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Des filtres à base de cheveux pour nettoyer les océans
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Des filtres à base de cheveux pour nettoyer les océans

Un article rédigé par Thibault Sarrazin - RCF,  -  Modifié le 27 août 2019
Et si les cheveux étaient le meilleur moyen de débarrasser la mer ou les océans des hydrocarbures ? Illustration avec une innovation au carré !
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Des filtres à base de cheveux humains

La pollution aux hydrocarbures empoisonne les mers et les océans. Marées noires, dégazages sauvages, pas facile de lutter contre ces nappes de pétrole ou d'huile qui flottent à la surface des flots, et font un mal considérable à tout l'écosystème marin. Plusieurs idées ont été avancées pour lutter contre ce fléau, et certains ne manquent pas d'originalité. A l'image de cette de Thierry Gras, le gérant du salon "Au Coiffeur", de Saint Zacharie, dans le Var.

Il est le fondateur d'une association baptisée "Coiffeurs Justes". Cette association souhaite produire des filtres à base de cheveux qui pourraient être installés dans les ports, par exemple, afin de nettoyer la surface des eaux. "Il y a deux systèmes : des filtres qui seront tissés avec des machines créées pour cela. Et il y a un autre système qui est de mettre des cheveux dans des collants de femmes, afin de faire des boudins placés dans la mer. On a un autre projet : récupérer les filets à moules usagés, pour y mettre les collants de cheveux, que l’on placerait dans les ports pour absorber les eaux de surface et les huiles" explique-t-il.
 

Une matière qui absorbre naturellement le gras

Pourquoi avoir choisi le cheveu comme matière filtrante ? La réponse est toute simple. "Le cheveux est lipophile. Il absorbe le gras. Naturellement, le cheveu absorbe le sébum humain mais aussi les hydrocarbures. Un kilo de cheveux peut absorber jusqu’à huit litres d’hydrocarbures. On peut même les laver et les utiliser" ajoute-t-il.

Lancé il y a quatre ans, le projet de Thierry Gras a de belles chances d’aboutir. "On attend d’avoir récolté dix tonnes de cheveux. On s’en approche très rapidement. Ensuite on lancera la production avec un ESAT. Le système est avéré aux Etats-Unis, il fonctionne. L’idée est aussi de faire une étude pour voir si le cheveu peut absorber certains métaux lourds" précise le président de l’association "Coiffeurs Justes". Ce qui ouvrirait la voie à d’autres usages pour ces filtres. Plus de 200 salons de coiffure à travers la France ont rejoint l’association, qui est toujours à la recherche de matière première pour la confection de ses filtres.

 

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