Le regard d'un citoyen concerné sur son territoire, pour une transition intelligente de la société.
Une invitation à l'engagement, en partenariat avec Motris.
Écrivain qui place au cœur de ses fictions romanesques et de ses polars, la question sociale et l'enquête historique sur un passé travesti ou caché, son engagement prend sa source dans son environnement familial partagé entre le courant anarchiste, antimilitariste et le courant communiste. Son arrière-grand-père Sabas Séraphin Daeninckx, originaire de Gand, a déserté l'armée belge en 1884 et s'est installé dans la communauté flamande de Lille, à l'époque où le Belge Pierre Degeyter y compose la musique de L'Internationale.
Son grand-père paternel Ferdinand, a lui aussi déserté l'armée en 1917 et, une fois menuisier, a acquis une parcelle à Stains appartenant à Émile Grindel, le père du poète Paul Éluard, où il a élevé son petit-fils. Celui-ci lui disait: "Ne deviens jamais contre-maitre. Le mot ment. Ils sont pour les maîtres." Le roman noir fait la lumière, éclaire la vérité cachée de l'entre-deux.
Son grand-père maternel, Jean Chardavoine, issu de la petite paysannerie charentaise, a quitté sa région natale pour devenir un cheminot qui conduisait les locomotives Pacific, avant d'être élu en 1935 maire communiste de Stains puis conseiller général de la Seine. Sa mère, a travaillé dans la confection puis dans les cantines municipales d'Aubervilliers et a milité au Parti Communiste, tout comme son père tôlier dans l'usine de construction automobile Hotchkiss.
Elle a été notamment traumatisée par le matraquage de deux de ses amies dans l'Affaire de la station de métro Charonne, le 8 février 1962, laissant l'une morte, l'autre aphasique, ce qui fera s'interroger le futur romancier sur le rôle trouble du préfet Papon qui a ordonné de réprimer cette manifestation.
Après le divorce de ses parents, Didier va vivre avec sa mère à Aubervilliers où il adhère aux Jeunesses communistes en 1963. Il est tout d'abord ouvrier imprimeur à partir de 1966, pendant douze ans (montant notamment une section CGT dans l'entreprise Johnson), puis animateur culturel et enfin journaliste localier, ce qui lui fait découvrir le fait divers dans lequel il peut puiser sa matière romanesque.
C'est au cours d'une période de chômage qu'il écrit en 1977 un premier roman, Mort au premier tour, où l'on voit apparaître le personnage névrosé de l'inspecteur Cadin. Refusé par dix éditeurs, il est finalement publié en 1982 par les Éditions du Masque mais passe inaperçu. Le second, Meurtres pour mémoire (1984) qui, bien avant le procès Papon, plaçait doublement sous les feux de la rampe la dérive sanglante de la manifestation FLN du 17 octobre 1961 et la Collaboration est en revanche bien accueilli. Cet ouvrage publié dans la Série noire lui ouvre les portes de la notoriété.
Suivent la même année le Géant inachevé, toujours avec Cadin, dans lequel il s'attaque à la corruption du milieu politique, et Le der des der, dédié à son grand-père anarchiste et déserteur en 1917, où il dénonce la pratique du fusillé pour l'exemple. Dans Lumière noire (1987), où Cadin apparaît peu, il prend pour cible la politique de reconduction par charters des Maliens expulsés hors des frontières.
Déçu par le militantisme politique, il quitte le Parti communiste français en 1981. Dans La mort n’oublie personne (1988), il s'éloigne du roman policier et raconte l'histoire tragique d'un jeune résistant condamné pour meurtre après la guerre.
Avec Cannibale, il met en évidence, les zones d'ombre de la République qui, au nom des Droits de l'Homme, et du devoir des civilisations avancées à guider les civilisations moins avancées, vers le Progrès, font des zoos humains. Il réveille cet épisode de la IIIe République, en racontant l'histoire des Kanaks exposés comme des animaux lors de l'Exposition coloniale de 1931. Il dit s'être intéressé à la Nouvelle-Calédonie à la mort du dirigeant indépendantiste Éloi Machoro. Il revient sur ce thème avec Le Retour d'Ataï (2002) qui évoque la revendication du peuple kanak de voir revenir au pays la tête du grand chef Ataï.
