Dimanche 9 juin, Emmanuel Macron annonce qu'il dissout l'Assemblée nationale. Branle-bas de combat dans les communes qui ont seulement trois semaines pour organiser les élections. Les politiques s'organisent aussi pour lancer leur campagne respective sur les chapeaux de roues avant le premier scrutin le 30 juin et le second le 7 juillet. Comment s'organisent les partis ? Quelles sont les alliances à prévoir ? Comment cette dissolution est-elle vécue par les citoyens ? La rédaction de RCF vous emmène dans les coulisses de ces élections inédites dans ce dossier spécial.
Les résultats des élections européennes ont été annoncés ce dimanche 9 juin 2024. La liste Rassemblement National, menée par Jordan Bardella, est arrivée en tête avec plus de 32% des voix. Une victoire implacable, rapidement suivie d'une décision inédite d'Emmanuel Macron : la dissolution de l'Assemblée nationale. C'est une première depuis 27 ans.
L'annonce du président de la République est une surprise pour tout le monde. Les communes doivent s'organiser pour que les élections législatives anticipées prévues le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second se passent au mieux. Affichage, signalétique, bulletins de votes, disponibilités des salles : les municipalités se préparent, comme elles le peuvent, à une période intense. Hasard du calendrier qui n'arrange rien à la préparation du scrutin, ce sera le début de la période estivale.
La dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron fait suite au score inédit de la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella aux élections européennes. Depuis l'annonce d'Eric Ciotti, président du groupe Les Républicains, de s'allier avec le Rassemblement national pour les législatives, le parti est divisé. Certains approuvant ce rapprochement, d'autres comme Laurent Wauquiez ou le député sortant de la Manche, Philippe Gosselin, s'y opposant fermement. Pour les politologues, comme Pascal Perrineau, ces divisions sont symptomatiques d'une rupture politique. La gauche de son côté, appelle à la création d'un nouveau Front populaire rassemblant la France insoumise, les Écologistes, le Parti Communiste Français et le parti Socialiste, pour faire face au Rassemblement national.
Un sondage Ifop/La Croix révèle que 42% des catholiques pratiquants ont voté pour l'extrême droite lors des élections européennes. À l'inverse, 25% d'entre eux se situeraient à gauche de l'échiquier politique et soutenant Jean-Luc Mélenchon. De nouvelles tendances qui prouvent que le vote catholique est en pleine évolution. "Un phénomène relativement nouveau dont on peut dater l'origine d'environ une dizaine d'années et qui n'a fait que s'accélérer au cours des derniers scrutins" explique le sociologue et spécialiste des laïcités, Philippe Portier.
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