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Christophe Fauré: "soyez fidèles à vous-mêmes !"
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Christophe Fauré: "soyez fidèles à vous-mêmes !"

RCF,  -  Modifié le 3 janvier 2020
Stéphanie Gallet reçoit le docteur Christophe Fauré, psychiatre, spécialiste du deuil, auteur de "S’aimer enfin : un chemin initiatique pour retrouver l’essentiel" (éd. Livre de Poche).
© Astrid di Crollalanza - Dr Christophe Fauré : "Quand on n'a pas d'attention à soi, il ya quelque chose qui s'assèche" © Astrid di Crollalanza - Dr Christophe Fauré : "Quand on n'a pas d'attention à soi, il ya quelque chose qui s'assèche"

Les fêtes de fin d’année sont passées. La joie de ces moments en famille, ou entre amis s’est parfois estompée. Et la période qui suit n’est pas forcément facile à vivre pour tout le monde. Pour le docteur Christophe Fauré, "c’est un moment de bilan. Souvent on fait le bilan à la fin, mais là on le fait au début. On regarde l’année écoulée. On regarde là où on s’est parfois déçu. Le début d’année c’est souvent le constat de voir si on a été à la hauteur de ses propres attentes, ou pas. La première personne qu’on déçoit, c’est soi".
 

"Il faut commencer l'année avec douceur"

Le psychiatre ajoute que c’est un moment où l’on peut faire preuve de courage, d’ambition avec soi. Pour essayer de "révéler la meilleur partie de soi-même". Pourtant, il arrive que l’on soit parfois dur avec soi-même. "On est extrêmement dur. On est capable de s’autosaboter. Très souvent, il s’agit de reproduction de schémas de notre enfance, où on a été victime de schémas que l’on reproduit" lance-t-il.

Pour se regarder avec la meilleure lucidité possible, il convient alors de se poser, explique Christophe Fauré. "Il faut commencer l’année avec douceur. C’est en se posant que l’on peut laisser le brouhaha se décanter. C’est comme cela que quelque chose peut émerger de notre nature tout doucement. En pleine tempête, on ne voit pas le ciel bleu. Il faut attendre que la tempête se calme et on voit que le ciel bleu a toujours été là. Il faut trouver un moment pour se poser. Alors là on a la clarté de comprendre mieux les situations. On ne peut pas faire l’économie de la sagesse, sans se poser" analyse-t-il.
 

"Nous avons tous une dimension spirituelle"

Les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés. Pour arriver à de tels constats, et à de tels enseignements, Christophe Fauré a lui-même pris un temps d’introspection personnelle et de recul, durant deux ans, dans un monastère bouddhiste. "J’ai tout plaqué du jour au lendemain. Cela m’a permis de découvrir que nous avons tous une dimension spirituelle. Et l’union de la psychologie et de la personnalité permet justement de découvrir une dimension d’amour. Il faut bien définir quel est le territoire de l’un, et le territoire de l’autre. L’important est de bien discerner, et de les faire côtoyer le plus harmonieusement possible" explique-t-il.

Pour Christophe Fauré, que l’on soit bouddhiste ou chrétien, la spiritualité doit être une colonne vertébrale pour l’homme. "On l’a trop mis de côté, on l’a trop dissocié. Alors que c’est notre essence. On ne peut pas mettre à part notre essence. En nous, il y a une dimension divine qui nous relie à une transcendance, et cette quête de sens, c’est justement cette dimension de nous-même. Aucun livre, aucune conférence ne peut nous l’apporter. Car c’est en nous" confie le psychiatre.

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