Le roman noir comme mode d'investigation dans les angles mort de l'Histoire où le pouvoir a besoin du Crime et du mensonge pour durer et s'emparer des esprits à son profit. C'est donc à une réécriture de l'Histoire officielle que se livre toujours Daeninckx.
Panthéonisé le 21 février 2024, quatre-vingt ans après son exécution le chef du groupe de Résistants Communistes le plus célèbre de la région parisienne, n'a cessé d'inspirer l'écrivain Didier Daeninckx pour qui il a toujours fait figure d'archétype, de modèle. Tous deux liés à la banlieue rouge du 93 où ils ont été ouvriers, à cette ceinture ouvrière de Seine Saint-Denis, Didier Daeninckx m'explique son rapport très intime à cette figure exemplaire et multiple.
Auditeur libre à la Sorbonne, poète créateur de 4 revues, Missak Manouchian ne se résume pas à la seule figure du martyre de la Résistance et aux visages hirsutes sur fond rouge, placardés sur les murs des villes françaises des dix parmi les vingt-trois résistants appartenant au FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée) qui furent exécutés sur le mont Valérien en 1944, après une campagne de propagande anticommuniste et antisémite menée par les nazis. Parmi eux, Missak Manouchian (1909-1944), apatride d’origine arménienne, membre fondateur du groupe de résistance qui porte son nom, récemment entré au panthéon avec son épouse Mélinée Manouchian, fut avant tout artiste et poète mais aussi un passeur de la Culture arménienne d'après le Génocide de 1915 dont il fut un rescapé.
Manouchian, très tôt côtoie la violence – son père, résistant arménien, trouve la mort pendant le Génocide. Sa condition d’orphelin, l’exil, il la porte en lui et l'exprime dans sa poésie. En s’installant en France dont il admire la Culture, il découvre ce que cela signifie d’être considéré comme un « étranger ». À Paris, Missak étudie la littérature française à la Sorbonne et commence à écrire des vers dans sa langue maternelle, l’arménien. Ce passé pénible, cette angoisse qui lui colle aux os, et ces réminiscences incessantes qui agitent ses nuits, il les mettra désormais dans ses poèmes.
« J’ai laissé derrière moi mon enfance au soleil nourrie de nature, / Et ma noire condition d’orphelin tissée de misère et de privation ; / Je suis encore adolescent ivre d’un rêve de livre et de papier, / Je m’en vais mûrir par le labeur de la conscience de la vie. »
Ses poèmes sont empreints d’un profond sentiment de solitude, d’ennui, une mélancolie dévorante, appesantie par le poids des souvenirs. Parcourant sans fin ses souvenirs, Manouchian déploie à travers l’écriture poétique tout un monde d’images rétrospectives, de paysages de l’enfance, d’émotions tirées du passé, qui vivent encore et brûlent entre les lettres et les mots. La plume de Manouchian évoque en filigrane la violence et le sentiment d’isolement qui l'irrigue en proie à sa solitude de survivant:
« Je suis une île jetée loin de la terre ferme… / Une ville engloutie par la mer sans limite / Fouettée par les bourrasques infinies, / Qui se lamente sans fin sur ses côtes rocheuses… »
L’Ennui, si fréquemment nommé dans ses poèmes, est lié à une attente pénible. Pénible car impossible à comprendre. Ce qu’attend Missak, il ne le sait pas : la paix ? la reconquête de la terre perdue ? Cette solitude c’est aussi celle de celui qui doute mais cherche cependant des signes, des raisons de croire encore. L’abandon du Dieu protecteur est très présent dans la poésie d’autres exilés comme Benjamin Fondane et sa poésie de la quête de Foi. Manouchian évoque d’une part l’absence du Dieu et, d’autre part, mobilise de manière pittoresque, les divinités du panthéon arménien –remplacé par le christianisme au IVe siècle de notre ère.
