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Des voeux un peu étranges pour mieux goûter le sel de la terre
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Des voeux un peu étranges pour mieux goûter le sel de la terre

RCF,  -  Modifié le 4 janvier 2019
Pour cette nouvelle année Bernard Devert vous propose ses voeux.
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L’heure est celle des vœux, que de souhaits sous toutes les formes et sous tous les cieux sont formulés au seuil de cette nouvelle année. Il s’agit de promesses ; elles témoignent d’une attention à l’autre, une chance aussi pour que les relations se nourrissent de ces signes qui les relient et les pérennisent. A mon tour ‑ non point pour satisfaire un rite ‑ il m’est agréable de vous présenter mes vœux chaleureux pour une année traversée par la solidarité, la fraternité, sans oublier l’attente de la réalisation des promesses que chacun peut formuler.
 
Nos vœux, largement partagés, sont de bâtir un monde plus pacifié pour être plus humain. La prière de Saint François d’Assise peut nous aider : "Seigneur fais de moi un instrument de ta paix". Il s’agit de faire entendre une musique. D’aucuns peuvent penser que les discordances sont tellement importantes que cette perspective relève d’une utopie. Est-ce si sûr. L’harmonie se réalise en écrivant une partition jouant sur les différences, chacune d’elles concourant à l’œuvre. 
 
François invite à ce que là où sont les ténèbres, nous mettions de la lumière ; elle est là où les jugements sont moins sévères pour être traversés par la bienveillance. Laxisme, disent ceux qui se protègent dans des certitudes, mais ouverture du cœur pour ceux qui entendent se laisser habiter par cette conviction que tout homme est plus que ce qu’il pense.
 
Alors, là où il y a la discorde, une union peut naître. Le monde ne sait pas pleurer, dit le Pape François. Tristesse d’oublier les larmes de joie pour ne pas savoir consoler. Il s’agit de comprendre ce frère, cette sœur en situation de fragilité en cherchant moins à être aimé qu’à aimer. Seule, la vie est éternelle. La mort n’a pas d’avenir, alors pourquoi vouloir lui en offrir un en restant crispés ou enfermés dans des culpabilisations qui fermentent les relations.
 
C’est en pardonnant que l’on obtient le pardon. Ce don ‑ ce par-don ‑ au-delà de l’imaginable vient polir ce joyau qu’est le cœur de l’homme, effaçant les rayures et les brèches. L’artisan n’est autre que le Tout-Amour, celui-là même qui ne voulant rien posséder consent à mourir pour que sa vie de Ressuscité devienne la nôtre.
 
Le temps de la foi devient promesse de la joie. Ces promesses, quand elles s’inscrivent dans nos vœux, obligent à un certain lâcher-prise. N’est-ce pas cela la confiance, une source de liberté nous mettant à distance de ces vœux de réussite, de pouvoirs illusoires sans trop de contenus, sauf qu’ils dessinent des limites assombrissant nos jours. Comment ne pas se souhaiter l’ouverture de cœur de François d’Assise qui comprend que vivre, c’est risquer cette aventure de la vie où, en se donnant l’on reçoit, riche du seul partage.
 
Très belle Année.

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