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L'avent pour s'avancer vers ceux que la société éloigne
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L'avent pour s'avancer vers ceux que la société éloigne

RCF,  -  Modifié le 30 novembre 2019
Marcher vers l'Avent, c'est marcher aussi vers les plus fragiles, vers les pauvres qui dorment dans les rues des grandes métropoles

"Quand la civilisation n’est pas soin, elle n’est rien", dit judicieusement Cynthia Fleury dans un grand texte exprimé dans un petit livret de 39 pages.
 
Quels soins apportons-nous aux plus fragiles.
 
Mon propos n’est pas de dire que rien n’est fait, ce qui serait injuste et irrespectueux à l’égard de tant de personnes qui se mobilisent pour un humanisme éclairé en offrant un horizon à ceux qui pensaient ne pas en avoir.
 
Toutefois, et j’entends que mon propos met en accusation mes insuffisances, comment ne pas relever que nous consentons passivement à des situations qui auraient dû disparaître des radars sociaux ; je pense tout particulièrement à nos frères qui dorment dans la rue sans que cela n’altère notre sommeil.
 
Quelle est cette fraternité pour ne point se laisser interroger par ce drame si emmuré dans l’indifférence qu’il ne mobilise pas suffisamment d’énergie pour dire : « arrêtons, cela suffit ».
 
Plus de 700 enfants dorment dans les rues de Paris. Des centaines d’autres dans les grandes Métropoles, sans évoquer ceux qui sont condamnés à des hébergements d’urgence, autant d’espaces qui abritent vaille que vaille des intempéries, laissant les plus vulnérables au grand vent des tempêtes de la détresse.
 
Cette absence d’un toit ou d’un logement sécurisé témoigne à la personne ou au foyer concerné que son existence n’a pas de prix.
 
Je pense à cette famille de 3 enfants qui, bénéficiant de la médiation du Droit au Logement Opposable (DALO), s’entend dire qu’elle a bien droit à un hébergement, le Tribunal Administratif ne pouvant être saisi que si, fin mars, il ne lui est toujours pas proposé.
 
Un foyer à la rue risque de passer tout l’hiver sous les intempéries. Je ne l’accepterai pas et recherche actuellement une caravane pour l’abriter.
 

Quand la civilisation n’est pas soin, elle n’est rien !
 
Aucun enfant ne devrait supporter une telle situation, compromettant sa santé physique et psychique et par là même son avenir.
 
J’écris ce texte comme prêtre qui, déjà à l’invitation de Communautés Chrétiennes, prépare la veillée de Noël. L’Enfant-Dieu n’avait pas de place mais n’espère-t-il pas que ce qu’Il a vécu ne lui soit pas encore imposé, tant Il est identifié aux plus pauvres.
 
La Bonne Nouvelle n’est croyable que si les plus fragiles sont enfin libérés de l’intolérable.
 
Qu’importent mes mots, le sujet est que nous nous mobilisions pour que, d’ici Noël, nous préparions un cadeau à ceux qui ne l’attendent pas ou plus : un logement.
 
Ensemble, agissons.
 
Puis-je vous demander d’indiquer à Habitat et Humanisme tels ou tels logements vacants, ou encore votre propre disponibilité pour que des familles trouvent un référent afin de ne point les laisser dans l’accablement.
 
Ce Noël ne sera joyeux que si nous faisons naître de la joie pour ceux qui ne l’espèrent plus.
 
Ne pensons pas que c’est impossible. Le défi à relever ne le sera que dans l’éloignement des doutes et des indifférences, trace d’une vie nouvelle.
 

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