« Persécuté par la vie, privé de foi, / En tout lieu je te cherche, Dieu. »
La lassitude vis-à-vis de soi se confond avec l’ennui. Étranger à lui-même, le poète en exil va pourtant dépasser sa solitude métaphysique pour se lancer énergiquement dans l'action résistante. La réponse à ses doutes concernat sa foi vient se clore le 21 février 1944, quand il décide de mourir en chrétien et dans le pardon. L'abbé Franz Stock lui donne alors l'absolution juste avant son exécution et sa dernière lettre, dont Aragon puis Ferré s'empareront pour construire sa légende, est pleine de paix et de force intérieure face à son tragique destin: "Je meurs en moi sans haine pour le peuple allemand".
« Comment as-tu aimé ? Qu’as-tu fais pour les autres ? » C’est la question qu’un Être de Lumière d’où émane un Amour infini dépourvu de tout jugement pose à tous les êtres humains à l’instant de leur mort. Ce livre relate cette expérience menée par Nicole Dron à l'âge de 27 ans. Cette mort qui nous angoisse tant, alors qu’à proprement parler, elle n’existe pas. Mais nous vivons d’illusions autant que de pain et d’eau jusqu’à ce que nous trouvions une autre nourriture plus essentielle. Ce n’est pas un hasard si la règle d’or qui dit toujours, en substance: "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent" ou "Fais aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent car ce que tu fais aux autres c'est à toi que tu le fais aussi car tout est Un" est au fondements de toutes les spiritualités dans toutes les Cultures. Cette expérience aux frontières de la mort vécue et écrite par Nicole Dron est avant tout source de joie et de profonde chaleur après la traversée de l'épreuve.
Nicole Dron est née en 1941, près de Saint-Quentin dans l’Aisne. Elle a été l’un des premiers ‘témoins’ à accepter de témoigner publiquement de son expérience survenue en 1968 afin de partager cet approfondissement de notre humanité, sans volonté de sensationnalisme mais avec une profonde authenticité et une grande humilité. Par le biais de conférences et en participant à des émissions radiophoniques et télévisées, elle a beaucoup contribué à la reconnaissance des EMI (Expériences de Mort Imminente) dans le grand public ainsi que parmi les chercheurs et scientifiques intéressés. Durant plus de vingt ans, Nicole a sillonné la France et les pays francophones afin de sensibiliser tous ceux que son récit peut aider. Mais depuis 2020, son état de santé la force à beaucoup ralentir. La spécificité de l’expérienceuse – c’est ainsi que sont appelés les gens qui font une EMI - Nicole Dron est ce mélange de candeur et de grande érudition spirituelle et scientifique car depuis 57 ans elle lit et commente avec une grande précision et une profonde pertinence tous les livres qui traitent du phénomène dans sa vaste bibliothèque devant laquelle nous avons partagé un bon repas dans une atmosphère de joie simple et vraie.
Mais c'est encore elle qui en parle le mieux, donc je lui laisse la parole:
« 45 Secondes d’Eternité » relate l’expérience (NDE ou EMI) qui a bouleversé ma vie, mon contact avec la sublime Lumière, ma rencontre avec « Celui » qui m’a posé la question la plus exigeante qui soit : « Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ? » celle, si belle, avec mon jeune frère décédé mais retrouvé au cœur de cette expérience. Je confie également aux lecteurs les répercussions de cette expérience dans ma vie quotidienne et celle de ma famille. J’y évoque aussi les révélations qui m’ont été faites sur la nature universelle du Christ, sur le passé et le futur de l’humanité, ainsi que sur la nécessité d’effectuer un changement de conscience individuel et collectif pour faciliter le saut quantique capable de sauver notre Terre. J’y parle aussi de certaines épreuves intimes dont celle, très douloureuse, du départ volontaire d’un de mes frères et des rencontres et signes significatifs qui ont jalonné ma vie.
J’y aborde également le phénomène de la conscience puisque ce vécu est avant tout une expérience spirituelle dans le sens le plus large et universel du terme, et je traite des concepts tels que celui de l’espace-temps, de l’unité de la vie dans sa multiplicité, de la renaissance, etc., etc.
