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Pierre Petit "La nuit de l'Orcière"
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Pierre Petit "La nuit de l'Orcière"

Un article rédigé par Anne-Marie VERGNON - RCF Saint-Étienne, le 31 mars 2018  -  Modifié le 28 février 2024

Dans le Haut Forez, une histoire d’amour qui vire au huis clos familial quand argent, suspicion et convoitise s’en mêlent. Surtout quand la belle épousée, plus riche qu’elle ne le pensait, devient la proie, plus maligne qu’il ne la soupçonnait, d’un beau-père retors et sans scrupules…
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Pierre Petit - « La Nuit de l’Orcière » - Presses de la Cité - 21 €
 
Mathématicien de formation, informaticien de profession, Pierre Petit vit en Haute-Loire où se déroulent la plupart de ses romans. Pour « La nuit de l’Orcière » changement de décor, il a choisi le Haut Forez.
On publie les bans au village. Louise - vingt ans - fille de Marius Bouterie va convoler en juste noce. Bon débarras dit le père qui après la mort de sa femme ne pardonne pas à sa fille d’être encore en vie.
 L’abbé Dufresne en charge de la cérémonie religieuse n’a pas besoin de se documenter sur Louise. Confesseur exclusif de toutes les pécheresses de la paroisse, il en connaît assez sur sa carte du Tendre. Une bonne petite qui peut se marier en blanc, vu qu’aujourd’hui on est moins regardant sur les détails. Par contre il ne sait absolument rien du futur, Robert Chevrier, un « étranger » habitant aux confins du Puy-de-Dôme.
  Renseignement pris auprès de l’abbé Notton curé de là-bas, il s’avère, Un, que Robert un taiseux de première a quinze ans de plus que Louise, Deux, qu’il fait des affaires dans le bâtiment, Trois, qu’il est veuf et que sa première femme serait morte empoisonnée par des champignons, enfin, que les jeunes mariés s’établiraient à Orcière, une ferme perdue au fond des bois et que la morte aux champignons aurait amoureusement rénovée. Détail aussi, ils n’y vivraient pas seuls, mais cornaqués par le père de Robert, celui que tout le monde appelle « le Vieux » mais que beaucoup surnommeraient volontiers « l’ordure ».
 A Orcière donc, entre un mari toujours absent et « le Vieux » toujours présent, Louise n’a qu’un moyen pour s’offrir des parenthèses de liberté : sa mob. Celle-là même que sa grand-mère lui a offerte pour le bac et qu’en traînant les pieds Robert a accepté de monter à la ferme.
 Deux fois par semaine Louise descend au village où elle fera la connaissance du libraire, des livres et de la lecture, Marcel Aymé, Roger Nimier, Antoine Blondin… et aussi des bénévoles de la bibliothèque : les sœurs Petitrobert, deux vieilles peaux mal dans la leur et Jean Sinzelles un ancien para devenu droguiste.
 Et puis un soir - le soir où tout bascule - Louise entendra « le Vieux » murmurer à l’oreille de son fils : « Il ne faudrait pas qu’elle soit comme l’autre… »

   

 
 

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