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Denis Sevaistre: "la maternité de Bethléem est un sacré havre de paix"
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Denis Sevaistre: "la maternité de Bethléem est un sacré havre de paix"

RCF,  -  Modifié le 21 décembre 2018
Directeur de la maternité de Bethléem, Denis Sevaistre raconte ce lieu si particulier, entre joies des naissances et tensions de la vie quotidienne.
Denis Sevaistre Denis Sevaistre

Directeur de la Maternité de Bethléem depuis quatre ans, une maternité qui appartient à l’Ordre de Malte. Et "du point de vue technique elle est absolument comme les autres, mais elle est à Bethléem, un lieu particulier, avec 4.500 naissances par an et 15 par jour car la naissance d’un enfant est comme un Noël pour nous".

Denis Sevaistre raconte qu’en Palestine la tradition est "d’accoucher dans un centre et pas à la maison", et dans cette maternité a lieu "50% des naissances du district de Bethléem, car les personnes ont une garantie de qualité des soins mais aussi une certitude d’éthique, car nous sommes affichés comme catholiques".

Dans un pays musulman une maternité catholique "ne pose aucun problème : "dans ce pays les catholiques et les musulmans se côtoient depuis toujours, ça n’a rien de nouveau". Denis Sevaistre raconte que "la naissance à Bethléem est un moment important, c’est un moment social qui appartient aux femmes", où les familles sont très présentes.

Denis Sevaistre est envoyé par l’Ordre de Malte dans la maternité de Bethléem il est le seul Français, "toute mon équipe est palestinienne, formé pour les médecins dans divers pays". Sur place les difficultés rencontrées sont pratiques, "on a parfois des délais rallongés pour obtenir du matériel" explique le directeur. Il raconte la forte pression sur les membres du personnel du fait de la situation du territoire occupé, "la vie quotidienne est difficile". "On nous demande d’avoir toujours trois semaines d’autonomie complète en tout, en vivres et en médicaments, au cas où on ait un couvre feu".

Pour Denis Sevaistre "cette maternité est un sacré havre de paix, les problèmes restent à la porte", il raconte la cour ombragée et ses arbres fruitiers du lieu.  

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