Sont également signalés, en bibliographie, des ouvrages ou des associations pouvant aider ceux et celles d’entre vous ayant vécu un deuil ou étant, tout simplement, en recherche.
J’ai essayé, grâce à cette expérience et à travers cet ouvrage, de partager la formidable certitude qui est désormais la mienne : « A savoir que la mort n’existe pas », certitude qui change tout le regard que l’on peut avoir sur la mort mais aussi sur la Vie.
Je tiens à souligner que je ne suis ni gourou, ni directeur de conscience et n’ai nulle autorité spirituelle pour guider qui que ce soit. Je ne prétends aucunement détenir « la Vérité », ni répondre à toutes les questions qui me sont posées. Mon seul but est de vous offrir ce récit comme le trésor de ma vie. En espérant qu’il séchera toute larme et contribuera à un éveil des consciences.
Le second : « Comment as-tu aimé, qu’as-tu fait pour les autres ? », initialement connu sous le titre « Dis, Mamie, comment on vit quand on est mouru ? »,essaie de répondre aux questions qui m’ont été le plus fréquemment posées suite à mon premier livre. Il traite des plans de l’après-vie, du rôle de l’incarnation, du karma, de la raison d’être de la souffrance et des épreuves, ainsi que de la prédestination et du destin, du pardon, des NDE négatives, du départ volontaire, de la Religion dans son sens absolu qui est l’Amour, de la Tradition primordiale, de la médiumnité, de l’âme des animaux, de la différence entre Être et Avoir ? comment accompagner un être cher qui va nous quitter, etc. etc.
Prêtre, moine bénédictin, potier, sculpteur, peintre, écrivain le Père André-Marie est un artiste inspiré qui a mis ses mains et son âme au service des autres pour être un baume versé sur toutes les formes de misère.
Il entre au séminaire à onze ans, puis au monastère à dix-huit. Nommé par ses supérieurs "Père des pauvres d'ici et du Tiers-monde", il emploie ses talents à se battre contre la misère. Il parcourt le monde et a troqué sa cellule de moine bénédictin pour les cellules des prisons, son voeu de pauvreté monastique pour se battre contre les misères les plus désespérantes. Il rencontre et noue des liens forts avec l'Abbé Pierre, le Père Pedro de Madagascar, séjourne à Haîti, en Inde. Ses créations serviront à plus de 300 chantiers. "Faire du beau pour faire du bien" est sa devise.
La Demeure n’est pas seulement une maison d'accueil de tous et de création artistique, elle est aussi maison d’édition. Le Père André-Marie, écrivain, poète, y édite ses quelque 80 livres.
Invalide à 90% depuis la guerre d'Algérie, il ne cesse cependant de travailler, de construire, de bâtir, dans les pires conditions et pour les plus pauvres.
André Marie est un artiste avec une grande modestie, un immense respect et sa discrétion va avec ambition sur toutes ses créations. Sa liberté de penser est créatrice sur sa vie qu'il offre à chacun et ses paroles résonnent et interpellent comme ses mains accompagnant ses outils de travail.
Il se refuse à juger, classer ou mettre des étiquettes sur quiconque.
Il aime simplement, et dans cet Amour, André Marie crée peint et écrit la nuit comme si le temps était absent en éternel présent.
Il va son chemin, puise dans son évangile et son histoire, emprunte aux sages tibétains, aux sages Soufis, à son ami l'Abbé Pierre et à ceux qui sont soucieux de toujours mettre de la beauté, de la grandeur et à faire cercle autour des paroles de paix.
Un moine qui invite à la liberté de soi... Si dans la journée il est au travail, la nuit il écrit. Plus de soixante livres dont les titres sont révélateurs: Urgence du partage, Le Dictionnaire amoureux des mots, Au- delà de la vie, l'Amour est ma paroisse, le Rêve d'un monde meilleur, Pardonner, Bénir en toute circonstance. En bon moine bénédictin, il est disciple de Hildegarde de Bingen, Abbesse bénédictine qui au neuvième siècle, poéte, peintre, musicienne,avait des révélations qui lui ont permis de citer des plantes du monde entier et d'en donner les propriétés thérapeutiques.
