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Olivier Merle ; Urbi et Orbi (De Fallois)
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Olivier Merle ; Urbi et Orbi (De Fallois)

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 11 février 2017  -  Modifié le 28 février 2024

Urbi et Orbi couvre la période de l’an 31 à l’an 70, période charnière où les chrétiens sont tous juifs. Ils sont circoncis, suivent la loi de Moïse, respectent les interdits alimentaires et les règles de pureté. C’est un paradoxe que met en évidence ce livre : sans cette poignée de juifs déterminés, il n’y aurait pas eu de religion chrétienne… La question qui occupe la chrétienté naissante est celle de la conversion et de l’accueil des païens au sein des communautés chrétiennes qui, jusque-là, n’étaient constitués que de juifs. Ces païens doivent-ils se convertir au judaïsme pour rejoindre les partisans du Messie ?
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
Olivier Merle - « Urbi et orbi » - De Fallois – 22 €
 
Prix Charles Exbrayat 2013 pour « Electropolis » Olivier Merle, professeur et chercheur à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand s’est lancé un formidable défi : raconter la naissance du Christianisme. « Urbi et Orbi » est le deuxième volume de ce « roman historique. »
Après la condamnation à mort de Jésus par l’assemblée suprême du peuple juif - le Sanhédrin – et sa Crucifixion ordonnée par Pilate, deux courants vont opposer les disciples de façon irréversible : « les Hébreux » avec Pierre et Jacques - le frère de Jésus - qui souhaitaient attendre à Jérusalem le retour sur terre du Messie, et « les Hellénistes » avec Etienne et Philippe qui veulent faire partager la Bonne Nouvelle « jusqu’aux extrémités de la terre. » Etienne va être lapidé et les Hellénistes fuiront Jérusalem.
 « Si les Judéens ont refusé d’écouter la parole du Christ-Jésus qu’Etienne a tenté de propager, d’autres, ailleurs, sauront y reconnaître la grande et neuve révélation ». Parmi eux, Philippe et Barnabé puis après sa rocambolesque conversion, Paul de Tarse.
  Avec Barnabé et Jean-Marc d’abord, avec Silas ensuite, seul enfin, Paul, grand voyageur, ira prêcher dans tout l’Est du bassin méditerranéen. Partout il y fondera des Eglises mais ses relations avec les « Hébreux » d’abord tendues, deviendront exécrables. Même Jacques, quand il sera arrêté - alors qu’il allait être lynché dans le Temple - ne fera rien pour lui venir en aide et éviter son transfert à Césarée. Là, Paul sera jugé et ne devra son salut que, parce que citoyen romain, il pourra faire « appel à César » et obtenir que le procurateur de Judée le transfère à Rome.
.Mais quelle était donc la pomme de discorde entre Paul et Jacques, entre « les Hellénistes » et « les Hébreux » ? Si à Jérusalem l’enseignement du Messie s’adressait aux Juifs et ne remettait pas en cause la loi de Moïse, ailleurs, Paul et les siens s’autorisaient à baptiser non seulement des craignant-Dieu - qui connaissaient la Torah et respectaient le Sabbat - mais des incirconcis qui ne respectaient même pas les règles alimentaires. Pire encore, ils allaient jusqu’à s’asseoir à la même table que ces païens. Peu de chose pour tant de haine ? Suffisamment pour donner naissance au Christianisme.

  

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