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En Moselle, l'artiste Fleur Nabert a eu carte blanche pour réaménager un sanctuaire marial
Présentée par Philippe Royer-Gaspard PR-19085
La chronique Patrimoine
mardi 25 février 2020 à 8h52
Durée émission : 3 min

© Fleur Nabert
La basilique de Saint-Avold (Moselle) a failli être rasée. Confié à l'artiste Fleur Nabert, le sanctuaire marial Notre-Dame-du-Bon-Secours resplendit désormais d'or et du bleu de la Vierge.
une commande rarissime
Depuis une vingtaine d’années, Fleur Nabert sème ses créations à travers la France, à Lisieux, Boulogne-Billancourt, Bayonne ou Blérancourt - mais aussi aux États-Unis : des autels, des reliquaires, des tabernacles, des sculptures, ou des vitraux. À Saint-Avold, en Lorraine, elle a eu carte blanche pour le réaménagement complet du sanctuaire, du sol à la voûte.
C’est une commande rarissime. Une occasion unique de réaliser une sorte d’œuvre globale, qui lui a été demandé un investissement énorme pendant deux années, et dont le fruit a été dévoilé voici moins un an, en mai 2019. J’ai eu le plaisir d’y assister, et je peux vous dire que c’était un moment particulièrement émouvant.
Un nouvel élan pour le sanctuaire marial
La basilique Notre-Dame-du-Bon-Secours était d’autant plus difficile à aménager qu’elle était dans un très très mauvais état. L’édifice, achevé à la fin du XIXe siècle, sur un modèle de chœur et de croisée des transepts ramassés sous une coupole assez haute, avec une courte nef de quelques travées, avait même failli être rasée, tout simplement, au début des années 2010. C’est son recteur qui l’a sauvée, en imaginant une rénovation assortie d’un aménagement liturgique complet et créatif qui redonne un nouvel élan à ce sanctuaire marial. Bien lui en a pris.
l'or et le bleu de Marie
Fleur Nabert l’a habillée de bleue, la couleur mariale, et d’or. Elle a semé la voûte de la coupole d’étoiles dorées. Elle a tracé une ligne bleue sur le sol qui court de l’ambon jusqu’au fond de la nef, où est conservée une statue de la Vierge datant du XVIIe siècle, autour de laquelle le sanctuaire a été élevé. La sculpture est perchée sous un dais, dont le socle est un manteau-lumière, une création inédite : une robe en métal bleu qui descend en inclinaison jusqu’au sol, avec des dizaines de petits emplacements pour les bougies. L’effet est merveilleux !
Et à l’entrée, derrière l’autel, Fleur Nabert a créé une paroi en verre, incrustée d’un Christ doré. Bref, c’est splendide. Un sans-faute signé d’un grand nom de l’art religieux d’aujourd’hui.
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