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Pierre Julien Brunet "Roanne, regards d'écrivains"
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Pierre Julien Brunet "Roanne, regards d'écrivains"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 22 décembre 2018  -  Modifié le 28 février 2024

Si Roanne n’est pas une ville éminemment « littéraire », certains écrivains dignes de ce nom lui ont tout de même consacré quelques lignes, quelques pages ou même un livre entier, qu’ils y soient passés plus ou moins longtemps (Valery Larbaud, Joseph Joffo, Michel Tournier) ou que cette ville et ces alentours soient « tout simplement » une partie de leur vie et de leur écriture (Christian Chavassieux, Christian Degoutte).

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Pierre-Julien Brunet – « Roanne, regards d’écrivains » - Publications de l’Université de Saint-Etienne- 15€
Pierre-Julien Brunet, Universitaire né à Roanne, nous propose ici non seulement une anthologie de textes sur Roanne et « son pays » mais aussi un inventaire des écrivains qui y sont nés ou qui y ont séjourné. Même ceux qui n’en ont pas parlé dans leurs livres que ce soit Rabelais ou Chateaubriand, Joachim du Bellay qui y composa pourtant deux sonnets ou Madame la marquise quand elle descendait chez sa fille à Grignan.
Dans son introduction Pierre-Julien Brunet souligne que quelques auteurs roannais sont fiers de leur ville et attachés à la mettre à l’honneur chaque fois que l’occasion se présente - et elle se présente souvent pour Christian Chavassieux qui depuis trois décennies participe au dynamisme culturel de la ville - « J’aime mêler la découverte de ma ville au rythme de ma vie » - comme pour Daniel Arsand qui a vécu une brillante carrière de directeur littéraire dans une grande maison d’édition parisienne.
 Il se désole en revanche de constater que très longtemps la plupart des écrivains qui évoquaient la ville de Roanne dans leur œuvre la dépeignaient comme transparente et sans intérêt. L’exemple caricatural d’une ville de « la France des sous-préfectures » chère à Raymond Depardon. 
« Roanne est une ville de traversées, de partances et d’arrivées, une ville nomade, un passage, un carrefour » écrit Christian Chavassieux. Fernand Braudel la définit lui comme un « carrefour de routes ». Une ville où l’on s’arrête pour reprendre son souffle et d’où l’on repart sans laisser de trace. Une étape idéale pourtant sur la Route Bleue puisque certains guides signalent ostensiblement les restaurants mythiques, Troisgros à Roanne, la mère Brazier et Paul Baucuse à Lyon, Fernand Point à Vienne comme jalons incontournables de la route au soleil.
Et si c’était par la bonne chère que Roanne avait tordu le cou à son anonymat ? A voir l’œil de connivence et de gourmandise que Pierre Troisgros partageait avec de nombreux écrivains lorsqu’il les rencontrait aux premières Fêtes du Livre de Saint-Etienne, n’en doutons pas, cette complicité - que n’aurait pas désavouée Rabelais le premier des visiteurs silencieux de la ville - ne pouvait qu’être le début de la belle histoire entre le Pays roannais et la littérature. 

   

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