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Nicole Verney-Carron : "Le secret d'Adélaïde"
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Nicole Verney-Carron : "Le secret d'Adélaïde"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 12 janvier 2019  -  Modifié le 28 février 2024

À Saint-Étienne, fin XIXe siècle, un « maître des forges » décède, laissant autant de questions que de secrets. Comment peut-il être ruiné alors que toute la ville le croyait au sommet de la réussite ? Pourquoi a-t-il voulu faire interner son épouse Adélaïde ? Le docteur Petrowski remonte dans le passé d’Adélaïde. De son enfance aristocratique à son mariage arrangé, elle n'a jamais eu l’existence dont elle rêvait. Jusqu'au jour où un amour interdit lui a redonné le goût de la vie, passion aux conséquences dévastatrices.

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Nicole Verney-Carron - Le secret d’Adélaïde - City éditions - 18 € 50
 
A la dernière Fête du Livre de Saint-Étienne, ce premier roman de Nicole Verney-Carron, Stéphanoise, maître de conférence et chercheuse à Dijon a reçu « le Coup de cœur du jury » du Prix Claude Fauriel
 
Le 18 février 1869, juste après avoir écrit à son médecin de famille qu’il a pris la décision de faire interner son épouse Adélaïde, Alexandre Marien, maître de forges à Saint-Étienne décède brutalement. Le bon docteur va rencontrer la dame - souvent - et lui faire raconter son histoire. Celle d’un mariage arrangé entre une très jeune femme - qui a été l’élève de Chopin et a rencontré Chateaubriand, Hugo, Musset, Ingres, Delacroix, Rossini, Lamartine - avec un monsieur « d’un âge » comme on dit par ici et dont la seule passion est l’acier. « Fabriquer l’acier le plus pur et le plus résistant, l’améliorer toujours…comme un alchimiste à la recherche de la pierre philosophale »
 
Entre ses rencontres avec le bon docteur, et les lettres qu’elle écrit à Alice, sa meilleure amie, - des lettres qui sont pour l’histoire de Saint-Étienne ce que sont celles de la marquise de Sévigné pour la vie parisienne - Adélaïde nous fait vivre les états d’âme d’une bourgeoise mal mariée - et qui tombe dans les bras de son beau-frère - mais aussi la vie quotidienne des Stéphanois à la fin du XIXème.
 
Avec un joli brin de plume elle dépeint ce qu’étaient alors les lieux mythiques de Saint-Étienne comme le Grand Cercle ou le théâtre du Pré de le Foire, les personnalités - Jacob Holtzer, Louis Grüner, les frères Jackson, Jean-Baptiste Bedel, Jacques Claudinon, Benoît Fourneyron ou Frédéric Dorian - qui ont fait la ville d’aujourd’hui. Elle donne son avis sur les grands sujets de la société d’alors, le travail des enfants, le drame de l’abandon, le problème de la vaccination voire l’évolution des pratiques hospitalières.
 
On revit l’épidémie de choléra de 1847 et les grèves sanglantes de 1848, mais surtout - parce que son mari y est mouillé jusqu’aux deux oreilles - toutes les étapes de la concentration minière, de la compagnie Générale des Mines de la Loire - la CGML - à l’apogée de la concentration avec la CML et ses quatre mille mineurs.

   

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