Les Histoires du Dauphiné RCF - page 8

La première automobile, conduite par M. DUCHEMIN, fit son apparition en 1898 à Grenoble. Elle fit sensation et on accourut de partout pour la voir. Les derniers conducteurs de diligences se reconvertirent, devenant les premiers chauffeurs de camions, les premiers conducteurs d'autocars ou encore les premiers chauffeurs de taxis. Claude MULLER en a rencontrés plusieurs il y a cinquante/soixante ans, qui lui ont raconté bien des anecdotes.

De la diligence fin du XIXème sècle aux automobiles et autocars non tirés par des chevaux en passant par les cars alpins, les grands traineaux l'hiver et les locomotive à vapeur, revisitez l'évolution des transports avec Claude Muller et Annie Francou.

L'ancêtre de notre bicyclette, la draisienne qui, dotée de pédales fut appelée vélocipède, a fait rapidement des adeptes, mais fut aussi à l'origine d'un certain nombre d'accidents car elle n'était pas encore dotée de freins. L'opinion pubique demandait son interdiction. C'est un grenoblois qui intervint partout pour défendre l'engin de locomotion : Ernest Dumolard, président du vélo-club grenoblois et vice-président de l'Union Vélocipédique de France. Il écrivit dans de nombreux journaux, donna partout des conférences. Le "vélo" fut sauvé. Il fut tout de suite doté de freins et la toute première course de descente connut un succès mondial dans la descente de Laffrey.

C'est un allemand Drais Von Saverbrone qui inventa le premier "deux roues" que l'on baptisa draisienne en souvenir de lui. Il était propulsé par l'action alternative des pieds sur le sol.

Le tout premier cours d'électricité fut donné à Grenoble le 2 février 1892 par Paul JANEY, professeur à la faculté des sciences. Il donnera naissance à l'institut électrotechnique.

Déja avant la Belle Epoque, de nombreux organismes de solidarité et d'entraide avaient vu le jour à Grenoble. Cette période va marquer la naissance des allocations familiales à l'usine JOYA, qui allaient par la suite se répandre partout en France.

La condition féminine au travail était bien pénible autrefois, et pour se syndiquer, elles devaient avoir l'autorisation d'un père ou d'un mari. Mais en 1906, la dauphinoise Cécile Poncet va créer le tout premier syndicat féminin, ainsi que de nombreux organismes contribuant à l'émancipation féminine.

De nombreux conflits éclatèrent en 1906. Policiers mais aussi chasseurs alpins furent mobilisés pour contenir les manifestations des ouvriers dans les rues.

D'innombrables usines ont ouvert leurs portes à la Belle Epoque procurant beaucoup d'emplois à la population.