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Olivier Merle "La Méduse. Chronique d'un naufrage annoncé"
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Olivier Merle "La Méduse. Chronique d'un naufrage annoncé"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 13 janvier 2018  -  Modifié le 28 février 2024

Le 17 juin 1816, quatre navires quittent l'île d'Aix pour se rendre en Afrique et récupérer les établissements français du Sénégal, pris par les Anglais pendant les guerres napoléoniennes mais rendus à la France par les traités de Paris de 1814 et 1815. L'expédition est commandée par le capitaine Hugues Duroy de Chaumareys, à bord du meilleur navire : la frégate La Méduse. Trois bateaux parviennent sans encombre à Saint-Louis du Sénégal. La Méduse, elle, fait naufrage. Brillante et haletante reconstitution du plus célèbre naufrage de tous les temps.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
 
Olivier Merle - La Méduse Chronique d’un naufrage annoncé - Editions de Fallois – 22 €
 
Olivier Merle - Prix Océanes remis en 2011 par Edouard Philippe alors maire du Havre et Prix Exbrayat remis en 2013 à la Fête du Livre de Saint-Étienne - est professeur et chercheur à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Un de ses ancêtres - l’ingénieur des Mines Charles Brédif - se trouvait à bord de La Méduse lors de son dramatique naufrage.
 Si le tableau de Géricault - peint deux ans après le drame - immortalise la tragédie du «Radeau de la Méduse », il ne peut à lui seul donner une idée exacte de ce que fut ce sinistre mouroir - vingt mètres de long, sept de large - chargé au départ de plus de cent cinquante soldats et marins. Des sans-grade préalablement désarmés et contraints - pour éviter qu’ils n’aillent encombrer les autres embarcations - d’embarquer sur ce « machin » flottant. Des pauvres types convaincus par leurs chefs que leur radeau serait remorqué quoi qu’il advienne. Une imposture puisqu’ils furent abandonnés en pleine mer - de l’eau jusqu’à la ceinture, sans voiles, sans gouvernail et avec une quantité de vivres dérisoire - leurs bourreaux ayant délibérément rompu les amarres.
 De coup de vent en coup de torchon, de rébellions en mutineries, ces cent cinquante soldats condamnés à mort par leur hiérarchie jetteront les plus faibles à la mer avant de se manger les uns les autres. Un navire parti à la recherche de l’épave de la frégate sauvera in extremis et un peu par hasard les quinze ultimes survivants du radeau dont quelques uns mourront avant même de mettre pied sur la terre ferme.
 Comment avait-on pu en arriver là ? Comment le navire amiral de l’expédition parti de l’île d’Aix le 17 juin 1816 pour récupérer au Sénégal les comptoirs français que les Anglais s’étaient appropriés pendant les guerres napoléoniennes avait-t-il pu réussir l’exploit de s’ensabler sur le « Banc d’Arguin » au large des côtes de l’actuelle Mauritanie ? Un haut-fond connu de tous mais nié par un capitaine d’une incompétence crasse, doublée d’une inaptitude au commandement et pour couronner le tout nourri d’une haine abyssal contre Napoléon, ses pompes et ses œuvres.
 Avec sa précision d’universitaire, Olivier Merle déroule l’enchaînement des événements qui de simples erreurs en choix tragiques fera, d’une expédition prévue avec un bateau de rêves voguant sur une route idéale, le plus célèbre naufrage de tous les temps.

  

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