EuroBirdwatch

Samedi et dimanche prochain, ce sont les vingt-cinquièmes journées européennes de la migration ! Nous sommes en pleine période de la migration des oiseaux. Des millions d’oiseaux sont en train de glisser vers le sud autour de nous. On y fait moins attention aujourd’hui mais pour nos parents, le signal de la rentrée c’étaient les hirondelles rassemblées sur les fils, avant le grand départ. En Limousin, c’est le passage des Grues cendrées, au mois de novembre, qui annonçait aussi le retour des hommes partis travailler dans le bâtiment pour la belle saison à Paris ! Ce très vieux lien on l’a un peu perdu aujourd’hui.
 
La migration s’étale sur des mois avec des espèces qui nous quittent dès le mois de juillet-août, comme le martinet noir, qu’on a vu en ville tout mai-juin-juillet, ou les cigognes blanches, qui bougent surtout pendant la deuxième quinzaine d’août. Ensuite, on va avoir des passereaux, comme les gobemouches, les pouillots, mais aussi la Cigogne noire, ou des rapaces comme le Milan royal, le Balbuzard. Et puis on verra en novembre arriver toute une diversité de canards, les oies sauvages… C’est un immense tapis roulant avec des oiseaux qui s’en vont, d’autres qui viennent du nord et qui arrivent pour l’hiver, d’autres encore qui ne font que passer, et tout ça de fin juin à mi-décembre.
 
Mais on a l’impression de ne pas voir grand-chose de tout ça, sauf si on est attentif ou qu’on va au bon endroit. Et les Journées de la migration vous proposent d’aller les observer sur ces points de passage un peu massif. Par exemple si vous êtes à Lille, allez au Cap Gris-Nez pour voir passer les oiseaux marins. Dans le Rhône, on vous invite à Cenves, tout près de la roche de Solutré, à un col qui voit défiler les rapaces. Mais près de chez vous, vous pourrez aussi remarquer qu’un matin, il y a des rougegorges qui chantent partout ! Pourquoi ? Parce qu’il y a eu une arrivée de migrateurs pendant la nuit.
 
Mais le rougegorge on le voit toute l’année pourtant, mais c’est pas le même ! C’est ce qu’on appelle un migrateur partiel. Il se reproduit chez nous, mais certains de nos oiseaux partent en Espagne en hiver, pendant qu’on reçoit des rougegorges venus de Suède ou d’Allemagne. Même chose, les mouettes rieuses à Paris en hiver, peuvent venir de Seine et Marne aussi bien que de Pologne. Donc pour ce week-end, rendez-vous sur le site eurobirdwatch.lpo.fr qui recense les activités de découverte de la migration. Ça reste aléatoire, fonction de la météo mais il y aura toujours un beau moment d’émerveillement, ça c’est garanti.