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Rolland Fournel, "Compagnies minières et mineurs du Gier"
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Rolland Fournel, "Compagnies minières et mineurs du Gier"

Un article rédigé par Anne-Marie VERGNON - RCF Saint-Étienne, le 10 février 2018  -  Modifié le 28 février 2024

Les mines de charbon de la Loire ont joué un rôle important dans l’histoire de l’industrie française. C’est dans le Gier que le roi, en référence à la loi sur les mines de 1744, octroie la première concession de charbon du département. La production des mines du Gier est déterminante pour un département qui se classe en tête de la production houillère nationale jusqu’en 1872. Les conditions de vie et de travail des mineurs sont observées, en particulier au milieu du XIXe siècle avec des mouvements sociaux comptant dans l’histoire ouvrière.
 

La chronique de Jacques Plaine

Rolland Fournel - Compagnies minières et mineurs du Gier 1750 - 1950 - Actes Graphiques - 24 €
 
Grandeur et décadence. « Un champ de plus de mille puits » en 1759, un « site qui jouait encore un rôle pilote » de 1837 à 1845, aujourd’hui un lieu de mémoire et rien de plus. Telle est la triste histoire du bassin houiller de la vallée du Gier que nous raconte Rolland Fournel.
 Au XVe siècle le bassin du Gier était déjà « le grenier à charbon » de la ville de Lyon. Tiré par des mulets et des chevaux, le charbon descendait de la montagne, embarquait sur le Rhône à Givors - voire Condrieu - où les barges remontaient le fleuve pour aller alimenter les hauts fourneaux de la grande ville et les chaufferettes de sa bourgeoisie et du petit peuple.
  « Les carrières de charbon de Rive-de-Gier et de ses environs sont en si grand nombre et si riches, qu’il y a toute apparence qu’on ne pourra jamais les épuiser » écrivait alors Alléon-Dulac.
  Depuis que les forgerons avaient remplacé le charbon de bois par ce charbon de pierre « pour fabriquer des clous, des boucles et des happes» et jusqu’à la grève de 1948 - dans laquelle les mineurs du Gier ne s’étaient qu’assez mollement investis convaincus qu’ils y livraient leur dernier combat - Rolland Fournel décrit l’évolution des mines de ce côté de la montagne et leur lente descente aux enfers.
  Le coup de grâce leur sera donné quand, profitant du tout nouveau mode de transport qu’était le chemin de fer, le charbon des mines de Saint-Étienne prendra lui aussi le chemin de l’agglomération lyonnaise et mettra à mal cet autre moyen historique de rejoindre la grande ville : le Canal de Givors.
 Des premiers puits dans lesquels on descendait par une échelle à l’ère du modernisme et des chevalements que nous avons connus, Rolland Fournel raconte l’évolution des techniques, l’histoire des grèves et celle des grandes catastrophes, mais aussi la lutte contre ce danger inhérent à la vallée : l’eau et donc les inondations.
 Enfin si aux tout débuts chaque propriétaire exploitait à sa guise les mines qu’il découvrait, cette liberté ne durera qu’un temps. Ce sera ensuite celui des Concessions, puis celui des Compagnies, des Concentrations, de l’hégémonie de la Compagnie des Mines de la Loire, enfin le temps des grandes grèves… que suivra celui du déclin.

  

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