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Samira Sedira "La faute à Saddam" éditions du Rouergue
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Samira Sedira "La faute à Saddam" éditions du Rouergue

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 8 septembre 2018  -  Modifié le 28 février 2024

Cesare et Adel ont grandi dans un quartier populaire de Toulon, l'un issu de l'immigration italienne, l'autre maghrébine, et sont devenus inséparables. Après le bac, Adel renonce à des études supérieures pour s'engager dans l'armée, Cesare le rejoint. Un an plus tard, ils sont cantonnés dans le désert du Koweït, mais Adel, devenu militaire pour affirmer son appartenance à la communauté française, devient le souffre-douleur de ses camarades...
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor
 

 
Samira Sedira - La faute à Saddam - la brune au rouergue - 13 € 50
 
Comédienne, Samira Sedira a commencé sa carrière à l’Ecole de la Comédie de Saint-Étienne. Ecrivaine, son premier roman « L’odeur des Planches » a été interprété au théâtre par Sandrine Bonnaire. « La faute à Saddam » fait partie de la dernière sélection du Prix Charles Exbrayat 2018.
 
C’est à Toulon devant chez Violette, une rousse - « de bas en haut et vice-versa ! » comme elle aimait à le dire - et qui tous les soirs « vendait son cœur » aux marins du port, que Cesare avait rencontré Adel. Tous les deux avaient sept ans et participaient, chaque matin, à la distribution de bonbons que Violette réservait aux enfants du quartier.
 
Depuis ce temps-là ils ne s’étaient jamais quittés, et lorsque le bac en poche Adel avait décidé de devenir militaire, Cesare, bien que peu tenté par la carrière des armes, avait rejoint son copain à Valence. Au 1er régiment de spahis.
 
Un an plus tard, le 2 septembre 1990, la guerre du Golfe éclatait et les deux amis se retrouvaient « au cœur du plus rude désert du monde : le désert d’Arabie Saoudite ». Là-bas, sous une température qui oscillait entre cinquante degrés le jour et moins cinq la nuit, les soldats du 1er régiment de spahis, tout comme les huit cent mille soldats de la coalition internationale, le nez dans le sable brûlant ou gelé, attendaient. Ils attendaient quoi ? Certes pas la quille mais que les armées de Saddam leur balance ces saloperies chimiques que le monde entier leur promettait et contre lesquelles on les avait traités au Modafinil. Un médicament miracle - en cours d’accréditation - et présenté comme antidote aux gaz toxiques.
 
Pourquoi, dans cette ambiance aussi délétère que pourrie, un camarade de misère posa-t-il cette question à Adel : « Adel, qu’est-ce que ça fait d’aller se battre contre ses frères ? ». Pourquoi dans ce temps qui n’en finissait pas d’être suspendu et cette chaleur qui vous tapait sur le haricot, d’autres camarades lui posèrent-ils la même question ? Innocemment d’abord, méchamment ensuite, en boucle toujours ? Pourquoi Cesare ne se rendit-il pas compte que son copain dévissait ? Qu’il perdait pied ? Qu’il plongeait ? Pourquoi ne lui vint-il pas en aide à ce moment-là ?
 
Avant d’être dévoré de chagrin ?
 
Vendredi 31 Août à 14 heures 30 et à la Mairie de Tarentaise village, enregistrement public sur RCF de l’émission « A plus d’un titre » avec Samira Sedira. Après l’enregistrement de l’émission, marche lecture jusqu’à l’arbre Charles Exbrayat. Vers 17 h 30, cocktail au Pont Souvignet.

  

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