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Aurélie Charon​ "Quand on a des idées on peut transformer les choses"
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Aurélie Charon​ "Quand on a des idées on peut transformer les choses"

Un article rédigé par Stéphanie Gallet - RCF,  -  Modifié le 29 mai 2019
Aurélie Charon est une jeune journaliste. Elle publie un livre, sur ses rencontres, intitulé "C’était pas mieux avant, ce sera mieux après" (Éd.L’Iconoclaste).
L'Iconoclaste - Aurélie Charon. L'Iconoclaste - Aurélie Charon.

Tout commence en 2011, la jeune journaliste part à la rencontre des gens de sa génération avec son ami et également journaliste Caroline Gillet, pour répondre aux questions qu'elles se posent. Comment trouver sa place dans la société quand on est jeune ? Comment on réinvente une façon de vivre ensemble ? "On avait besoin de voyager pour y répondre", explique la journaliste aujourd’hui à France Culture.

Après avoir débuté son voyage en Algérie, les deux jeunes femmes ont parcouru le monde à la rencontre des gens de leur génération. "On a des préoccupations communes et c’est ça qui est intéressant" souligne-t-elle. Toutes ses rencontres sont racontées dans son livre. C’est finalement comment créer des liens avec des gens qu’on rencontre à l’étranger. Après les attentats de Paris en 2015, elle décide, en solitaire, de partir à la rencontre des jeunes Français. "J’avais besoin des mots des autres pour répondre à certaines questions".
 

La rencontre n’est pas toujours simple

Mais comme dans toute relation, tout n’a pas toujours été simple. Par exemple, au cours de ses voyages, Aurélie Charon a rencontré un jeune afghan dans un camp de réfugiés urkrainien. Outre la barrière "naturelle" de la langue, "on sent bien qu’il désire tout ce que nous on a" explique la journaliste. Le plus dur, c’est qu’elle sait "que sa vie là-bas va pas être simple" mais elle ne "peut pas lui dire, on lui sourit et on espère qu’il y arrivera".

Mais surtout Aurélie Charon se souvient avoir rencontré des gens avec qui elle n’était pas d’accord. Dans son livre, elle parle de Jack, un jeune habitant de Liverpool. Jack a des convictions politiques opposées à celles de la journaliste. Mais "je peux pas le juger si je demande à le rencontrer" explique-t-elle.

Une jeunesse qui a des idées

Loin des clichés habituels sur la jeunesse, "c’est des gens qui ne se satisfont pas du tout du monde tel qu’il est". Par exemple, Giorgio habite à Beyrouth. Il a grandi après la guerre civile au début des années 90. Sa famille habitait dans l’ancien centre-ville de Beyrouth qui a été rasé et où des promoteurs construisent des tours souvent illégalement. Il a décidé d’agir en créant un réseau social. "Lorsqu’il y avait des destructions, ils arrivaient à des milliers devant et ils appelaient le ministère de la Culture". Par son action Giorgio a réussi à sauver plusieurs maisons.

C’est ça que la journaliste veut mettre en avant dans son livre : "quand on a des idées on peut transformer les choses". Et surtout, elle a rencontré une jeunesse désireuse de liberté. Que ce soit à Moscou, à Gaza, elle observe "un énorme fossé par rapport à leurs parents" explique Aurélie Charon. La jeunesse essaye donc "de donner du sens à cette liberté".

Enfin, elle a observé une évolution des préoccupations au fil de ses rencontres. "Au début on parlait beaucoup d’identité" mais aujourd’hui, l’écologie, l’environnement est "une vraie préoccupation" conclut l’invitée.

 

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