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Héroïsme
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Héroïsme

RCF,  -  Modifié le 3 décembre 2019
L’héroïsme est chose difficile à définir, mais pourtant il est facile de constater que la personne qui met en péril sa vie pour sauver celle des autres fait preuve d’héroïsme.
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Cela va de soi, l’héroïsme suppose l’existence de héros. Un mot qui a aussi un féminin, héroïne, même s'il a aussi un vilain sens du côté de la drogue. 

Ce mot vient du grec heros, h e r o s, désignant un demi-dieu, tout homme élevé au rang de demi-dieu.  Et en latin déjà existe le masculin h e r o s, et le féminin  heroina, donc une demi-déesse.

Rappelons que le demi-dieu est dans la mythologie gréco-romaine, un personnage ayant atteint un statut divin après sa mort, ou une personne descendante des amours d’un dieu et d’un mortel. Bon d’emblée, dès qu’on consulte nos dictionnaires, on ne passe pas sous silence que l’on doit prononcer le mot avec h aspiré, pour, et c’est bien marqué par exemple dans le Trésor de la langue française, éviter le calembour, entre les héros et les zéros, ce dernier qu’on écrirait avec un z, et qui serait bien sûr l’inverse du héros.

C’est en 1372 qu’on atteste du mot héros en français en tant que personnage de la mythologie et il faut attendre 1555, pour que le héros ou l’héroïne soit assimilé à un personnage de grande valeur, digne d’estime, c’est à Ronsard qu’on doit en somme cette humanisation du héros. Il faut attendre 1651 pour que le héros, au masculin, aussi le personnage principal d’une œuvre littéraire, c’est le poète Scarron qui est le premier à utiliser le mot en ce sens.

En fait, pour le mot « héroïne » en tant que personnage, ce sens était déjà apparu chez Ronsard aussi, en 1554. Hélas, en 1903, apparaissait le sens lié à la drogue, par analogie avec la fougue du héros et l’exubérance effrayante provoquée par la drogue. Pour la morphine, c’était aussi un dieu de la mythologie, Morphée, dieu du sommeil qui avait été utilisé.

STÉPHANIE : ET LE MOT HÉROÏSME, IL APPARAÎT QUAND, JEAN ?
Le mot héroïsme apparaît assez tard, en 1658, et il s’agit tout de suite de ce courage et cette force d’âme, certes propres aux héros de l’Antiquité, mais aussi à celles et ceux qui devant le danger et la douleur se comporte avec une fermeté qui force l’admiration. Évidemment, on peut abuser du mot, ce que fait Galabru, qui définit ainsi le héros : « C’est celui qui s’arrête après la première cacahuète ». C’est là que je vois que je ne suis pas un héros…
 

 
 

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