Amitié

Cher Balsam, c’est un mot merveilleux que tu as choisi, en partant des amies qui t’ont soutenue à l’école, parce qu’ils t’aimaient bien. Et comme les mots espoir, paix, liberté, ami est un mot très ancien, qui fait partie ici de cette famille latine réunie autour du verbe amare, aimer,  à l’origine de ces deux mots si importants : ami et amour.

En fait, dès que ce mot entre en langue française au Xe siècle, il s’impose et, au moment où le français s’épanouit en littérature, on offre à ce mot bien des adjectifs. Que peut être par exemple en 1600 un ou une (amie) ? « Amie fidèle, secourable, constante affectionnée, loyale, singulière, chère, réciproque… »

Eh là de fait c’est une question posée par les Académiciens au moment de définir le mot ami dans leur premier dictionnaire en 1694. On demanda, rapporte un témoin, si le mot ami supposait une amitié réciproque : c’est-à-dire si une personne pouvait être appelée l’amie d’une autre qui n’aurait pas le même sentiment pour elle. Difficile de répondre, mais une chose est certaine, et tu l’as bien compris, avoir des amis, c’est s’aider les uns les autres, penser à ses amis autant qu’ils pensent à vous.

Et on va laisser à La Fontaine, dont tu as sûrement appris une fable, le soin d’exprimer le sentiment si fort de l’amitié : « Qu’un ami véritable est une douce chose » disait-il. Et pour te faire rire, je vais te dire à quoi je reconnais un très bon ami, c’est quand il rit encore d’une histoire que je lui ai déjà racontée trois fois ! On reconnaît l’ami à sa gentillesse. Eh bien tes amis ont de la chance, j’en suis bien sûr, Balsam.