Le Pape Benoît XVIl l'a nommée Docteur de l'Eglise. Inspiré par elle, le Père André Marie inclut constamment dans ses créations et ses peintures des pierres, dont il cite la qualité de protection, d'équilibre d'apaisement du stress.
A l'Unesco , la Ligue Universelle du Bien Publique lui a accordé en 2013 la médaille d'Or de "Meilleurs serviteurs de l'Humanité".
Une émission de télévision déclarait que le village de Croixrault qu'il habite, était, grâce à lui , le village le plus connu dans le le monde. André Marie en conclut dans ses conférences que l'Amour n'a pas de frontières, que la bonté est la plus grande des forces, qu'elle est contagieuse et que la bienveillance n'a pas de limites.
Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait quelque chose de plus beau que la beauté il a répondu avec tendresse "C'est la laideur lorsqu'elle est embellie, pardonnée, restaurée".
C'est le but que le Pére André Marie confie à ses peintures: embellir le monde et le coeur des hommes.
Il a également animé des émissions de radio avec le thèmes tels que : Oser être soi-même,aire du beau pour faire du bien, réveiller l'Amour qui dort en nous.
Jean Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Il y vit une enfance et une adolescence difficile. Suite à un « lent dérèglement de tous les sens », il est découvert dans un fossé d’Istanbul et déclaré cliniquement mort. C’est un tournant pour lui. Une fois réanimé et rétabli, il développe un intérêt pour les expériences d’éveil dont témoignent les spirituels de différentes religions. Il y reconnaît comme un écho de ce qu’il a rencontré dans cet état de coma profond. Il se rend ensuite au mont Athos où il est baptisé et initié à la tradition chrétienne orthodoxe et à la pratique de la méditation hésychaste. Revenu en France, il entre dans l’ordre des dominicains à Toulouse pour poursuivre ses études de patrologie et de théologie, il y est ordonné prêtre en 1978.
C’est dans le cadre de ses études chez les dominicains qu’après l’université de Toulouse, il travaille à l’université de Strasbourg sous la direction du professeur J. Ménard. Il s’intéresse à la bibliothèque de Nag Hammadi et publie ses premiers travaux : l’Evangelium veritatis (codex Jung), l’Évangile de Thomas, puis plus tard l’Évangile de Marie et l’Évangile de Philippe. C’est également lors de son séjour à Strasbourg qu’il développe sa connaissance des mystiques Rhénans (Eckhart, Tauler, Suzo …) et qu’il rencontre Graf Durchkeim. Il est formé à ce que celui-ci appelle la « psychohérapie initiatique ».
Nommé Research assistant à l’Université de New York (Syracuse university), il participe avec le professeur Huston Smith et Ken Wilber a une plus ample divulgation de la Philosophia Perennis aux États-Unis. Avec le professeur David Miller, il fait mieux connaître le monde de l’imaginal tel qu’il a été transmis par Henri Corbin. Il collabore également à divers projets cinématographiques pour M. Productions.
C’est à Los Angeles qu’il découvre les différentes psychologies transpersonnelles (Ch. Tart, Stanley Krippner). Il est alors professeur de philosophie au lycée/université français de Los Angeles. Durant ses temps de loisir, il rencontre Krisnamurti, Swami Muktananda, Gurumayi, le maître Zen Maezumi Roshi et d’autres personnalités religieuses et spirituelles. Rappelé en France par l’ordre dominicain, il dirige à la suite du père Maillard et avec Bernard Rérolle, le centre international de la Sainte Baume. C’est là qu’il fonde l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et organise de nombreux colloques dont la mémoire est gardée dans les annales des éditions de l’Ouvert. E. Lévinas, A. Abécassis, Professeur Keller, A. Desjardins, M. M. Davy, A. Chouraqui seront parmi ses hôtes. Il y organise aussi le premier colloque de psychologie transpersonnelle en France avec Pierre Weil, Anne Ancelin Schützenberger et un congrès autour de l’oeuvre de Karl Graf Durchkeim.
