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​Handicap, la maltraitance administrative
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​Handicap, la maltraitance administrative

RCF,  -  Modifié le 30 juin 2020
Philippe de Lachapelle vous raconte l'injustice que vit Julie, mère de famille handicapée.
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Les personnes handicapées, leurs parents, doivent accomplir beaucoup de formalités administratives… allocations, droits sociaux et médicaux… Tout devrait être fait pour alléger les contraintes. Pourtant, on est capable d’en rajouter !

"En l’espèce, aucun élément n’atteste que la carte de stationnement pour personne handicapée était correctement apposée sur le pare-brise le 7 avril à 16h46…" C’est en ces termes que la ville de Paris argumente pour justifier le rejet de la requête de Julie. Julie est mère de famille, dont Stéphane, qui porte un handicap. Le 7 avril dernier, c’est en famille qu’ils vont à un mariage à Paris, avec Stéphane donc. Occupant une place de stationnement payant, ils prennent soin d’apposer sur le tableau de bord, bien visible, la carte de Stéphane, qui les exempte du paiement, et vont tranquillement au mariage.
Au retour de la messe, surprise ! sous l’essuie-glace, un petit papillon les avertit d’un procès-verbal pour non-paiement du stationnement. Premier recours refusé, ils se voient obligés de régler les 50 euros d’amende, et font une requête devant la commission ad hoc, en envoyant une belle lettre avec la photocopie de la carte de Stéphane. Et c’est là qu’ils reçoivent cet argumentaire sidérant de la ville de Paris : il manque la preuve que cette carte était bien apposée au moment où le PV a été établi.

On a du mal à comprendre la logique de cet argument !

Oui, Stéphanie, on en reste pantois, comme Julie. Car comme elle dit, « comment prouver effectivement que la carte était bien apposée ? Une photo du pare-brise à 15h00 ? … mais rien ne prouve alors qu’elle y était encore à 16h46 ! ». Avant d’ajouter « Nous sommes désemparés et furieux de la façon dont on traite les plus faibles. Je risque donc la même peine chaque jour, à chaque fois que j’accompagne Stéphane quelque part ».

Cette situation est ubuesque !

C’est de la pure maltraitance Stéphanie. C’est d’autant plus violent que, comme vous le rappeliez, les parents d’enfants handicapés doivent remplir des centaines de pages administratives année après année ! Pourquoi les forcer à de tels recours et requêtes, alors même que cette carte n’a d’autre objet que d’alléger les contraintes si nombreuses dues au handicap ! Même si Julie avait oublié de la poser, ce qui n’est pas le cas, le seul fait de l’adresser après l’infraction aurait dû suffire pour décider du remboursement de l’amende.

La Maire de Paris a déclaré récemment : « Lorsqu’on s’intéresse aux plus fragiles d’entre nous et que l’on trouve des solutions pour eux, on fait progresser la société toute entière ». De la parole aux actes, il y a loin ! On s’est manifestement gardé une grosse marge de progression en la matière à Paris ! J’espère que cette affaire de place de parking n’est pas symboliquement révélatrice que les personnes handicapées n’ont pas trop leur place à Paris !

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