancière J.K. Rowling et de son jeune sorcier Harry Potter, campé sous les traits de Daniel Radcliffe. La partition musicale était, elle, une fois encore, confiée à John Williams…

Le thème d’Hedwig que l’on retrouve dans les différents épisodes d’Harry Potter (au nombre de 8), interprété ici par le London Symphony Orchestra. Restons dans le monde de la magie pour évoquer maintenant une heroïne  à chapeau, orné de fleurs et descendant du ciel…

Eliane Thibault doublant dans la version française Julie Andrews sur Le Morceau de sucre, extrait de Mary Poppins, réalisé par Robert Stevenson en 1964. Une Julie Andrews dans les habits d’une fée des temps modernes, descendant sur Terre avec son parapluie au manche en forme de tête de perroquet pour aider son prochain. Les chansons de ce bijou de la comédie musicale, que l’on doit à Richard et Robert Sherman sur des arrangements et une direction d’orchestre d’Irwin Kostal, assisté de James MacDonald, ont bercé plusieurs générations.

Restons en bonne compagnie avec une autre magicienne, star d’abord du petit écran dès les années 60 au Etats-Unis puis en France où la série a été multidiffusée, puis adaptée au cinéma en 2005 par Nora Ephron. Ma Sorcière bien aimée, Bewitched en anglais, chanté ici par Frank Sinatra, ou les aventures rocambolesques de Samantha, charmante jeune ménagère de la middle class, mariée à Jean-Pierre, un publicitaire à cheval sur les principes…   
Et on se quitte avec Who wants to live forever et le groupe Queen qui signait en 1986 la bande originale du film de Russell Mulcahy Highlander avec Christophe Lambert dans le rôle d’un immortel traversant le temps et les époques… Rôle majeur qui contribua grandement à faire décoller la carrière de l’acteur français.  

La Minute Judy Garland
Cette semaine dans La Minute Judy Garland, Jacques Brel, qui disparaissait il y a plus de 40 ans le 9 octobre 1978, est à l’honneur.
En 1958 (il a alors 29 ans), il chante Au Printemps. Il n’a pas encore entamé la brillante carrière d’acteur qu’on lui connaît qui démarre en 1967 avec Les Risques du métier, d’André Cayatte. Puis suivront Mon oncle Benjamin, d’Edouard Molinaro  en 1969 ou encore L’Aventure, c’est l’aventure en 1972, de Claude Lelouch.

Quelques conseils pour prolonger cette émission :

Joe Hisaishi meets Miyazaki Films, un CD paru il y a qq années, déjà, chez Milan records contenant quelques-uns de ses plus beaux thèmes pour les films du maître du manga. Toujours au rayon disques, John Williams, a life in music, les thèmes les plus emblématiques, de Star Wars à Superman en passant par E.T. et Les Aventuriers de l’arche perdue, joués ici par le London Symphony Orchestra. Un disque sorti chez Decca en mai dernier. Enfin, un dernier petit conseil pour la route,  Avengers Marvel, l’encyclopédie des super-héros, 208 pages pour tout savoir de la galaxie Marvel, un livre paru en 2015 chez Hachette Jeunesse dans la Collection Disney.

Play list des titres diffusés :

Trailer de Captain Marvel
Superman main theme, John Williams
Star wars theme, John Williams
Angel on the wing, BO Wonder woman, Rupert Gregson Williams
One summer’s day (Cet été-là), Bo Le Voyage de Chihiro, Joe Hisaishi
Générique d’Astérix et Obélix contre César, J.-J. Goldman et R. Romanelli
Hedwig's theme, Harry Potter, John Williams
Le Morceau de sucre, Bo Mary Poppins
Bewitched (Ma Sorcière bien-aimée), Frank Sinatra
Au Printemps, Jacques Brel
Who wants to live forever, Queen, Bo Highlander

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