Jo Spiegel : "le débat n'est que le début du processus démocratique"

A propos du Grand Débat national qui se lance ce mardi, pour Jo Spiegel "il faut que la parole puisse être échangée, mais à défaut d'une culture du débat entre les élections on se retrouve à en organiser un et c’est compliqué". "Il faut réenchanter la représentation, en considérant que le vote est le début d’une démocratie continue, que l’élu soit là non pour conquérir le pouvoir mais pour le partager". S’inspirant de son action au sein de sa ville Kingersheim, Jo Spiegel affirme qu’il faut "reconquérir la confiance des habitants".

Le débat est un début

Sur les revendications des gilets jaunes, Jo Spiegel analyse que "derrière la quête du pouvoir d’achat, il y a la quête du pouvoir de vivre . De plus, la nécessité d’une transition démocratique passe avant une transition écologique pour lui, "il n’y a pas de haute qualité environnementale sans une haute qualité démocratique".

"Il faut accepter que la démocratie soit lente, qu’on se donne le temps d’aller au fond des sujets". "Le débat est le début d’un processus démocratique, donc il faut poser la question de l’après, il faut un continuum démocratique, on ne peut pas bricoler un débat sinon c’est le défouloir". Jo Spiegel présente ses idées pour une consultation à grande échelle. Une construction de la démocratie pourrait être possible à tous les niveaux, si elle s’inscrit dans la durée".

Ne pas récupérer les gilets jaunes

Jo Spiegel affirme : "j’ai toujours eu une attitude de respect par rapport aux gilets jaunes. Il ne faut  jamais donner l’impression de récupérer, il faut accepter de faire silence et d’entendre". Il explique la place qu'il leur a réservé dans sa commune pour leur donner la parole. "Le Référendum d'Initiative Citoyenne est un des moyens , penser que cela va résoudre tout est illusoire".

Jo Spiegel est membre du récent mouvement Place Publique : "il faut une vraie bouffée d’oxygène pour les déçus de la politique et de la gauche".