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Jacques Chirac et le handicap
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Jacques Chirac et le handicap

RCF,  -  Modifié le 8 septembre 2020
La semaine dernière a été largement dominée par l’émotion suite au décès de Jacques Chirac : un mandat tourné vers les personnes handicapées
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« En devenant plus accueillante aux personnes handicapées, la société sera en réalité plus accueillante à tous ». Ces mots sont de Jacques Chirac, quelques jours avant l’adoption de la loi du 11 février 2005, « loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Tout un programme, dont le Président qui vient de nous quitter avait fait une priorité majeure.
 

On peut lui reconnaitre cette constante pendant toute sa vie de responsable politique : Jacques Chirac a beaucoup agi pour que progressent les droits des personnes handicapées et que leur vie soit meilleure. Le premier ministre qu’il fut est le père de la grande loi de 1975, la première à développer des dispositifs qui répondent aux besoins des personnes handicapées. Puis celle de 1987, qui a fait date en matière d’emploi. Enfin, cette loi de 2005, dont l’esprit est de permettre aux personnes handicapées de participer à tous les aspects de la vie de la société. Le début de ce qu’on nomme maintenant « l’inclusion », que toute personne puisse se sentir chez soi partout.
 

Une motivation personnelle et profondément ancrée dans son coeur de père ?
 

Jacques Chirac était lui-même touché dans son cœur de père par cette réalité du handicap. Sa fille Laurence, souffrait de troubles psychiques sévères, dépression, anorexie. Sans doute cela l’a-t-il rendu particulièrement sensible à la souffrance des personnes handicapées et de leurs familles, et désireux que cessent toute discrimination à leur endroit.
 
Mais avait-il conscience alors que la loi sur l’interruption de grossesse de 1975, dont il était aussi à l’origine, était porteuse d’une discrimination fondamentale en matière de droit à la vie, puisque cette grossesse, s’il y a présomption de handicap, peut être interrompue jusqu’au dernier jour ? Hélas, on le voit aujourd’hui, cette contradiction ne cesse de se développer avec les avancées en matière de détection de handicap in utero. Peut-être est-ce une des raisons qui explique qu’en dépit des progrès qu’il faut saluer, notre société a encore et toujours bien du mal à se faire véritablement accueillante aux personnes handicapées, et donc accueillante à tous.
 

 

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