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Sébastien BERLENDIS "Revenir à Palerme"
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Sébastien BERLENDIS "Revenir à Palerme"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 19 mai 2018  -  Modifié le 28 février 2024

C’est l’histoire d’un retour, le temps d’un été. Huit ans après son dernier séjour, un homme revient dans la ville de Palerme. Il habite un vieux palais à l’abandon sur les hauteurs, voué à la destruction à la fin de l’été. Revenu pour vider les lieux, à mesure que l’été avance des souvenirs remontent, celui de Delia en particulier. Il sera aussi question de rencontres et de marches nocturnes dans les rues de la vieille ville.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Sébastien Berlendis - Revenir à Palerme - Stock - 13 € 50
Chaque semaine « Livres Hebdo » - hebdomadaire officiel de l’édition et de la librairie - honore un écrivain d’un article choc : « Avant portrait ». L’élu de cette semaine, professeur de philosophie à Lyon, c’est Sébastien Berlendis.
 Découvert par la romancière et éditrice Brigitte Giraud, Sébastien Berlendis - né en Avignon mais résidant entre Rhône et Saône - a gardé du Sud l’amour de ses lumières et de ses fulgurances. Roman après roman il lui consacre ses plus belles pages. Aux brumes et aux lacs bleu violet de l’Italie du Nord dans les premiers, au souffle chaud des montagnes des Maures dans le troisième. Aujourd’hui il nous entraîne encore plus loin. Au fin bout des Apennins. A Palerme «  une ville en ruines où la rouille rogne les inscriptions, où l’abandon exténue les couleurs ».
 Un homme revient sur l’île. Dans une bâtisse des hauts quartiers. Une vieille demeure où il a ses habitudes et où il va empoigner les lambeaux du passé. Huit ans qu’il est parti. « Les robes de Délia prennent la poussière des armoires. » Partout l’ombre de la femme hante le revenant. Au détour d’une ruelle, au bord du canal, au creux d’un oreiller, partout « le corps fantôme de Délia rase encore les murailles de Palerme ».
 Comme lui, elle adorait l’image. Les images. « La caméra en bandoulière, elle rayonnait » et se plaisait « à filmer les éclats de l’adolescence ». Comme lui, elle multipliait les prises de vue. « Alors, je regardais patiemment les photographies, espérant apercevoir un détail qui m’aurait échappé, retrouver une émotion enfuie ».
 Ainsi va la vie dans les rues et les palais de la vieille ville : « Je ressuscite un visage aimé et les distances se creusent. » La lassitude étend son ombre, et alors que - comme chaque été - l’incendie dévore et embrase les collines, les filles et les garçons sont toujours là « à cadencer les heures » aux terrasses des glaciers. Des nuages de fumée s’échappent du volcan - « les ombres chassent les ombres » - Elisabeth et quelques autres traversent et occupent ses nuits clandestines. Ses nuits à lui, Lui qui au pied de la falaise vient de détacher la barque… se demandant si elle flotte encore.

   

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