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Vincent Duluc "Kornelia" publié chez Stock
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Vincent Duluc "Kornelia" publié chez Stock

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 24 novembre 2018  -  Modifié le 28 février 2024

« J'ai retrouvé une photo de Kornelia dans le grenier. Sur une fiche cartonnée des héros olympiques, elle sortait de l'eau, ses cheveux blonds plaqués en arrière. Elle avait dix-sept ans et tout battait la chamade, son cœur d'artichaut et ses ailes musculeuses qui rythmaient le papillon. Je l'ai cherchée comme on part sur les traces d'un amour de jeunesse, dans les archives d'un régime qui avait tout consigné, même ce qu'elle avait oublié. ».

 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Vincent Duluc – Kornelia – Stock – 18 €
Vincent Duluc, leader de la rubrique football dans l’Equipe a déjà publié chez Stock « George Best, le cinquième Beatles » et « Un printemps 76 », Prix Claude Fauriel 2016 remis à la Fête de Livre de Saint-Etienne par l’Association des Anciens élèves du Lycée Claude Fauriel.
Kornelia. Kornelia Ender la nageuse de la RDA aux 23 records du monde. Souvenez-vous de cette gamine de treize ans qui aux Jeux Olympiques de Munich s’offrait trois médailles d’argent et qui, quatre ans plus tard en 1976, aux jeux de Montréal complétait sa collection avec cinq de plus, dont quatre, individuelles et en or.
Une gamine d’un mètre quatre-vingts que la rumeur en 1973 annonçait déjà très proche de Roland Matthes. Roland Matthes un des plus grands nageurs de tous les temps, 21 records du monde. L’ange sorti des eaux  que toutes les filles, qu’elles nagent sur le ventre ou sur le dos, rêvaient de  mettre au minimum dans leur baignoire. Roland Matthes que Kornelia épousera après les Jeux de Montréal… et dont elle divorcera six ans plus tard. « Ils avaient peut-être été amoureux de l’image de leur couple autant qu’ils avaient été amoureux de l’autre ».
Comme toutes les nageuses de la RDA Kornelia fut montrée du doigt. Soupçonnée d’utiliser la pilule. La bleue, celle qui donne du poil aux pattes, la voix grave et fait aller plus vite. En dehors du fait que les utilisatrices ne présentaient pas le canon de beauté propre à à séduire Roland Matthes, Kornelia, elle, n’avait pas de poil aux pattes, la voix grave non plus .Ajoutons qu’ après la chute du mur et la découverte des archives de la Stasi, aucun document ne permettra d’affirmer que Kornelia n’ait jamais marché à la pilule. A croire que tout simplement elle n’en avait pas besoin.
Dans son style incomparable Vincent Duluc fait revivre les années en or de Kornelia. Il croque à belles dents Shirley Babashoff une Californienne - Russe par sa grand-mère comme Kornelia était Américaine par la sienne – et qui ne s’est jamais remise de collectionner les médailles d’argent. Elle connaitra l’or qu’une seule fois et en encore dans une course de relais.
Et si d’aventure vous étiez friand des turpitudes de la Stasi, raison de plus de lire le livre de Vincent Duluc, vous ne serez pas déçu. 

   

© clichés Louis Reynard /Lire à St-Etienne/RCF

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