Le 6 Janvier 2018 le Vatican publiait un document important sur le système économique et financier actuel qui dénoncait la "puissance de nuisance sans égale" des marchés financiers. Ce lundi alors qu’un an après la publication de ce texte, les évèques de France et les Jésuites du Ceras publient une édition commentée accompagnée d’un certain nombre de fiches pratiques à destination d’un large public, le Grand Invité est Grégoire Catta, prêtre jésuite, responsable à la conférence des évêques de France du service famille et société.
Pour lui, l’Eglise est bien dans son rôle sur les questions financières, "tout ce qui touche notre société et notre quotidien est au cœur de la prédication de l’Evangile. L’Eglise a une vraie compétence pour rappeler des principes et donner des orientations". De plus, Grégoire Catta rappelle que "l’économie est une science morale, et quand on touche à la morale l’Eglise est bien concernée par cela", et que "l’Eglise rassemble aussi l’ensemble des fidèles et certains ont des compétences en finance et en économie".
Le père Grégoire Catta explique que le document est critique d’une certaine forme de dérive, "le marché ne doit pas être idolâtré, il faut remettre la finance au service du bien commun". "La finance est utile dans son fonctionnement et doit aider à la vie des hommes et des femmes, mais on voit bien que la finance finit par tourner par elle-même et à avoir pour unique but de générer des profits pour quelques-uns », et il ajoute "le marché n’est pas mauvais en lui-même, c’est comme un organisme, il peut avoir des maladies et on doit les soigner".
"Une finance éthique se pose les questions de sa finalité, la recherche d’une fin qui soit bonne" déclara Grégoire Catta, "pour s'orienter vers le bien des hommes et des femmes". "L’idée d’éthique dans la finance progresse, mais il faut voir ce qu’il implique derrière ce terme". "Il est indispensable de reprendre la main sur le monde financier, car ce n’est pas quelque chose d’étranger à notre foi".
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