Congrès Mission: "il faut redonner à l'humanité cette joyeuse nouvelle de l'Evangile" explique Samuel Pruvot

La quatrième édition du Congrès Mission début vendredi 28 septembre à Paris. Pendant trois jours, des catholiques vont échanger, prier et se former. À cette occasion, Stéphanie Gallet reçoit l’un des initiateurs de cette édition, le journaliste Samuel Pruvot, rédacteur en chef à Famille Chrétienne, journaliste politique. Ce dernier se mobilise une fois encore pour ce congrès, alors que les catholiques n’ont jamais été aussi déprimés, avec l’ampleur des révélations de scandales pédophiles qui touchent l’Eglise.
 

"L'institution croule sous le poids de ses fautes"

"C’est vrai que c’est contradictoire. Il y a un choc thermique. C’est comme si les catholiques en France et en Occident étaient pris par une vague de refroidissement. Nous, on a l’impression de sortir en maillot de bain. Mais notre intuition fondamentale est que l’Eglise a été fondée par Jésus Christ pour connaître son nom, et que c’est ça qui la fait vivre, et qui lui donne la santé. Toute la déprime dont nous parlons, c’est que ce corps qui est l’Eglise il lui arrive de faire autre chose que d’annoncer Jésus Christ" explique Samuel Pruvot.

Samuel Pruvot ajoute que le service "que nous avons à rendre à l’humanité est de lui redonner cette joyeuse nouvelle de l’Evangile. C’est vrai qu’il y a un temps pour tout, un temps pour se taire, un temps pour parler. Notre conviction profonde est tellement simple : depuis que Jésus est ressuscité, nous sommes entrés dans des temps nouveaux où il n’est plus question de se taire mais de parler. Cette parole n’est ni violente ni intempestive. Il faut absolument la dire. Mais nous sommes conscients cette parole est d’autant plus difficile à porter quand toute l’institution croule sous le poids de ses fautes, de ses péchés".
 

La mission n'est pas réservée à une tranche d'âge

Revenant sur le Congrès Mission qui débute vendredi, le journaliste explique que "l’événement est conçu un peu comme le salon de l’agriculture. L’idée est d’avoir beaucoup d’interlocuteurs et de mettre les gens en réseau. Il y a 150 ateliers. Il y a 16 tables rondes. Il y a de grands moments de veillée et de prière ensemble. Il y a aussi des façons très simples de participer ne serait-ce que quelques minutes à une expérience de mission à Paris : faire l’expérience d’aller vers des inconnus et de leur dire que Jésus Christ est un personnage tellement formidable que nous pensons qu’il est notre sauveur".

Assez intimiste au départ, le Congrès Mission a progressivement été rejoint par de grands mouvements d’Eglise. "C’est pour nous une grande source de joie. Ce qui serait terrible serait de faire croire que la mission serait réservée à une tranche d’âge. On a vraiment franchi le pas. On montre que dès que nous recevons le baptême, nous devenons missionnaires, et que donc il n’y a pas que des spécialistes de la mission" lance-t-il avant de préciser que "comme l’Eglise a peu de forces, il faut unir ses forces".