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Journée des droits des femmes: "il faut lutter contre les stéréotypes sexistes dès le plus jeune âge"

RCF,  - Modifié le 8 mars 2018
C’est la Journée mondiale des droits des femmes. Et parmi ces droits, celui accordé à tout être humain, d’être respecté dans son intégrité physique et morale.

À cette occasion, plusieurs associations ont cosigné une tribune au sujet de la lutte contre les violences faites aux femmes. Comment aider les victimes ? Comment prévenir les violences ? Éléments de réponse avec Maxime Ruszniewski, de la Fondation des femmes.
 

Avec d’autres associations vous déplorez le manque de moyens alloués contre les violences faites aux femmes. Quels sont les besoins aujourd’hui ?

"Les besoins sont nombreux. Il faut évidemment parler de l’hébergement des femmes victimes de violence puisque beaucoup de femmes ne peuvent pas quitter leur domicile. La première priorité, c’est d’allouer un plus grand nombre de logements à ces femmes  victimes de violences. Et puis il y a évidemment une priorité absolue : l’accompagnement juridique et judiciaire de ces femmes. Beaucoup de femmes victimes de violence ne savent pas, ou refusent, parfois par peur, de se faire aider. Elles n’agissent pas, elles ne dénoncent pas" explique Maxime Ruszniewski, de la Fondation des femmes.

Vous avez également formulé des propositions parmi lesquelles des sites ou des applications qui mettraient en relation des femmes pour s’entraider.

"On s’est rendu compte que le levier d’Internet était assez magique puisque beaucoup de femmes qui refusaient de franchir la porte d’un commissariat, d’une assistance sociale, d’une infirmière, d’un médecin, pouvaient entrer en relation sur Internet, de manière anonyme, avec d’autres victimes ou avec des professionnels. Nous souhaitons encourager tous les moyens numériques pour que ces femmes ne soient plus seules" ajoute Maxime Ruszniewski.

Au-delà des femmes victimes de violence, des soins, et de l’écoute que l’on peut leur apporter, comment peut-on agir en amont, prévenir les femmes, et faire baisser le taux de violences ?

"La première priorité c’est l’éducation, et la lutte contre les stéréotypes sexistes. Il faut libérer la parole, et tous les moyens sont bons, y compris les #balancetonporc, même si cela a été critiqué. Je ne suis pas fan non plus, mais il faut absolument que la parole se libère, sans tomber dans la délation. On ne peut pas corriger toujours en aval, il faut pouvoir intervenir en amont. C’est pour cela que l’éducation dans la famille, à l’école, joue un rôle extrêmement précieux. On sait que les pays du Nord arrivent à faire baisser leurs chiffres drastiquement en luttant contre les stéréotypes sexistes. C’est en commençant dès la petite enfance que l’on arrivera à prévenir les violences bien plus tard" conclut-il.

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