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Suzanne Vengeon " illusion d'optique" chez C.A.P.U.C.I.N.E
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Suzanne Vengeon " illusion d'optique" chez C.A.P.U.C.I.N.E

Un article rédigé par Anne-Marie VERGNON - RCF Saint-Étienne, le 24 juin 2017  -  Modifié le 28 février 2024

Avec ses photos retravaillées, Suzanne Vengeon nous emmène dans un pays de poésie où l’infini des formes se marie à l’éclat exubérant de couleurs libérées de leur utilité… et nous invite à dépasser notre quotidien immédiat pour découvrir une étrange géométrie poétique : notre monde vu à travers un kaléidoscope en perpétuel mouvement.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
 
Suzanne Vengeon – « Illusions d’optique » -  (C.A.P.U.C.I.N.E.)

 
Suzanne Vengeon, agrégée d’Allemand, docteur ès Lettres, maître de conférence à l’Université Jean Monnet a été vice-présidente du Conseil national des Universités. Sous le haut patronage d’Hélène Carrière d’Encausse elle s’est vue remettre en 2014 la médaille d’or du « Mérite et dévouement français ». Auteur de « Dans les pas de l’architecte Auguste Bossu » et « Au pays de mon amie Douba » elle publie aujourd’hui « Illusions d’optique ».
 Après avoir couru le monde son appareil photographique aux aguets, Suzanne Vengeon a sélectionné soixante photos prises du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, d’Addis-Abeba à New Delhi, de Saint-Pétersbourg à Saragosse mais aussi plus près d’ici dans notre Guggenheim stéphanois, la maison sans escaliers d’Auguste Bossu.
 Des photos de palais impériaux, de lagunes au clair de lune, de fleurs des bois et des champs, de marabouts à vélo ou de petits oiseaux des îles qu’elle s’est ingéniée à retravailler. Pas comme Félix Thiollier dont l’opéra de lumière consistait avant tout à être à l’avant-garde de la technique, pas comme Richard Hamilton non plus ou comme ces petits malins de la Com capables de vous transformer un vieux cheval de retour en prince charmant. Non Suzanne Vengeon  fait dans le magique, l’étrange, le mystérieux.
 « Je transforme ces photos en jouant avec les effets de flou, les effets d’éclaté, les distorsions de lignes pour créer un nouvel univers mystérieux ou décalé qui s’adresse à l’imaginaire de chacun. » Ce travail de Suzanne Vengeon n’est pas sans rappeler le Suminsagashi japonais, l’Ebru turc et surtout « la Marbrure » française vantée avec force détails dans la Grande Encyclopédie de Diderot et toujours utilisée pour les gardes et contre gardes des belles reliures à l’ancienne. Trois procédés qui ont pour principe l’impression à partir des couleurs en «flottation» sur une surface d’eau mais qui au final ont plus que des similitudes avec les trouvailles photographiques de Suzanne Vengeon. Même mélange des formes et des lumières, de l’extravagance et du fantastique, du fantasmagorique et de l’étrange. Ce que les uns obtiennent avec de l’eau, des couleurs et un peigne, Suzanne Vengeon le réalise autrement mais avec le même bonheur.
 De bien belles images qui méritaient d’être mises en musique. Avec des mots justes et poétiques Edouard Piolet s’en est brillement chargé.

      

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