C’est également à la Sainte Baume qu’il développe son intérêt pour Marie Madeleine et la présence du féminin dans l’histoire du christianisme. Ses réflexions sur la dimension sacrée de la relation homme/femme, « à l’image de Dieu » le conduise au sacerdoce marié tel qu’il est reconnu dans le christianisme orthodoxe depuis les origines. Il est accueilli par Monseigneur Vigile de l’église orthodoxe française, alors en communion avec l’église de son baptême (Russes hors frontières). L’ E O F appartient aujourd’hui à la communion des églises orthodoxes occidentales. Au cours de nombreux enseignements au Brésil (universités de Sao Paulo, Brasilia, Rio, etc. ) il crée avec Pierre Weil, Monique Thoening et Roberto Crema, la première université holistique internationale qui deviendra la fondation pour la paix (Unipaz) reconnue par l’Unesco. Cette fondation est aujourd’hui un réseau vivant de différentes écoles particulièrement en Amérique du Sud.
S’inspirant des Thérapeutes d’Alexandrie, il fonde également à Brasilia, le Collège International des Thérapeutes qui se développera sur le continent américain et en Europe. Par ses écrits, conférences et retraites, il fait connaître au Brésil la tradition chrétienne orthodoxe et inspire la création de différents centres de méditation hésychaste. Aujourd’hui, sans syncrétisme et sans sectarisme, il continue de transmettre un enseignement profondément enraciné dans le christianisme et ouvert aux grandes traditions spirituelles de l’humanité. Il approfondit actuellement la pratique de « l’anamnèse essentielle » comme voie de guérison, et d’éveil. Il considère la philocalie et l’hésychia – fruits de la méditation hésychaste – comme étant le but de l’expérience humaine. Il en observe l’influence possible dans différentes formes d’écologies ou écosophies. Professeur invité à l’université de Strasbourg, il participe au programme : « médecine, méditation et neurosciences ». Il continue cette oeuvre de transmission à travers un enseignement en ligne et par ses écrits dont les traductions en de nombreuses langues témoignent d’une reconnaissance internationale.
Jean Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Il y vit une enfance et une adolescence difficile. Suite à un « lent dérèglement de tous les sens », il est découvert dans un fossé d’Istanbul et déclaré cliniquement mort. C’est un tournant pour lui. Une fois réanimé et rétabli, il développe un intérêt pour les expériences d’éveil dont témoignent les spirituels de différentes religions. Il y reconnaît comme un écho de ce qu’il a rencontré dans cet état de coma profond. Il se rend ensuite au mont Athos où il est baptisé et initié à la tradition chrétienne orthodoxe et à la pratique de la méditation hésychaste. Revenu en France, il entre dans l’ordre des dominicains à Toulouse pour poursuivre ses études de patrologie et de théologie, il y est ordonné prêtre en 1978.
C’est dans le cadre de ses études chez les dominicains qu’après l’université de Toulouse, il travaille à l’université de Strasbourg sous la direction du professeur J. Ménard. Il s’intéresse à la bibliothèque de Nag Hammadi et publie ses premiers travaux : l’Evangelium veritatis (codex Jung), l’Évangile de Thomas, puis plus tard l’Évangile de Marie et l’Évangile de Philippe. C’est également lors de son séjour à Strasbourg qu’il développe sa connaissance des mystiques Rhénans (Eckhart, Tauler, Suzo …) et qu’il rencontre Graf Durchkeim. Il est formé à ce que celui-ci appelle la « psychohérapie initiatique ».
Nommé Research assistant à l’Université de New York (Syracuse university), il participe avec le professeur Huston Smith et Ken Wilber a une plus ample divulgation de la Philosophia Perennis aux États-Unis. Avec le professeur David Miller, il fait mieux connaître le monde de l’imaginal tel qu’il a été transmis par Henri Corbin. Il collabore également à divers projets cinématographiques pour M. Productions.
