Le mardi 5 octobre 2021, la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) remet publiquement son rapport à la Conférence des évêques de France (CEF) et à la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France). RCF se mobilise et vous propose une programmation spéciale les 5 et 6 octobre.
"Pourquoi je n’ai pas eu conscience tout de suite que ce que je vivais ce n’était pas normal ?" Louise a été sous emprise spirituelle au sein d'une communauté religieuse. Par quels processus un agresseur engourdit-il la conscience d'une victime ? Dans le troisième épisode du podcast Silence, on crie, Louise témoigne, cinq ans après sa sortie du couvent.
Après la publication du rapport de la CIASE sur les abus sexuels dans l'Église catholique, des laïcs se mobilisent sur les réseaux sociaux pour exprimer leur soutien aux victimes et exiger une réforme de l'institution. Certains appellent même les évêques à la démission
Le 5 octobre 2021 sera un jour historique pour l'Église catholique : la remise publique du rapport Sauvé a fait entrer l'Église dans la société du droit et de la transparence. C'est du moins ce qu'espère la présidente de la Corref, et c'est ce qui ressort des préconisations de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église).
Il l’avait annoncé, son rapport allait causer un choc pour tous les catholiques. Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase a annoncé publiquement des chiffres, plus de 216.000 victimes d’abus sexuels dans l’Église en 70 ans. Il a aussi pointé du doigt les défaillances de l’institution. Étienne Pépin a rencontré ce croyant, témoin révolté du mal qui s’est insinué dans l’Église.
Indemnisation des victimes, secret de confession, morale sexuelle, rôle et place du prêtre, célibat consacré... La Ciase (Commission indépendante des abus sexuels dans l'Église) énonce dans son rapport rendu public le 5 octobre, une série de 45 préconisations. Adressées à l'Église, elles portent aussi bien sur des questions de droit canon, de théologie ou de gouvernance de l'Église.
Après la publication du rapport de la Ciase, l'Église doit faire face à une "effroyable réalité", selon les mots du pape François. Mais comment admettre que l'impensable s'est produit ? Si le rapport Sauvé va sans doute inciter de nouvelles victimes à s'exprimer, il faudra que tous - prêtres, religieux mais aussi fidèles - puissent recevoir leur témoignage.
Une journée qui a "quelque chose d'historique". Pour Véronique Garnier, comme pour de nombreuses victimes, la remise du rapport de la Ciase est synonyme de "soulagement". Co-responsable d’un service de protection des mineurs dans le diocèse d’Orléans, et elle-même victime d'abus sexuels, elle exprime aussi de fortes attentes désormais vis-à-vis de l'Église.
On s’attendait à un choc, on nous y avait même préparés ces derniers jours et le choc est effectivement terrible, face à l’ampleur du phénomène, son caractère systémique. Un choc qui génère énormément d’émotions, qu’on soit catholique pratiquant ou pas, proche ou loin de l’Église. Ces émotions qui nous traversent ce matin ce peut être la désolation, la tristesse, le dégoût, la colère, le découragement, paradoxalement peut être aussi une certaine forme d’apaisement face à la vérité enfin révélée. L’enjeu me semble-t-il, au-delà de ces émotions, c’est comment réagir.
C’est aujourd’hui que le président de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) remet publiquement son rapport. Lors d’une conférence de presse diffusée en direct dès 9 heures sur KTO, Jean-Marc Sauvé a annoncé les chiffres "accablants" : la France compte plus de 216.000 victimes d'abus sexuels commis par des prêtres ou des religieux depuis 1950. Ce chiffre passe à 330.000 si on ajoute les victimes de laïcs en mission d'Église.
Devant les chiffres annoncés et l’ampleur du phénomène des abus sexuels dans l'Église, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a demandé pardon aux victimes. Au nom des évêques, il a exprimé sa honte et sa détermination à agir. Le président de la CEF a reçu publiquement le rapport de la Ciase ce matin, des mains de son président Jean-Marc Sauvé.
"Que dire, sinon avant tout éprouver un infini chagrin, une honte charnelle, une indignation absolue ?" C’est ainsi que Sœur Véronique Margron, la présidente de la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France) a réagi après la remise du rapport de la Ciase par Jean-Marc sauvé. Elle encourage chacun à partager le chagrin des victimes avant de se tourner vers l’espérance.
La parole des victimes a été le point de départ de l'enquête menée par les 22 experts de la Ciase. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église remet son rapport ce mardi 5 octobre. Alors que l’on annonce un "tsunami" et des révélations difficiles, qu’attendent les victimes du rapport Sauvé ? Étienne Pépin a recueilli le témoignage de Brigitte Navail, victime d'abus sexuels dans l'Église, membre du collectif Foi et résilience.
Après deux ans et demi de travaux, la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église) doit rendre son rapport ce mardi 5 octobre. Son président, Jean-Marc Sauvé a déjà dévoilé un premier chiffre à l'AFP. Depuis 1950, environ 3.000 prêtres et religieux ont commis des abus sexuels sur des personnes mineurs ou des majeurs vulnérables.
Dans la Bible, il y a des prophètes pour faire éclater la vérité au grand jour. Alors que la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) rend son rapport après plus de deux ans d'enquête, l'Église catholique fait à nouveau face au scandale. Comment réagir ? Que faire de la vérité quand elle éclate et qu'elle est difficile à admettre ? Avec le prêtre assomptionniste Sylvain Gasser, on parcourt la Bible pour trouver des réponses.