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Fête de l'action
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Fête de l'action

RCF,  -  Modifié le 30 mai 2018
Nature, biodiversité, développement durable : que fêtons-nous, au juste ?
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« Fête de la Nature » par ci - c’était, cette année, du 23 au 27 mai 2018 - « Journée internationale de la biodiversité » par là - tous les ans, le 22 mai - ou encore « Semaine européenne du développement durable » du 30 mai au 5 juin. Ces célébrations m’agacent ! D’abord et bien que j’en comprenne évidemment l’intérêt au moment de leur instauration - en 2007 sur une idée du comité français de l’Union internationale de conservation de la nature pour la 1ère, 1993 par les Nations unies pour la deuxième et 2003 par le ministère français de l’Ecologie pour la « Semaine », désormais européenne depuis 2015, ces temps qui se veulent forts ont quelque chose de pathétique. Ensuite, parce qu’au regard de l’état de notre environnement, elles s’apparentent de plus en plus à des commémorations. A moins que, comme pour les fêtes paysannes du « cochon » où il s’agit de surtout de lui faire sa fête, à lui et à ses congénères, ce soit la célébration du sacrifice de la nature sur l’autel de la société de consommation…
 
Pathétique parce que nous n’en sommes plus là ! C’est un peu comme si, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 sur le Titanic, avait été instaurée la fête de la musique ou que le 2 septembre était décrété « fête des longues-vues », en mémoire au discours de Jacques Chirac au IVe Sommet de la Terre, à Johannesburg, en Afrique du Sud. Rappelez-vous la formule présidentielle : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ». C’était en 2002 ; il y a 16 ans, déjà…
 
Il me semble pourtant qu’une partie importante de la population européenne, si ce n’est la majorité, a désormais conscience de la nécessité de modifier son comportement. Grâce, notamment, je vous l’accorde, aux campagnes de sensibilisation. Mais comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire dans une précédente chronique, même une armée de colibris ne suffira pas à éteindre le feu.
 
D’où ma proposition de « Siècle de l’écologie » ! Car l’écologie - entendez par là, la mise en œuvre d’un modèle de développement qui soit en adéquation avec la capacité de la nature à renouveler les ressources dont nous dépendons - est incontestablement le défi majeur du 21ème siècle. En tout cas, pour l’humanité. La nature, elle, s’en moque.
 
Ce dont nous avons réellement besoin, ce n’est plus de quelques jours de sensibilisation de ci, de là mais d’un réel passage à l’acte,
relayé par nos représentants, alors qu’ils persistent à regarder ailleurs. Il serait utile qu’ils instaurent, pour eux-mêmes, la fête permanente de l’action !

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