C’est à Los Angeles qu’il découvre les différentes psychologies transpersonnelles (Ch. Tart, Stanley Krippner). Il est alors professeur de philosophie au lycée/université français de Los Angeles. Durant ses temps de loisir, il rencontre Krisnamurti, Swami Muktananda, Gurumayi, le maître Zen Maezumi Roshi et d’autres personnalités religieuses et spirituelles. Rappelé en France par l’ordre dominicain, il dirige à la suite du père Maillard et avec Bernard Rérolle, le centre international de la Sainte Baume. C’est là qu’il fonde l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et organise de nombreux colloques dont la mémoire est gardée dans les annales des éditions de l’Ouvert. E. Lévinas, A. Abécassis, Professeur Keller, A. Desjardins, M. M. Davy, A. Chouraqui seront parmi ses hôtes. Il y organise aussi le premier colloque de psychologie transpersonnelle en France avec Pierre Weil, Anne Ancelin Schützenberger et un congrès autour de l’oeuvre de Karl Graf Durchkeim.
C’est également à la Sainte Baume qu’il développe son intérêt pour Marie Madeleine et la présence du féminin dans l’histoire du christianisme. Ses réflexions sur la dimension sacrée de la relation homme/femme, « à l’image de Dieu » le conduise au sacerdoce marié tel qu’il est reconnu dans le christianisme orthodoxe depuis les origines. Il est accueilli par Monseigneur Vigile de l’église orthodoxe française, alors en communion avec l’église de son baptême (Russes hors frontières). L’ E O F appartient aujourd’hui à la communion des églises orthodoxes occidentales. Au cours de nombreux enseignements au Brésil (universités de Sao Paulo, Brasilia, Rio, etc. ) il crée avec Pierre Weil, Monique Thoening et Roberto Crema, la première université holistique internationale qui deviendra la fondation pour la paix (Unipaz) reconnue par l’Unesco. Cette fondation est aujourd’hui un réseau vivant de différentes écoles particulièrement en Amérique du Sud.
S’inspirant des Thérapeutes d’Alexandrie, il fonde également à Brasilia, le Collège International des Thérapeutes qui se développera sur le continent américain et en Europe. Par ses écrits, conférences et retraites, il fait connaître au Brésil la tradition chrétienne orthodoxe et inspire la création de différents centres de méditation hésychaste. Aujourd’hui, sans syncrétisme et sans sectarisme, il continue de transmettre un enseignement profondément enraciné dans le christianisme et ouvert aux grandes traditions spirituelles de l’humanité. Il approfondit actuellement la pratique de « l’anamnèse essentielle » comme voie de guérison, et d’éveil. Il considère la philocalie et l’hésychia – fruits de la méditation hésychaste – comme étant le but de l’expérience humaine. Il en observe l’influence possible dans différentes formes d’écologies ou écosophies. Professeur invité à l’université de Strasbourg, il participe au programme : « médecine, méditation et neurosciences ». Il continue cette oeuvre de transmission à travers un enseignement en ligne et par ses écrits dont les traductions en de nombreuses langues témoignent d’une reconnaissance internationale.
Merci à Marie-José Georges, responsable de la communication du Centre Pompidou Metz grâce à qui cette rencontre a été rendue possible. Merci également à Matthieu Verdeuil pour son documentaire Visas pour la liberté qui retrace cette histoire poignante, l'histoire du journaliste américain Varian Fry, envoyé à Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale avec une liste de 200 artistes, intellectuels, juifs et antinazis pour les aider à quitter la France occupée. Il parviendra à sauver plus de 2000 personnes du régime de Vichy, en partance vers l’Amérique. Cette histoire oubliée ressurgit aujourd’hui dans un quartier sensible de Marseille qui abritait alors à la Villa Air-Bel André Breton et le groupe des surréalistes en exil.
André Masson a lui aussi bénéficié de l’aide de Varian Fry et participé aux créations collectives surréalistes, notamment le jeu de carte de Marseille. Son fil Diego est l’un des témoins essentiels de cette histoire, en chemin vers les États-Unis. Fils de l'artiste André Masson et neveu par alliance du psychanalyste Jacques Lacan, Diego Masson témoigne de son rapport familial et inspirant avec ces deux figures culturelles majeures de notre Histoire auxquelles le Centre Pompidou Metz a consacré simultanément deux expositions capitales. Diego Masson est lui-même un musicien accompli et un chef d'orchestre novateur. Il a étudié le piano et la composition au Conservatoire de Paris. Dès l'obtention de son diplôme, il rejoint le Domaine musical comme percussionniste et entame des études de direction d'orchestre auprès du directeur du groupe, Pierre Boulez. En 1966, il crée Musique Vivante, un groupe spécialisé dans la musique contemporaine qu'il dirige jusqu'en 1989. Il revient sur ses années d'enfance durant la guerre et raconte comment le "Juste" Varian Fry lui a sauvé la vie ainsi qu'à toute sa famille à Marseille en 1940 et 1941.
Fry était officiellement à Marseille en tant que journaliste mais en fait envoyé par l'Emergency Rescue Committee (ERC) (Comité de sauvetage d'urgence) qui officia sous le nom de « Centre américain de secours », le 14 août 1940. « Fry est arrivé à Marseille en août avec 3 000 dollars, une petite valise et une liste de quelque deux cents écrivains et artistes en danger. Presque immédiatement il s'est trouvé confronté à un drame humain majeur et ce qui devait être une mission de reconnaissance de trois semaines se transforma en une aventure éprouvante de treize mois ». L'opération de sauvetage consistait à attribuer deux cents bourses à « certains des meilleurs scientifiques et universitaires européens » pour les aider à fuir l’Europe et à se réinstaller outre-Atlantique. Sa mission était d'aider des intellectuels, artistes, écrivains et antinazis, dont certains militants trotskystes6, à fuir l'Europe. Il s'installa tout d'abord à l'hôtel Splendide où il avait rencontré un autre Américain, Franck Bohn, envoyé par la Fédération américaine du travail (AFL) et aidé par le Jewish Labor Committee (JLC) pour aider des militants syndicalistes ou socialistes à s'enfuir.
Malgré la surveillance du régime de Vichy, il cache de nombreuses personnes et les aide à s'enfuir. Il loge pendant quelques mois à la villa Air-Bel. Plus de 2 200 personnes se réfugièrent notamment au Portugal, alors neutre, avant de se rendre aux États-Unis. D'autres passèrent par la Martinique, comme André Breton, André Masson et sa famille ou Victor Serge. Les plus proches collaborateurs de Varian Fry furent Miriam Davenport (en), ancienne étudiante de l'Institut d'art et d'archéologie à la Sorbonne, Mary Jayne Gold, héritière à la vie romanesque, Daniel Bénédite, Albert Hirschman, Franz von Hildebrand (Franzi von Hildebrand), Charles Fawcett, Leon Ball, Jean Gemähling ou Charles Wolff. Il a également bénéficié de l'aide financière de Peggy Guggenheim. Fry fut grandement aidé par Hiram Bingham IV, vice-consul américain à Marseille, qui combattit l'antisémitisme du département d'État et sa politique frileuse en matière de visas. Hiram Bingham IV n'hésita pas à délivrer des milliers de visas, vrais ou faux. Visas et faux papiers furent organisés par tous les moyens disponibles, y compris des contacts avec le « milieu » marseillais. Ils sont finalement près de deux mille à en bénéficier, généralement des intellectuels ou des artistes de renom comme Claude Lévi-Strauss, Max Ernst, André Breton, Hannah Arendt, Marc Chagall, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann, Walter Mehring, Alma Mahler, Anna Seghers, Arthur Koestler, Jacques Hadamard ou Otto Meyerhof. Quant aux autres, les anonymes qui ne sont pas sur la liste et qui assiègent jour et nuit le consulat américain, ils n’ont guère d’illusions à se faire, car, comme l’explique Varian Fry dans son livre Surrender on Demand, « nous refusons d'aider quiconque n'est pas recommandé par une personne de confiance ». Cette politique déplut au régime de Vichy et au gouvernement américain, alors neutre dans le conflit européen. L'intendant de police de Marseille, Maurice de Rodellec du Porzic, obtint son départ. Après s'être fait confisquer son passeport par les autorités américaines, Varian Fry dut peu après quitter le territoire français le 16 septembre 1941.
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